Brunch des Créateurs #32 : WHOOZ

whoozL’ambition de Whooz : réinventer les classiques, bousculer les codes, créer son propre style… Derrière Whooz, se cache la maison Besnard, fabricant distributeur de chaussures depuis 1923 dans le Grand Ouest et Anthony Pineau, initiateur du projet. Il s’est donné pour mission de raviver tous les grands classiques de la chaussure masculine pour en faire une chaussure contemporaine qui s’adapte à tous les moments de la vie d’un homme. Différents modèles (casual, dandy, rock…) pour différentes personnalités, c’est ce que propose la marque à travers des collections tendances. Caractère, authenticité, modernité et élégance sont les mots à retenir, la « French Touch » appliquée à la chaussure. Anthony Pineau a l’art et la manière de combiner le style et la matière dans ses créations.

Quelle est la petite histoire de Whooz ?

WHOOZ est né d’une envie commune, moi et le Président de la société Besnard Marc Dubois. J’ai travaillé pendant 2 ans en freelance pour la société que j’ai aujourd’hui intégrée, il y a 5 ans maintenant. J’ai voulu proposer cette collection pour les hommes d’aujourd’hui, qui veulent des produits tendances et citadins.

Pourquoi Whooz ?

J’ai trouvé la consonance dynamique, et cela me permettait de créer le slogan « Whooz are you ? ». Si vous lisez le nom à l’envers vous lisez ZOOHM, et le H représente l’Homme —> ZOOM sur l’Homme !

Un mot pour décrire Whooz ?

Le maître mot : élégance…

Quelles sont tes inspirations ?

Le streetwear, je m’inspire beaucoup des univers musicaux aussi. D’ailleurs nous sommes partenaire des Bars en Trans!

Quel est le concept Whooz ?

On propose des chaussures qui s’adaptent aux différents moments de la journée, de la vie. On va des boots aux derbys, en passant par les baskets… Moi mon « style » préféré c’est le casual chic. En tant qu’ancien skateur, j’ai toujours un petit faible pour les baskets ! Nos pièces sont vendues à un prix raisonnable, sachant que nos modèles sont tout cuir. Notre ambition est de proposer des modèles élégants et de qualité, à la portée de chacun.

Pourquoi participes-tu au brunch ?

Pour faire des rencontres, aussi bien avec les créateurs qu’avec le public, et si j’ai le coup de cœur, pourquoi pas organiser une collaboration ! Qu’il s’agisse d’un créateur ou même d’un graphiste, comme ce que j’ai fait avec Aurelien Lemoine.

Que vas-tu présenter au Brunch des créateurs ?

Une bonne partie de la dernière collection !

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Brunch des créateurs #31: Mimi Cocotte et les petits loups

robe-mimiss (1)Derrière Mimi Cocotte et les petits loups se cachent Elen et Gwen, deux sœurs à l’univers tout en couleur. En plus de proposer une gamme de vêtements en séries (très) limitées pour les enfants de 3 à 7 ans, la marque s’inscrit dans une démarche éthique en faisant fabriquer ses pièces par une ONG. L’accent est mis sur l’originalité et le confort, combo parfait à l’image d’Elen et de Gwen qui rêvaient depuis longtemps de créer leur petite marque « sans prétention et avec beaucoup de sincérité ». On vous aura prévenu, c’est made with love…

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre marque ?

Nous sommes deux sœurs finistériennes à l’origine de la création de Mimi Cocotte et les petits loups, une marque de vêtements « créateur » pour enfants pétillants de 3 à 7 ans (5 tailles disponibles : 3, 4, 5, 6 et 7 ans). Notre duo est complémentaire : Elen élabore les collections (recherches de tissus, dessins, patrons, suivi de fabrication) tandis que Gwenn gère le développement commercial et la communication.

Quelles sont les valeurs de la marque ? 

Nos vêtements sont confortables, colorés, originaux, de qualité, fabriqués en séries très limitées par une ONG française basée au Vietnam. Notre démarche est sincère, artistique et s’inscrit dans le respect des conditions de travail des couturières. Nous venons de lancer notre 2ème collection (printemps/été 2014) visible sur notre boutique en ligne.

