Le Hibou grand-duc est une espèce de rapaces nocturnes qui évolue en Europe. Ce bar de quartier redynamisé attire d’ailleurs les oiseaux de nuit. La terrasse est prise d’assaut hiver comme été par les habitués du quartier et les étudiants de la fac dentaire (à deux pas) en ont fait leur QG.
L’apéro au Hibou est un moment sacré pour de nombreux Rennais(es). Jean-Louis, l’adorable patron s’approvisionne en vin directement chez les producteurs. Le rhum arrangé est fait maison et la sélection de bières est recherchée.
On se rejoint entre amis pour boire un verre et pour béqueter de délicieuses tapas, rillettes, tapenades, un large panel de fromages et de charcuteries… Des produits de premier choix à tartiner généreusement sur du bon pain en provenance de chez Cozic.
Le Mont-d’or chaud à la cuillère à consommer sans modération, la raclette en hiver sur réservation ont contribué à la réputation des lieux. La saison estivale vous réservera d’autres surprises. Des soirées concerts et blind-tests musicaux sont également organisées et la programmation musicale est clairement orientée jazz et jazz manouche.
Le spot, à l’apéro, le plus couru du quartier.
Hibou Grand Duc Adresse : 10 rue Dupont des loges, 35000 Rennes Type : Bar – Déjeuner – Grignotages Horaires : du lundi au samedi de 17h à 1h. Numéro de téléphone : 02 99 30 42 02 Prix : Mont d’or pour deux 20€, tapas de 5 à 10€
Notre sélection d’évènements pour fêter l’arrivée de l’été à Rennes !
Transat en ville
La saison de Transat en Ville reprend de plus belle avec le concert du Rennais Timster, dans un lieu original : l’ancienne brasserie St Hélier. Pour cette reprise, I’m From Rennes s’associe au projet ! De quoi nous garantir de passer une belle soirée.
Evenement gratuit avec STAR et Rennes Ville et Métropole. Venez découvrir la programmation de Transat en Ville en avant- première
Le « Comète Festival » pour sa première édition, offre un cadre de rêve, les pieds dans l’herbe au bord d’un lac à l’atmosphère intemporelle. Musique, Performances, Art-Thérapie, Scénographie, seront mis à lʼhonneur lors dʼun rendez vous placé sous le signe de lʼéchange, de lʼouverture et de la découverte.
Réveillez-vous avec un cours de yoga à La Maison Nomade, laissez-vous porter par les premières notes de la Scène Comète (Paradis, Isaac Delusion entre autres), puis dansez dans les univers déjantés proposés par lʼimprévisible Forêt Stellaire…
Nous n’hésitons pas une seconde à venir découvrir ce nouveau festival ! On vous prépare un report de la soirée d’ouverture !
Les 3 et 4 juin 2017 au Roazhon Park, plus de 80 artistes tatoueurs répondront présents pour cette 3ème édition de la Rennes tattoo convention ! Venant des 4 coins du pays et du monde, ils incarnent la vitalité et la diversité de cet art ancestral. Leur présence à Rennes est une opportunité de découvrir leurs univers, et bien sûr de se faire tatouer !
Parmi eux, on retrouvera Shamus qui a signé l’affiche de cette 3ème édition de la convention (Canada), Eri Tanaka (Japon), Tracy-D (Suisse), Massimo Miai (Italie), Amaya Berenzain (Mexique), Tin-tin (France) et bien d’autres.
Les tatoueurs ne seront pas les seuls artistes à l’honneur au cours de ce week-end. Grâce au label rennais Beast Records, une programmation rock sur 2 soirées permettra de découvrir la jeune scène rennaise, et d’assister aux concerts de groupes internationaux dans un cadre unique : Bob Wayne, The Richmond Slut, Hipbone Slim …
Le collectif Decilab souffle ses 3 bougies au Mondo Bizarro. Au programme : Ballons de baudruche dans le ciel, ambiance des familles, diversité électronique entre techno, house et future beats.
Le Brunch des créateurs revient pour la quatrième édition le week-end de la Pentecôte. Au rendez-vous : vente de créateurs de la France entière, restaurant éphémère avec le brunch revisité par des chefs locaux, ateliers créatifs et récréatifs.
Un excellent week-end en famille et entre copains !
Tarifs : 3€ la journée – 5 € le week-end, ateliers gratuits
Horaires :
dimanche 4 juin de 10h à 20h
lundi 5 juin de 10h à 19h
S’agiter, se passionner, rebondir, continuer, c’est la définition même de l’« agitato » ! Le programme d’Agitato 2017 est ainsi : pointu, agréable, curieux, participatif, festif, avec des pratiques spontanées, de l’art visuel et de la danse, beaucoup de danse… Le public est la force du festival. Pour un moment de rencontre, pour les artistes, pour les spectacles, pour danser etc.
Le programme est à retrouver sur le site du Triangle !
Le concept printanier Court Circuit repointe le bout de son nez pour une nouvelle édition ! Avec la complicité d’artistes tout-terrain, l’Antipode MJC poursuit son projet de mini-tournées sur différents territoires. Pendant 3 jours, un groupe part à la rencontre des habitants et leur propose des pauses musicales uniques dans les lieux insolites.
Après s’être consacré aux quartiers de Cleunay – Courrouze – Villejean – Bréquigny, de Champs-Manceau ou de Bourg l’Évêque, le Court Circuit rennais cuvée 2017 se dirige vers Rennes Sud et Le Blosne.
Se glisser par delà les interstices, du marché à l’école, d’un Café des Épices à l’appartement d’hôtes curieux, d’un square à un squat, pour croiser les regards et les écoutes, mêler les genres et les époques comme PAVANE s’y emploie dans ses compositions.
L’opéra Carmen de Bizet, mis en scène par Nicola Berloffa, sera capté en direct depuis la scène de l’Opéra de Rennes et diffusé sur grand écran sur la place de la Mairie et dans d’autres lieux décentralisés de la ville, ainsi que dans une quinzaine de villes de Rennes Métropole et de Bretagne.
Défendant l’idée d’un opéra pour tous avec tous, l’Opéra de Rennes présente cette année ce nouvel opéra en multidiffusion.
Pour sa troisième édition, Big Love continue plus que jamais de revendiquer ses valeurs que sont l’esprit de la fête, fédérateur et populaire, et l’envie de partage et d’ouverture aux autres.
Près de 20 artistes internationaux autour de 5 propositions artistiques originales !
A l’invitation de Big Love < 3 – festival autour des musiques électroniques et de la convivialité – Le marché à manger s’installera au Square de la Touche le dimanche 11 juin, pour la clôture de 3 jours de festival.
(Accès au parc gratuit)
De la bistronomie aux restaurants étoilés, la «street-food» sera mise à l’honneur par 8 chefs bretons dont 3 chefs étoilés, et plusieurs habitués des Marchés à Manger des Halles centrales.