Comment travaillez-vous et quelles sont vos inspirations ? 

Elen « Observatrice de nature, je puise tout simplement mon inspiration du monde qui nous entoure : la matière, les formes, les couleurs qui le constituent sont pour moi de véritables langages et modes d’expression. Et parce que l’enfance doit être synonyme de légèreté, d’amour et de gaité, je voulais offrir pour notre cocotte très coquette, joyeuse et espiègle une petite garde-robe à son image pour l’accompagner cet été vers un monde enchanté et égayé ! »

Quelles sont les pièces phares de votre collection ?

Tous nos modèles ont une forte personnalité ! Découvrez-les sur notre site, vous ne serez pas déçus…

 Qu’attendez-vous du Brunch des créateurs ? 

De belles rencontres dans une belle ville et un beau lieu!

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Brunch des créateurs #30 : Bôme

IMG_0539Bôme c’est en quelque sorte la rencontre entre des matériaux bruts, l’univers marin et le goût prononcé de sa créatrice Margaux pour l’art contemporain. C’est à Bordeaux que la marque prend son envol il y a tout juste un an, alors que Margaux est encore étudiante aux beaux-arts. Bôme présente une collection de bijoux et d’accessoires fait main, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Qui se cache derrière Bôme ?
Margaux, 24 ans, parisienne et actuellement étudiante en Master d’Histoire de l’Art à Rennes.
Comment est née la marque ?
La marque Bôme fête ses un an. Je suis passionnée d’art contemporain et j’entretiens donc un rapport étroit avec les objets artistiques en général, avec un petit penchant particulier pour les installations et la sculpture. L’attirance pour les matériaux bruts me vient de mes quatre années d’études plastiques, Bôme est donc née de ce dialogue avec les matériaux. Mon intention était de reporter ce travail des matériaux dans un quotidien, à travers des accessoires, et tout a commencé par la création de bijoux.
Comment décrirais-tu Bôme ?
Bôme c’est l’usage de matériaux peu nobles au départ, que j’aime détourner à travers mes créations, de façon à révéler la matière même. Les créations Bôme ont donc un caractère prononcé de part les matériaux utilisés, et elles s’inspirent aussi directement de l’univers marin, source qui est réellement  à l’origine de la marque. Le résultat reste toujours doux et épuré.
Que propose la marque ?
Au delà des bijoux destinés aux femmes, la marque déploie aussi d’autres accessoires comme des porte-clés, ou encore des accessoires de maroquinerie qui s’adressent tout autant aux femmes qu’aux hommes.
Comment travailles-tu ? Avec quels matériaux ?
Ces beaux matériaux bruts que je chéris tant sont choisis avec soin et travaillés de manière minimaliste. On trouve du liège du Portugal pour les accessoires de maroquinerie. Et du bois, de la pierre (type marbre) ou encore bientôt du béton pour les bijoux.
 
Trois mots pour décrire Bôme ?
 Epuration – Turbulence – Douceur
Que souhaites-tu défendre à travers ta marque ? Quelles sont les valeurs de Bôme ?
Je défends la révélation de la matière, le minimalisme, avec toujours une note chic. Bôme c’est aussi du fait main, du made in France, et des matières naturelles et durables.

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Agenda de la semaine (du 28 Avril au 4 Mai)

Rennes à coup de cœur vous propose une sélection des rendez-vous musicaux et artistiques à ne pas manquer cette semaine (du 28 Avril au 4 Mai).

exposition culinaires

VERNISSAGE – INSPIRATIONS CULINAIRES – EXPOSITION – Lundi 28 Avril à partir de 18h30 – Lieu: Lisaa, Rennes

Les projets présentés sont réalisés par les étudiants en architecture d’intérieur et de design de LISAA RENNES avec la collaboration de cinq restaurateurs gastronomiques de Rennes et sa région.

Le Château d’Apigné Rennes
La Fontaine aux Perles
La Crêperie saint-Georges
L’Atelier des Gourmets
Le Saison

L’exposition sera ouverte de 9h30 à 17h00, du mardi 29 avril 2014 au mercredi 07 mai (sauf jeudi 1er mai et le weekend du samedi 03 au dimanche 04 mai)

ubu
The Lords Of Altamont + 19 Hell – Mardi 29 Avril à partir de 20h – Lieu: L’ubu, Rennes 

Tout droits sortis des plus terrifiants recoins de la mythologie rock américaine, les LORDS OF ALTAMONT débarquaient en 2005 avec Lords Have Mercy, l’un des plus impressionnants concentrés de metal, de garage et de punk sortis depuis un

bon moment, puis avec Midnight to 666 en 2012. Précédés, depuis leurs débuts, d’une réputation scénique énorme, le gang de bikers emmené par Jake « Preacher » Cavaliere sera de retour en avril avec la parution d’un nouvel opus The Lords

Take Altamont. Tout un programme !

antipode

FIESTA PUNK DU LABEL MASS PROD – Mercredi 30 Avril à partir de 20h30 – Lieu: Antipode Mjc, Rennes 

Une soirée du label punk-rock artisan rennais Mass Prod avec les groupes du label INNER TERRESTRIALS (punkska-dub Londres), THE CASUALTIES, BURN AT ALL (Punk/hardcore Fougères)…et d’autres noms à découvrir sur cette soirée.

oan's

EDITH PRESLEY vs MR ELEGANZ , la revanche! – Mercredi 30 Avril à partir de 21h – Lieu: Le Oan’s Pub, Rennes

Une fois n’est pas coutume, Edith Presley ainsi que Mr. Eleganz se remettent sur le ring pour un petit « battle » qui leurs est très approprié et cela se passera pour changer les bonnes vieilles habitudes au Oan’s Pub. Un grand classique du mercredi soir…
So Let’s Fight!!!

chantier

UTC party « Edition Familiale » – Mercredi 30 Avril à partir de 21h – Lieu: Le chantier, Rennes 

UTC revient à la fin du mois et vous propose une nouvelle soirée haute en couleurs et en tempo …..

Au programme :

L.M.S  (Dj résident d’Utc)
Ajax Tow 
Modul Club

Et puisque personne ne bosse le lendemain,
le duo Ajax Tow / Modul Club
s’associeront aux platines pour vous concocter un set des plus explosif …..

PUMP UP THE VOLUME !

bokal
BOKAL ◾ ALEQS NOTAL (Clekclekboom) ◾ CALCUTA (Bokal) – Mercredi 30 Avril à partir de 22h – Lieu: Le Mondo Bizarro, Rennes 

Nous l’attendions depuis longtemps une soirée Bokal et bien cette fois-ci ce sera au Mondo avec : ALEQS NOTAL (Clekclekboom / Paris) Dj et producteur Parisien, à passé son enfance à Djeddah en Arabie Saoudite. En grandissant il tombe profondément amoureux des « classics » de Detroit et de Chicago qui influenceront sa musique par la suite. Un mix entre hybrid house raffinée, rythmes dynamiques et machines analogiques. Il est la dernière signature de ClekClekBoom rejoignant ainsi French Fries, Coni, NSDOS, Jean Nipon… Son premier EP « A.E.T. » est sorti en Janvier 2014.

CALCUTA (Bokal / Rennes). Sous ses airs discrets, Calcuta est un tueur. Fort de ses expériences multiples au sein des associations, Le Square, Bokal et Electroni[k], il aborde le son avec un respect et une intransigeance rares. Sa curiosité insatiable le pousse à la fois vers l’héritage des musiques électroniques et les productions les plus futuristes. Parfois mental, parfois brutal et souvent sexy, ses sets sont aussi habiles que variés. On n’écoute pas simplement Calcuta, on le vit avec ses tympans, ses pieds et son cœur !
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bastion
BASTION // Militant Soul w/ Ksoul & MuteOscillator, Jose Rico, RMNSC – Mercredi 30 Avril à partir de 23h30 – Lieu: Le Batofar, Paris (13ème)

Bastion #5 pour nos amis Rennais qui sont désormais expatriés à Paname, c’est la soirée co-organisée par un Rennais donc, nous allons nous permettre de la mentionner dans cet agenda.
5ème BASTION // Vinyl // Pasta // Paella // Militant Soul

KSOUL est un militant avéré, vendeur de disques depuis des années en Italie, fondateur de Kinda Soul Recordings, label sur lequel on retrouve des artistes comme Scott Ferguson, Jus Ed ou encore Kassem Mosse.
Le plus souvent accompagné de son acolyte de toujours, MUTEOSCILLATOR, les deux italiens opèrent en duo, que ce soit en studio pour Dekmantel ou M>O>S ou alors en B2B pour cette BASTION.