Vitrine du dynamisme et de la diversité de la scène musicale rennaise, le festival I’M FROM RENNES invite l’association des fondus de la photo argentique, GOSH!, à tirer le portrait des artistes de la programmation 2016.
30 groupes, une contrainte pour les 7 photographes volontaires de l’association. Qu’ils utilisent les procédés de la photographie argentique dans le processus de production de leurs images (développements, tirages, techniques alternatives, DIY), venez redécouvrir les groupes de l’affiche I’m From Rennes 2016 à travers leurs portraits originaux réalisés avec l’énergie des passionnés de Gosh !.
Dans le village de Bobital, l’irréductible Festival l’Armor à Sons vous donne rendez-vous pour sa 9ème édition les 30 juin et 1er juillet 2017 ! On retrouve notamment Ofenbach, Petit Biscuit, The Shoes et Fishbach !
Pour les fans de musiques électroniques, Astropolis revient sillonner le pays de Brest avec trois jours de fête et d’explorations du spectre électronique pour sa 23ème édition ! Décors enchanteurs et tourbillons de danseurs, la cité des étoiles ouvrira une nouvelle fois les portes de son univers rieur gorgé d’aventures et de rencontres pour une parenthèse de rêveries en tout genre.
Le Brunch des créateurs revient pour la 4e édition à la Halle Martenot. Rendez-vous le week-end de la Pentecôte. Au programme : vente de créateurs de la France entière (femme / homme / déco /kids), restaurant éphémère avec le brunch revisité par des chefs locaux, ateliers créatifs et récréatifs.
Un excellent week-end en famille et entre amis.
Prix entrée : 3€ la journée – 5 € le week-end, ateliers gratuits
Horaires :
Dimanche 4 juin de 10h à 20h
Lundi 5 juin de 10h à 19h
Pour célébrer la sortie du City guide de Rennes à coup de coeur, nous avons organisé en collaboration avec Anaïs du Salon Mouch’, un chouette salon coiffure et barbier sur une péniche un apéro de lancement. Au programme : découverte du guide, dégustation de cidre Sassy et de gâteaux Petite Nature, atelier « beauté bretonne » par la team du Salon Mouch’ et photo by Noé C Photography. Retour en image sur l’événement.
Notre sélection des évènements cools du mois de Mai à Rennes !
À l’occasion du lancement du City guide nous vous avons préparé un chouette programme d’animations ! Et ce n’est que le début ! La tournée passe par La Kitchenette, Le Salon Mouch’ et la Fnac pour le mois de Mai.
On espère vous voir nombreux !❤
Fous de danse !
Fous de danse se poursuit jusq’au 18 Mai !
« Voulez vous entendre de la danse ?
De la danse par les oreilles, par fragments, par éclats : des bribes de réflexions, des descriptions de gestes susurrés dans le micro pendant l’édition 2016 de « Fous de danse ».
A partir de cette sculpture éphémères de corps déployée dans l’espace public, la chorégraphe Maud Le Pladec et le plasticien Damien Marchal ont pensé un vaste réseau de témoignages et de voix restituant un kaléidoscope de points de vue : des enregistrements à découvrir 24h/24 et 7j/7, via des numéros de téléphone disséminés dans la ville et rassemblés au Musée de la danse.
En mode jeu de piste dans l’espace urbain, ou en mode exposition au Musée de la Danse, prêtez-vous au jeu : composez le numéro, et laissez la danse vous chatouiller l’ouïe. »
La tournée Ricard S.A Live Music passe par Rennes avec à son bord la chillwave spectaculaire de MØME et l’électro-pop furieuse de MAI LAN mais aussi LYSISTRATA, l’incroyable Lauréat du Prix Ricard S.A Live Music 2017. Un seul mot d’ordre pour 2017 : la diversité !
Attention : entrée gratuite sur invitation dans la limite des places disponibles. Rendez-vous dès le 30 mars sur notre site pour réserver vos places et 7 jours avant chaque concert pour une seconde vague de billetterie !
Le festival rennais revient une fois de plus pour fêter … sa 50e édition ! Plus vieux festival étudiant de France et une des plus grandes courses de solex du monde, rendez-vous du 4 au 8 Mai 2017 .
Retrouvez, entre autre: Dub Inc // Jahneration // Stand High Patrol LIVE // Terrence Parker // Molecule 60° 43′ Nord LIVE // Madame // Octave One LIVE // Collectif Texture
▬▬▬ Courses de Solex ▬▬▬
Samedi 6 Mai: Epreuve Technique
Dimanche 7 Mai : Endurance (6h de courses en continu)
Lundi 8 Mai : Epreuve de vitesse
L’Opéra de Rennes participe au mouvement «Tous à lOpéra !», qui voit toutes les maisons lyriques dEurope ouvrir grand leurs portes, et cest à une répétition de Carmen que sont conviés les Rennais. Cet ouvrage est sans doute lun des plus populaires du répertoire. En attendant les représentations et la retransmission sur grand écran du 8 juin, le metteur en scène Nicola Berloffa dévoile quelques aspects de sa lecture du chef-d’uvre de Bizet.
Ce moment découverte vous est proposé dans le cadre de « Opéra ouvre-toi ». Les weekends, l’Opéra ouvre ses portes et participe ainsi à cette vie urbaine du dimanche, que la Ville de Rennes a voulu étoffer encore par de nouvelles propositions, avec la complicité des Tombées de la Nuit.
Made festival
Après une première édition ayant réuni plus de 10 000 personnes sur un week-end, le Made Festival revient les 18,19,20 et 21 mai 2017 à Rennes.
Cette année encore, une programmation de qualité mêlant la scène internationale à la scène locale vous sera proposée dans plus d’une dizaine de lieux dont deux nuits au MusikHall (Parc Expo).
On retrouve notamment : Ame // Helena Hauff // Matthew Dear // T.O.M etc..
Dans le cadre du Made Festival, Organisme Texture, Frangines & Co et Kepler vous présentent Les Gayeulles Electroniques au Parc des Gayeulles.
Après une première édition 2016 très réussie, où plus de 2000 personnes sont venues danser sous le soleil, l’évènement est reconduit pour profiter encore plus des beaux jours qui arrivent.
De 12h à 21h, l’équipe vous attend nombreux pour profiter de la musique, de performances artistiques live, d’un atelier de sérigraphie et d’un espace bar / restauration.
On vous recommande cette jolie parenthèse afin de passer un bon moment entre amis ou famille !
Le festival Made est décidément très présent dans la ville ! Cette fois-ci c’est l’organisme Percept qui vous propose un bel after aux Anciennes Cartoucheries où vous pourrez profiter de performances musicales, d’ expositions artistiques, d’un petit déjeuner, d’un repas ou d’un repos bien mérité…
Le premier Dimanche du mois, les Champs Libres, la salle Anita Conti, le Musée de Bretagne, le musée des Beaux-Arts et l’écomusée sont ouverts gratuitement au public!
Le deuxième Dimanche du mois, les brocanteurs de louest, que lon peut croiser devant les Halles Centrales chaque jeudi, sinstallent sur le mail F. Mitterrand.
Le weekend dernier se tenait la sixième édition du « Don Jigi Fest » à Vitré. Ce festival a pour volonté de promouvoir l’accès à la culture auprès du public en invitant chaque année des artistes connus et des jeunes talents locaux. Cette année, en têtes d’affiches nous retrouvions Watermat, Panda Dub, Disiz la peste, Broken Back et Clément Bazin. C’est avec ce dernier que nous avons souhaité découvrir le festival.
Rencontre avec Clément Bazin
On t’as vu jouer pour la première fois au concert de Fakear au Liberté l’hiver dernier. Tu nous as surpris avec cet instrument qu’on n’a pas l’habitude de voir en musique électronique. Comment t’es venue l’envie de jouer avec un steeldrum ?
Pour l’histoire du steeldrum, ça a commencé quand j’étais petit. Ma mère m’avait traîné dans une journée portes ouvertes d’une école de musique. Il se trouve que dans cette école, le steeldrum était enseigné et j’ai bloqué dessus ! J’y étais allé juste pour découvrir, j’avais onze ans. J’adorais la musique, je collectionnais des disques mais je n’en jouais pas encore. C’est donc par hasard que j’ai trouvé mon premier instrument de musique.
Ensuite, j’en ai fait non stop pendant toute ma scolarité. Sur le tard, j’ai fait une école de musique pour apprendre les harmonies, les arrangements etc. J’ai appris de cette manière l’écriture de la musique, mais le steeldrum lui ça a été de manière autodidacte. À l’origine il se joue en orchestre mais au fur et à mesure je l’ai intégré à la musique électronique. C’est devenu l’ ADN de ma musique.
Parlons de la première partie de Fakear, tu étais présent sur toutes ses dates l’année dernière ?
Oui, on a fait toute sa tournée des Zéniths, avec Douchka notamment. Le concert au Liberté à Rennes était top, j’ai adoré cette date !
Ensuite, on a fait la tournée des SMAC* (des salles entre 1 000 et 1 500), c’était chanmé ! On s’est fait une dizaine de dates à la suite, le tout en sold out !
*salle des musiques actuelles
Et avant tu assurais celle de Woodkid ?
Alors ce n’était pas sa première partie, j’étais dans le groupe sur scène avec lui. J’ai rencontré cette équipe via un copain. On s’est super bien entendu, du coup j’ai intégré le groupe. On était huit sur scène, j’étais aux percussions électroniques. La tournée a duré presque trois ans. J’ai pu apporter mon steeldrum au bout d’un an ! On l’a incorporé facilement sur quelques morceaux !
A la fin de la tournée, j’ai pu retrouver mon projet que j’avais laissé de côté, parce que ce n’était pas possible de faire les deux.
C’est super ! Ça t’as donné une belle expérience de la scène.
C’était incroyable ! On a tourné en Allemagne, en Islande, à la Réunion… C’était la folie ! On a même été à Coachella.
T’avais bien aimé ce festival ?
C’était marrant, parce que c’est un peu le fantasme des Français… après en vrai si t’es un peu mauvaise langue, c’est le festival de la jeunesse dorée américaine. Aucun festival en France ne ressemble à ça.
Mis à part cet aspect, c’était une bonne expérience ! Quand tu descends de scène et que t’as Pharell qui joue, puis derrière t’as Snoop Dog, Radiohead etc. C’est exceptionnel. On a passé dix jours de folie là-bas.
Cette année tu sors ton 4ème EP « US », qu’on aime beaucoup. Qu’est ce qui t’as inspiré ? Et dans quelles conditions aimes-tu composer ?
J’avais d’abord fait un EP qui s’appelait « Night Things » dans lequel j’avais vraiment pensé mes musiques autour de l’univers de la nuit. « Return to forever », c’était après deux ans et demi de tournée, j’avais ce réel besoin de composer pour moi.
Ensuite, il y a « US » qui est sorti assez vite. Je me suis isolé après ma tournée et j’ai composé non stop. C’est vraiment la synthèse de toutes ces ambiances d’été, de festivals, d’ambiance avec les copains. Je venais de trouver mon label Nowadays avec qui j’ai pu ressortir un EP et ensuite j’ai fait des dates avec eux. Avec toutes les bonnes vibes que ça a pu créer ! Je cherche toujours à avoir un peu de d’ivresse dans mes morceaux.
Distant ça a été une superbe aventure ! Je suis parti jouer à Montréal en septembre dernier et j’ai rencontré Lia. On a super bien sympathisé, sans forcément parler de musique. On a passé ces quelques jours au Québec ensemble et c’est seulement une fois rentré que j’ai eu le déclic ! Je lui ai envoyé ce morceaux et ça a matché tout de suite. Ça s’est fait très naturellement, comme si on était côte à côte. Ce morceau c’était vraiment une très belle surprise.
Plastic Town est vraiment différente, c’est marrant que ça soit vos deux préférées.
C’est un choix sur un EP de mettre des morceaux qui ne sont pas similaires. Celui-là c’est le dernier que j’ai mis dessus. J’ai longtemps hésité !
Tu as fait le bon choix ! En ce moment tu es donc en tournée, on te découvre avec joie sur la belle programmation des Vieilles Charrues ! Heureux d’y jouer pour la première fois ?
Je suis fou de joie ! J’ai plus hâte que peur, mais je suis vraiment excité de me retrouver là-bas ! J’ai jamais mis les pieds aux Vieilles Charrues…
C’est génial ce festival !
Oui voilà tout le monde me le dit depuis 1000 ans ! Donc je suis super content.
Est-ce que jusqu’ici tu as une date fétiche ?
L’année dernière à Dour. C’était impressionnant de faire cette scène tout seul ! Sinon je m’étais bien amusé en découvrant Pete The Monkey, un petit festival en Normandie.
Pour finir, il y a cette tournée avec Fakear aussi. Et encore et encore le Liberté. Le Zénith de Paris aussi, parce que j’étais à la maison avec les copains et ma mère était venue me voir jouer.
C’est toujours impressionnant de se retrouver seul sur scène. C’est un plaisir de jouer ce soir au Don Jigi Fest !
On est contentes de te retrouver ici aussi ! On va finir sur des questions bretonnes : Galette-saucisse ou crêpe caramel et beurre salé ?
Olala je ne peux pas choisir !
Il faut savoir que j’ai découvert la galette saucisse aux Bars en Trans’ l’année dernière. C’est très bon ! Mais le caramel au beurre salé, c’est un coup sur à toute heure. Je vote pour !
Far Breton ou Kouign Amann ?
Le Kouign Amann , obligé ! Dédicace à Douchka dont les parents sont les plus grands exportateurs de Kouign Amann au monde !
Le mot de la fin pour les Rennais ?
J’ai hâte de repasser à Rennes ! J’espère vite revenir, l’année prochaine s’il y a des occasions ! Gros bisous les rennais, à bientôt !
Nous aussi, on espère le revoir très vite à Rennes ! L’ouverture de la soirée de samedi était parfaite pour nous mettre de bonne humeur. On pense que le jeune public du festival a partagé notre avis, tant la foule se déhanchait sur ses titres.
De quoi se mettre bien en jambes pour les artistes qui suivaient, dont Broken Back que nous retrouvions avec plaisir !
Pour finir, nous n’avons pas pu résister à un très bon repas « fait maison » proposé par le festival.
Don Jigi c’était sympa, le public est jeune et friand de faire la fête. Le tout est bien organisé par une équipe dynamique et motivée.
« On a tous 20 ans… » telle est la punchline du festival Panoramas à Morlaix. Cette année encore, la programmation est à la hauteur de l’anniversaire ! Naïve New Beaters, Izia, Sônge, Comah, Thylacine (notre interview dans l’article sur Mythos ici), Møme, Salut C’est Cool, Vitalic, Blow, Etienne de Crecy…
Panoramas – Pano pour les intimes – est réputé pour ouvrir la saison des festivals d’été, ce qui en fait un rendez-vous immanquable pour les aficionados du genre.
Pour l’occasion nous avons étendu notre rayon d’action jusqu’à Morlaix pour le week-end afin de nous mêler au public électrique du festival et de nous frotter à son ambiance que certains vont jusqu’à comparer à celle des Vieilles Charrues.
Nous en avons profité pour rencontrer des artistes en qui nous croyons et dont nous avions hâte de vous parler.
Rencontre avec Møme
Vous n’avez pas pu passer à côté cet été, Møme vous a forcément fait danser au moins une fois sur son tube aux accents tropicaux « Aloha« . Si ce n’est pas le cas, en bon Rennais vous avez eu le droit à une séance de rattrapage aux Transmusicales cet hiver.
Le jeune niçois revenait en Bretagne ce week end à l’occasion du festival Panoramas (qui a l’amusante particularité de porter le même nom que son album).
Ton premier album a été créé en grande partie en Australie, pourquoi ce choix ?
À la base je faisais du rock, j’étais musicien dans plusieurs groupes. Je commençais à produire de la musique dans ma chambre et j’écoutais pas mal de musique du label Future Classic. Et puis, j’avais aussi un petit rêve personnel de partir en Australie pour parcourir le pays, faire du surf, même travailler là bas… Comme beaucoup de français et même de gens partout dans le monde, c’est un peu l’«Australian dream». Du coup ça a été une bonne occasion de mélanger les deux et de partir sur les routes pour faire de la musique.
Un souvenir marquant pendant le voyage?
Je suis parti en Australie pour rencontrer des locaux donc pas mal de gens que j’ai rencontrés là bas. J’ai des souvenirs surtout de musique au bord des plages, avec des gens que je ne connaissais pas forcément, pas mal d’étrangers, des brésiliens… Il aurait très bien pu ne pas y avoir de musique en fait, j’ai eu pas mal de souvenirs ultra personnels et la musique ça a été juste une finalité. Pour moi c’était une façon de partager mon expérience.
Est-ce que tes prochains projets pourraient être influencés par d’autres destinations?
Oui ! De toute façon pour ma part, je ne vois pas d’autres manières de composer. Mon inspiration vient toujours dans le voyage, les rencontres, la perte de repères, l’authenticité qu’on retrouve dans certains pays… J’ai jamais conçu la musique autrement en fait. Depuis le début, pour moi il y a une cohérence entre le voyage et la musique, sans que ce soit pour autant des vacances, l’intérêt c’est d’avoir quelque chose de nouveau.
Tu as commencé par une formation de piano classique. Comment en es-tu arrivé à l’ électro?
En fait c’est venu naturellement. J’ai commencé par le piano classique quand j’étais jeune. Après j’ai arrêté, j’ai appris la guitare en autodidacte, et ensuite ce qui m’a intéressé c’était de ne pas seulement performer dans un instrument mais de construire un univers. J’avais l’envie de montrer ce qu’il y avait dans ma tête, mon imagination musicale. Les synthés et la musique électronique sont venus naturellement. Pouvoir enregistrer chez soi et faire ses tracks aujourd’hui c’est devenu de plus en plus facile donc c’est ce que j’ai fait. J’enregistrais plein de sons autours de moi et j’ai créé ma musique comme ça.
Tu es avant tout musicien/producteur, est-ce que tu projettes plutôt de composer pour les autres ou de te consacrer pleinement à ton projet solo ?
Honnêtement je fais les deux. Aujourd’hui ça dépend du fait de vouloir mettre quelqu’un en avant à mes dépends ou non. Mon but c’est d’être un producteur, de continuer à faire de la musique. Mes compositions ne sont pas seulement au service de moi-même et de mon projet. J’ai envie de faire des collaborations, ce que je fait déjà. On retrouve dans mon album sept ou huit collab’. L’idée est de mélanger les genres, les états d’esprit avec des musiques différentes. Møme sera en avant et donc ce sera une musique électronique. Mais je peux très bien produire aussi d’autres styles de musiques, ça me plaît, c’est un ensemble ! Je ne suis pas seulement un pro musique électronique.
Tu es à ce jour le seul artiste à t’être produit en haut de la tour Eiffel, d’abord qu’est-ce que ça fait ?
C’est juste trop cool !
Est-ce qu’il y a d’autres endroits un peu hors du commun où tu aimerais jouer ?
Oui en fait au départ quand je suis parti en Australie j’avais fait une session d’une heure sur mon van, face à l’opéra de Sydney avec l’Harbour Bridge sur le côté. La deuxième fois ça a été sur la tour Eiffel ! J’ai une idée pour l’année prochaine, c’est un petit scoop (rires) mais je ne dis rien de plus. Ce sera pour l’été prochain !
On a eu un coup de cœur pour le titre « Hold On », est-ce que tu aurais une anecdote sur celui-ci ?
Le chanteur de « Hold On » s’appelle Dylan Wright, je suis parti en Australie en connaissant son producteur Andrew qui composait avec lui. Ce qui est marrant c’est que je voulais faire une musique avec Andrew et Dylan qui ont un projet ensemble qui s’appelle La Mar. J’adore leur projet mais il n’est pas encore vraiment professionnel, c’est plus un duo amateur mais ils font de la très bonne musique. Puis, j’ai rencontré Dylan par hasard sur un festival ! C’était complètement dingue parce que ça n’était pas du tout prévu. On s’est dit qu’il fallait qu’on fasse une track ensemble… il en est sorti « Hold On » !
Comme quoi les rencontres hasardeuses amènent à de belles choses !
Aujourd’hui t’es à Panoramas en Bretagne… On se demande si tu es plutôt galette-saucisse ou crêpe caramel beurre salé ?
Crêpe caramel beurre salé je pense !
Et pour finir un petit mot pour le public rennais qui t’a découvert aux Transmusicales et que tu retrouves bientôt à l’Ubu pour la tournée Ricard SA live music ?
Ça va être la fête ! Pour l’instant, j’ai vu seulement les Transmusicales à 4h du matin donc là on va voir l’ambiance du public breton.
En tout cas, nous, on a été conquis par l’ambiance de ce concert ! Parfait pour accompagner le beau temps qui s’installe et nos envies de cocktails au soleil. On a hâte de voir ce que ce jeune talent nous réserve pour la suite et on ne doute pas une seconde de la réussite de ses futurs projets.
Rencontre avec Blow
Blow c’est un groupe de quatre amis, qui sous des airs décontractés, fait la part belle à une electro-pop planante en soufflant un vent de légèreté sur la scène française. On les avait découverts dans un bar à Paris, il y a de ça deux ans et demi alors qu’ils n’étaient que trois, et qu’ils s’appelaient encore 7ik.
Depuis on n’a de cesse de croire en ce projet, la critique les encense et leur musique touche petit à petit un public de plus en plus large ! Les Rennais ont notamment pu les découvrir à l’Ubu pour la clôture des Transmusicales. Ils faisaient cette fois-ci celle du festival Panoramas et on en a profité pour les rencontrer sous un beau soleil breton.
Le projet « Blow » a beaucoup évolué depuis sa formation (membres, musique, nom), qu’est-ce que chaque changement a apporté?
Thomas : C’est grâce à P-E en grande partie… On a plus de punch sur scène en ayant un batteur donc c’est cool. On a trouvé notre voie en termes de direction artistique, on sait où on veut aller. On a trouvé la formule qui nous convenait et on avance là dessus.
Quentin : Pour la faire un peu plus en détails, on faisait du rock à la base. Surtout avec Thomas et Jean. Pour passer du rock à Blow, il fallait passer par la phase électronique. « 7ik » c’était très électro, plus sombre aussi, il a donc fallu tester plein de choses. Ça a pris un certain temps pour que l’on se rende compte de ce qui fonctionnait le mieux, ce qui nous correspondait le mieux. Du coup on a gardé les arrangements électroniques sur fond de musique assez pop-rock.
Jean: Il a fallu avoir cette transition 7ik-Blow. Étant donné qu’au fur et à mesure on a réellement compris ce qui nous parlait le plus, on s’est dit qu’il fallait reprendre à zéro.
Vous venez tous de projets assez différents, comment en êtes-vous venus à faire de l’ électro?
Jean : Thomas et Quentin en écoutaient beaucoup à la fin de leur groupe qui s’appelait « Scarlet Queens ».
Quentin : On avait pas mal de potes qui en écoutaient, mais on ne s’était jamais vraiment penchés dessus. C’était à l’époque où ça commençait à exploser vraiment avec Justice et toute la bande d’Ed Banger. Donc à force on s’y est intéressés alors qu’on ne connaissait pas très bien, c’était bête de passer à côté.
Pour moi aujourd’hui on est en 2017 tu vois, je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de rock… Mais nous concernant c’était naturel d’intégrer l’électronique dans notre musique.
Est-ce que ça a changé votre façon d’aborder la musique?
Quentin : You’re damn right my friend, you’re damn right !
P-E : Je pense que oui ! Pour chaque instrument il y a un changement. En tout cas de manière personnelle en tant que batteur, pour jouer sur de l’électronique t’es obligé d’adapter complètement ton kit.
Quentin : C’est sûr qu’il y a des codes que t’intègres naturellement. Après dans la composition aussi ça change la manière de voir les choses complètement oui ! Ça on peut en parler, surtout Jean qui a dû vraiment apprendre à s’y adapter.
Après la manière d’apprécier la musique, non ça a pas changé.
Vous êtes passés à Rennes au mois de décembre pour les Transmusicales, on suppose que c’était une date importante, comment avez-vous vécu la soirée?
Quentin : On était quand même assez stressés parce qu’on sait que c’est un festival qui est différent de Panoramas. Tous les festivals ont leurs spécificités mais aux Transmusicales, on t’attend quand même au tournant.
P-E : C’est un public assez difficile à conquérir aussi.
Quentin : C’est un festival dédié aux pros et aux groupes émergents donc on était ravis d’être programmés. Après il y avait quand même du stress, on avait le set dans les pattes mais pas depuis très longtemps. Depuis on a commencé à roder certaines choses, on est plus à l’aise. Donc il y avait à la fois le set qui était encore frais et le stress parce qu’on savait qu’il ne fallait pas se louper. Pour nous on a fait un bon show, on a passé un bon moment, après on sait que c’était pas notre meilleur concert.
On parle de vous dans la presse comme d’un groupe montant de l’electro-pop française. Deezer vous a placés parmi les artistes à suivre en 2017, tout cet encensement ça vous motive ou ça vous met la pression?
Thomas : Ça motive ! Ça motive de ouf !
Jean : Ça motive oui !
Thomas : Ah oui oui ! Nous on a faim de pouvoir jouer le plus possible et si ça plaît aux gens on est encore plus contents. Ça va pas nous couper les ailes !
Jean : Au contraire ça justifie encore plus ce pour quoi on fait ça.
Thomas : Par exemple si on devait faire la première partie de Moderat on se dirait pas «Olala ça va être dur…» mais «Waw c’est trop cool!»
Quentin : On est hyper motivés de toute façon parce que c’est notre passion ! On a vraiment envie de faire ça de notre vie. En plus en ajoutant Thibault notre ingé son, on est tous des amis de très longue date, c’est toujours plus motivant de faire un projet entre amis. Après les playlists Deezer, Spotify, on va dire que ça nous oblige à assurer derrière.
Le fait d’être un groupe d’amis d’enfance ou presque, est-ce que ça rend le travail ensemble plus facile ou au contraire ça pose parfois problème ?
Quentin : Ça ne pose pas de problème. Mais on peut comprendre que ça ne soit pas toujours facile de bosser avec ses potes, on en a fait l’expérience sur d’autres projets par le passé.
P-E : Dans cette formation là, en tout cas il n’y a aucun problème, c’est hyper sain.
Quentin : Il n’y a pas d’ego. On se connaît depuis longtemps, on sait comment agir les uns avec les autres et on ne se vexe pas, y a aucun souci.
On aime particulièrement votre morceau « You killed me on the moon », est-ce que vous pouvez nous en dire un plus sur la naissance de ce titre?
Quentin : C’est Jean qui avait commencé et qui a trouvé l’idée de base : le riff de guitare qui est à la fin.
Jean : C’est ça, c’est parti d’un riff. Juste un air sur un tempo complètement différent, beaucoup plus lent et au fur et à mesure on a essayé de trifouiller. Quentin a commencé à placer des idées, des voix sur les couplets. On a d’abord construit la maquette tous les deux et après on a vu ça tous ensemble.
Quentin : Au fur et à mesure on a accéléré le tempo. Pour ce qui est du thème de la chanson, c’est un amour à trois. Une histoire qui se finit un peu tragiquement dans un monde qui n’existe pas, un peu bizarre à la Blade Runner, ça m’est venu naturellement. «Kill me on the moon» je trouvais que ça sonnait bien et ça s’est fait comme ça.
Quel est d’après vous le meilleur contexte pour écouter votre musique?
Quentin : Ce qui est bien, sans vouloir être prétentieux, mais on le ressent comme ça et on nous l’a déjà dit, c’est qu’elle peut s’écouter le matin au réveil comme en soirée pour danser un peu. Donc, je pense que ça dépend vraiment des moments et des personnes. Pour moi, il n’y a pas vraiment de moment pour l’écouter. En voiture peut-être, ou alors en début de soirée pour commencer à se chauffer un peu.
Jean : Il n’existe pas de moment où on ne peut pas ne pas l’écouter en fait.
Justement pour nous votre musique est assez universelle à tous les niveaux, à la fois sombre et lumineuse… C’est une volonté de ne pas coller à un lieu, une époque ou une émotion précise ?
Quentin : Je pense que c’est le mélange de toutes nos idées qui fait ça, je sais qu’en général mes textes ne sont pas forcément très joyeux. Il y a un côté un peu sombre mais j’ai toujours écrit de cette manière là, très imagée aussi c’est une musique assez contemplative. Après il y a le côté frais que Jean peut amener, un mélange sombre et lumineux.
Restons du coté sombre avec ce choix crucial que l’on vous propose : Vous êtes plutôt galette saucisse ou crêpe caramel beurre salé?
Thomas : Galette saucisse !
Les autres : Crêpe caramel beurre salé.
Thomas : Aaah faites les petits gars qui se la racontent…
Quentin : Non mais c’est juste que là tu as trop faim.
Thomas : Non mais toujours galette saucisse ! C’est trop facile à composer ! Tu enroules ta saucisse et tac !
Quentin : C’est vrai que c’est bon…
P-E : Non mais le caramel au beurre salé mon gars !
Quentin : Moi j’aime trop le caramel.
Thomas : Ouais bon je vous l’accorde…
Oui vous n’êtes pas obligés d’être d’accord, chacun a le droit à sa réponse.
Cidre ou chouchen?
P-E : Chou quoi?? Je ne sais même pas ce que c’est !
Thibault (l’ingé son arrivé entre temps) : Si tu ne connais pas, réponds le cidre ! (rires)
Jean : Je crois qu’on est tous pour le cidre.
Quentin : Chouchen moi ! Le cidre c’est hyper bon mais ça tue le bide quoi, quand t’en bois trop… Mais c’est très bon.
P-E : Le cidre c’est comme des topinambours.
Et pour finir, un petit mot pour les Rennais qui vont vous lire?
Thomas : J’espère que vous vous amusez bien à Mythos parce que vous devez tous faire des after Mythos en ce moment, je pense donc ça doit être bien cool !
Quentin : Et puis merci aussi ! On commence à avoir pas mal de gens de notre entourage qui viennent de Rennes, et puis les Transmusicales tout ça… merci Rennes !
Encore merci à Blow pour ce chouette moment, on a bien rigolé et on reviendra les voir avec plaisir ! En attendant une prochaine date dans la région on vous invite très fortement à aller écouter leur second EP Fall in Deep, vous ne serez pas déçus.
Propos recueillis par notre reporter-photographe Alexia !
Le Festival Mythos fêtait cette année sa 21e édition. Au programme : des concerts de folie, une ambiance guinguette où tout le monde pouvait profiter des transats sur la pelouse du Thabor et un restaurant éphémère phénoménal, les Toqués de Mythos.
Mythos nous a fait vibrer. Des interviews d’artistes, aux concerts déjantés au Magic Miror, en passant par un déjeuner dominical de chefs.. Le Festival n’en finit pas de nous surprendre. Retour sur cette parenthèse festive et gourmande.
Cette année Mythos nous a concocté une jolie playlist musicale avec des artistes comme Calypso Rose, Cléa Vincent, Etienne de Crécy, Gaël Faye, Jabberwocky, Naïve New Beaters, The Pirouettes, Thomas Azier, Thylacine ou encore Vianney.
Le festival a ravi les oreilles des fans de musiques électroniques avec en têtes d’affiche Jabberwocky et Thylacine, des artistes que nous apprécions tout particulièrement et que nous avons rencontré avant leurs concerts pour leur poser quelques questions.
Rencontre avec Jabberwocky
Votre nom vient d’un poème de Lewis Caroll, on l’a lu et on a franchement pas compris grand chose, vous pouvez nous expliquer un peu?
Manu: Justement c’est un peu le principe c’est très difficile à comprendre, ça donne des idées. C’est plus quelque chose d’inspirant je pense.
Camille: Le poème utilise des mots valises, c’est à dire une partie d’un mot et une partie d’un autre mot. Ça joue beaucoup sur les sonorités et ça permet d’imaginer des choses à partir des nouveaux mots créés. C’est un poème anglais à l’origine et ce n’est pas très facile à traduire en français puisque c’est des mots qui n’existent pas forcément.
Vous avez récemment sorti un nouvel EP (Make) plus lumineux que votre premier album Lunar Lane qui était assez sombre, c’est dans cette direction que vous allez pour la suite?
Manu: En tout cas pour cet album là on voulait un peu découvrir d’autres choses, faire évoluer cette ambiance là et oui on est allés vers des trucs plus dansants, plus festifs, plus ouverts par rapport au premier qui était plus introspectif.
Simon: En fait c’est ça, on est passés de la Lune au Soleil.
Camille: On avait envie de faire danser un petit peu. On a pas mal retravaillé nos concerts pour réussir à apporter cette ambiance qu’on retrouve dans les festivals de musiques électroniques.
Manu: C’est aussi l’état d’esprit dans lequel on était à ce moment là je pense. Un album pour moi ça marque un peu une période de la vie.
Camille: Enfin on était pas non plus trop tristes pour le premier… (rires)
Simon: Même nous dans notre vision de la musique on trouve ça assez cool quand un artiste propose des choses nouvelles, sur lesquelles on ne l’attend pas forcément et que ça évolue sans refaire la même chose, sans faire des versions B d’un morceau.
Justement, après le succès de votre tube Photomaton vous n’êtes pas tombés dans le piège de faire un album de titres semblables, mais vous gardez quand même une identité forte. D’où vient cette cohérence malgré la différence des morceaux?
Manu: Je pense que c’est des choses un peu inexplicables, un ensemble de textures…
Camille: Il doit y avoir quelque chose dans la musique qui inconsciemment fait que ça reste nous.
Manu: Si ça nous plaît c’est que ça nous ressemble.
Simon: Après dans l’album en général il y avait un mood qui se transmet entre les morceaux, même si chaque morceau a des influences qui ne sont pas forcément les mêmes. Le titre Photomaton est assez singulier. Je pense qu’il y a une trame de fond, qui était plutôt mélancolique sur le premier et un peu plus joyeuse sur l’EP qui rassemble un peu tout.
On vous a découvert en live à Saint Malo le mois dernier et on a pu constater que les morceaux étaient très différents de l’album, comment se fait ce passage du studio à la scène? Simon: Sur le premier album on voulait vraiment qu’il y ait cette différence entre la version que tu écoutes chez toi et celle que tu viens voir. Du coup on a retravaillé vachement les morceaux. C’est un peu un process d’auto-remix tout le temps afin de rendre ça dansant. On trouvait ça intéressant surtout avec la trame de l’album qui était plutôt axée sur la mélancolie d’arriver à faire danser les gens sur ce mood. Là avec l’EP qui est beaucoup plus dansant de lui-même c’est un peu plus simple de le retranscrire en live. C’est toujours quelque chose qu’on aime bien faire quand même, essayer d’apporter quelques variations dans les morceaux.
On a particulièrement aimé la presta sur Fog qui prend une dimension dingue, une anecdote sur ce titre?
Manu: C’est vrai que les gens réagissent toujours bien sur ce titre là.
Simon: Fog en fait c’est le titre qui nous a donné la direction du premier album.
Manu: C’est vrai oui! C’est un des titres piliers de l’album.
Simon: C’est celui où on savait exactement, après avoir fait la démo, à quoi il allait ressembler à la fin.
Camille: Il a été fait super vite en plus.
Vous avez réalisé beaucoup de featurings différents (Tessa B, Ana Zimmer, Mai Lan,…), avec qui aimeriez-vous collaborer maintenant?
Manu: Avec Beyonce, Rihanna, Sia,… (rires)
Simon: Il y a plein plein plein de gens, c’est des millions de possibilités. Nous ça se fait en fonction des rencontres, des opportunités donc on verra par la suite. En tout cas il y en a beaucoup avec qui on aimerait faire des trucs ça c’est sûr, mais c’est un peu dur d’en citer un plus qu’un autre.
On va rencontrer Blow dimanche pour Panoramas, avec qui vous aviez collaborer à l’époque où ils s’appelaient encore 7ik, est-ce que vous avez d’autres projets communs à venir?
Manu: Et ouais!
Camille: On a collaboré sur quelque chose qui n’est pas encore sorti mais ça va bientôt venir !
Pour finir on vous pose des questions un peu bretonnes… Galette-saucisse ou crêpe caramel au beurre salé?
Manu: C’est dur…
Simon et Camille: Crêpe caramel.
Manu: Non ouais bon aller c’est vrai que c’est bien…
Vous n’êtes pas obligés d’être d’accord…
Manu: Non les deux, c’est trop dur, salé/sucré je peux pas choisir.
Et pour finir est-ce que vous avez un petit mot pour les rennais qui vont vous lire?
Manu: On espère qu’ils seront aussi chauds que d’habitude !
Simon: On très contents de revoir nos amis bretons, le meilleur public de France !
Camille: Ouais c’est clair, on était venus jouer y a un an…
Manu: Il y a toujours une grosse ambiance.
Simon: C’est toujours des gens super motivés, curieux, enthousiastes…
Camille: Et pour une fois du soleil !
Merci encore aux Jabberwocky pour cette jolie soirée. Pour la seconde fois, nous avons été conquis par le live ciselé qui nous a été proposé. La musique est parfaitement servie par les voix de Tessa B et Opé Smith qui accompagnent le groupe sur scène, le public est conquis et la redécouverte des morceaux vaut le détour. On ne peut que vous conseiller de foncer les voir si vous en avez l’occasion !
Propos recueillis par notre reporter photographe Alexia Ortega.
Rencontre avec Thylacine
Thylacine, c’est l’artiste qui t’emmène en voyage avec lui à bord du Transiberien. Il compose de manière talentueuse de la musique électronique avec des voix d’ailleurs et nous ça nous touche en plein coeur.
C’est sous le chapiteau Carnivore du festival Mythos que nous avons passé un moment avec William. Interview post sieste pour l’artiste qui était au Festival Panoramas hier (une partie de la team y était et vous prépare un report pour très bientôt).
On t’a découvert à la sortie de ton album Transiberian. Comment t’es venu cette idée de vouloir composer à bord de ce train mythique ?
L’idée de base vient d’un constat que j’ai fait. J’ai réalisé des enregistrements en studio mais je trouvais le résultat un peu fade. J’ai donc réfléchi à ce qui me convenait le mieux pour composer. Il s’avère que lorsque je vis des choses, j’ai des histoires à raconter et la composition en découle facilement.
Je l’ai fait à bord du Transiberien, parce que je tournais énormément en train et j’adore ça ! J’aime beaucoup le petit cocon que tu peux avoir, avec le paysage qui défile sous tes yeux. Dans ce train qui voyage à 90 km/h, tu as le temps de voir le paysage et de t’en inspirer ! Ça m’a permis d’avoir beaucoup de temps avec 160h sur les rails.
Au départ je ne savais pas si j’allais faire un album ou non. J’étais parti pour faire six morceaux à sortir sur un gros EP. Puis il s’avère que ça s’est super bien passé notamment grâce aux rencontres que j’ai fait là-bas. J’ai pu utiliser des voix des personnes que j’ai rencontré donc c’est ça qui a pu porter le projet aussi. Ces rencontres là étaient vraiment folles ! C’est une vie totalement différente de la mienne.
Pour Transiberian j’avais aussi envie de faire un projet un peu plus large, avec des images pour ne pas se limiter à un simple album. Je voulais montrer ce que ça rend d’être un compositeur qui part d’un point A à un point B et comment il s’inspire durant le voyage.
On a vu que tu étais retourné les voir une fois l’album sorti !
Oui j’y suis retourné l’année dernière, je leur avais promis. J’ai retrouvé un pote que je m’étais fait à Kazan et on a décidé de faire une soirée là où a été enregistré Belobezvodnoe. On a pu leur montrer le documentaire qui a été tourné sur tout le projet. C’était super de les revoir, même si je n’ai pas pu rencontrer à nouveau tout le monde parce que c’est immense le trajet que j’ai fait pour cet album.
En tout cas ils ont tous reçu le CD, ça faisait partie de l’échange. Ils m’ont beaucoup donné en m’accordant du temps et en me partageant leur musique donc il fallait que je fasse la même chose.
Et alors, le résultat a plu ?
Oui carrément ! (rires)
Même si c’était un peu particulier des fois avec les petites dames. Il y a un choc des cultures assez fou. Elles étaient toutes contentes de voir que leur petit village était mis en avant de manière totalement incongru. Voilà, c’était hyper chouette comme moment.
Cette expérience de composer sur un long trajet, tu le referais ?
Evidemment oui, c’est une des meilleures expériences que j’ai vécu de toute ma vie. D’une part d’avoir cette idée, de trouver les financements pour ce projet énorme. Ça a été des galères de fou aussi, mais c’est exceptionnel d’y arriver et de voir la chose se faire.
D’autre part, si j’avais quelque chose à améliorer ça serait peut être sur la vidéo et la diffusion, mais honnêtement là bas c’était vraiment génial. Aussi, j’ai eu la chance de partir avec une traductrice Russe, qui m’aidait à interagir avec les gens, j’avais des conditions assez idéales pour tout ce voyage.
Notre coup de coeur c’est pour Poly, aurais-tu une anecdote ?
Poly c’est la seule musique avec les voix d’un morceau que j’ai découvert là-bas. Il vient de l’album « Le Mystères des voix Bulgares », qui est un album assez fou, hyper beau et moderne avec des polyphonies qui m’ont retourné. Je vous encourage a vraiment écouter l’album, il y a des morceaux très beaux.
En parlant de musique traditionnelle, notre plus gros coup de coeur reste ton live au Quai Branly. Comment ça s’est déroulé avec ces chants ethniques ?
J’avais déjà travaillé ultérieurement avec le Quai Branly pour un évènement autour des chamans. J’y avais partagé ma rencontre avec le chaman russe lors de Transiberian.
Pour cette fois-ci ils m’ont ouvert les portes de leur bibliothèque avec plein d’enregistrements et de CD. Je me suis plongé là dedans, en réalisant un tri et en essayant de ressortir tout ce qui m’intéressait. On a fait pareil pour la vidéo avec Laetitia Beli qui me suit sur tous mes concerts.
Ensuite j’ai commencé à composer, à faire ressortir des passages que j’aimais bien, que je trouvais plus important etc. Je les ai mélangé à des morceaux et voilà ça s’est fait naturellement.
C’est génial de faire ça, j’adore faire de tels projets ! Même si c’est juste pour un « one shot », une date unique. C’est super enrichissant, même pour moi j’ai appris des choses en le faisant.
Ce sont des chants de guerre ?
C’est vraiment de tout en fait ! J’ai pris des chants des Poho amérindiens, des inuits, des sonorités de Tanzanie et d’Asie. J’ai pioché un peu partout, sans préjugés avec de la belle matière musicale.
C’était vraiment très beau en tout cas. Félicitations ! Quels sont tes futurs projets ?
Dans les prochains mois je prépare l’Olympia qui va être notre gros concert de fin de tournée !
Ça fait bientôt deux ans que je tourne avec Transiberian et j’ai décidé d’arrêter après l’été pour pouvoir passer à autre chose. Je commence à fond à travailler sur mon prochain projet mais je ne vais pas pouvoir en dire plus ! Je garde la surprise.
Pour ça il faut que je retrouve un peu de calme, de me perdre, de me déconnecter pour être créatif.
Ton live est très créatif avec ta scénographie. Comment t’es venue cette idée ?
Je l’ai créé à partir de plein de réflexions que j’avais sur le live ! Il me fallait une manière de mélanger la vidéo à la lumière, c’est comme ça qu’on a commencé à travailler avec des filaments. La lumière peut passer à travers, ça a un rendu plus profond et moins powerpoint. Concernant la vidéo avec Laetitia, c’était un peu le challenge de garder cette pâte très brute et graphique qu’on a avec Transiberian et d’y incorporer parfois des images du voyage. Il a fallu faire cohabiter ces deux choses sur le live.
En tout cas ça fait son effet. Ça sera la troisième fois qu’on te voit en live, on imagine que tu évolue au fil des dates ?
Carrément oui ! C’est toujours un peu différent, il n’y a rien de trop écrit. Les morceaux évoluent tout le temps. Parfois quand j’écoute les versions enregistrées je ne les reconnais plus parce que je suis parti loin dans la version live. C’est ça que j’aime bien aussi, que les morceaux explosent, qu’ils aient une vraie relecture live. Donc forcément entre le premier et le dernier concert il y a certains morceaux qui n’ont rien à voir !
Tu grandis avec tes morceaux aussi, quelque part c’est normal que le tout évolue
Oui c’est clair ! Et puis t’apprends à les connaitre et à voir comment ils peuvent réagir en live. C’est quelque chose de vraiment différent de la composition, il faut repenser les morceaux d’une manière vraiment différente.
Est-ce que tu connais un peu Rennes, t’es Angevin à la base c’est pas si loin
Oui c’est vrai, mais je connais assez peu. J’avais tenté le concours des Beaux Arts à Rennes, et j’ai pas mal d’amis qui vivent ici, notamment mon ingénieur lumière de ce soir. Mais j’y viens surtout pour jouer donc désolé je n’ai pas de bonne adresse à recommander (rires).
T’es plutôt galette-saucisse ou crêpe au caramel et beurre salé ?
En général je suis plutôt salé, mais je pense que je dirais quand même la crêpe au caramel et beurre salé (qui oui du coup est salée).
Un mot de la fin pour les rennais ?
Le concert à Rennes en Décembre dernier c’est vraiment un super souvenir que j’ai de la tournée. Ça fait parti des villes où il y a un public hyper intéressant parce qu’il y a uneinteraction assez géniale et forte ! Dans le sens où t’es pas juste en extase devant des kicks… C’est quelque chose de plus fin ici. Et je dis pas qu’il y’a seulement ça à Rennes, mais en tout cas ça fait partie des villes où il est hyper agréable de jouer !
Le public breton est à la hauteur de sa réputation
Oui déjà il y a le public breton de base qui est complètement fou notamment sur les festivals comme Panoramas ou les Vieilles Charrues. Mais en plus à Rennes, t’as à la fois ça et en même temps il y a un truc un peu plus pointu lorsqu’on est hors festival et c’est hyper plaisant.
William aussi est plaisant ! Doux en interview, il se transforme en réel tigre de Tasmanie sur scène ! Thylacine est le nom d’un animal présent en Tasmanie dans les années 1930.
Notre troisième escapade musicale à ses côtés, et on aime toujours autant. La scénographie et la prestation nous en met plein la vue et les oreilles.
À ce rythme là, on prendrait bien nos places pour l’ Olympia…