JOSE RICO, organisateur des soirées Downbeat à Madrid, qui deviendront quelques années plus tard un label orienté downtempo sur lequel on trouve Specter, Mike Huckaby, Juju & Jordash
Jose est un amoureux du vinyle, engagé et indépendant, il vient d’ouvrir son magasin de disque à Madrid, “Space is the Place” , DJ depuis pas loin de 25ans, l’homme connait son métier et nous a demandé 3 MK2 pour la soirée

RMNSC, bastos only pour vous messieurs dames.
skullz

SKULLZ BIRTHDAY – by Ströpharia – Vendredi 2 Avril à partir de 21h – Lieu: Le chantier, Rennes 

L’équipe Psychic Ströpharia vous invite au bar Le Chantier pour une soirée résolument techno!
Venez fêter les beaux jours qui arrivent, mais également l’anniversaire de Edgar (Skullz). (29 Avril)

Pour l’occasion, à défaut d’avoir un gâteau, Ils inviteront Kesta de l’asso Nantaise ‘Castle Hood’ qui nous jouera un set techno bien cuisiné!

daxxel
DAXXEL & FRIENDS – Vendredi 2 Avril à partir de 21h – Lieu: Combi Bar, Rennes 

Au COMBI BAR, célèbre place-forte de l’électronique rennaise, on sait savourer de belles soirées avec les cocktails de fruits frais et l’apéro revisité du patron. Les disques tournent et le sound system fait tourner la tête de ceux qui veulent se déhancher. En fidèle supporter, DAXXEL invite ses potes pour passer une belle soirée !

stade rennais

Finale de la coupe de France – Samedi 3 Mai à partir de 21h – Lieu: Rennes 

Surtout nous n’oublions pas de supporter l’équipe des Rouges et Noirs, La finale Bis entre Rennes et Guingamp. Galette saucisse je t’aime….

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Brunch des créateurs #29 : Mouton Cerise

il_570xN.488599729_9f7aMouton Cerise est une maison d’édition qui a évoluée au fil du temps, des rencontres et des voyages et qui a su se forger une réelle identité. Née d’une envie de raconter des histoires avec des mots, des images, des matières et des couleurs, la marque propose une collection de vêtements pour bébés de 6 à 18 mois ainsi qu’une série d’accessoires, toujours dans un esprit très graphique. La créatrice puise son inspiration dans son environnement, la nature, mais aussi les sons, sensations.

Cécile peux-tu te présenter ?

Je suis graphiste, j’ai 36 ans. J’aime bricoler, les matières, les couleurs…

Comment est née la marque Mouton Cerise ?

Mouton Cerise est née il y a quelques années, d’abord sous la forme d’une maison d’édition. Et elle a évolué vers une forme multiple, plus confidentielle. J’avais envie de raconter des histoires avec des mots et des images, puis avec des matières, des couleurs…

Quelles sont tes inspirations ?

Je regarde beaucoup autour de moi, j’aime les rythmes, les motifs, la nature. J’ai aussi habité en Asie et je crois qu’il m’en reste quelque chose.

Quelles sont les valeurs de la marque ?

J’aime les choses bien faites, bien finies. On dirait « fait main avec amour ».

Quelles sont les pièces phares de ta collection ?

Certainement mon travail avec les veilleuses et les doudous.

Qu’attends-tu du Brunch des créateurs ?

Une bonne journée faite de rencontres et d’échanges.

Que nous réserve ta nouvelle collection ?

Une petite collection graphique de vêtements bébés de 6 à 18 mois, de nouveaux bavoirs, d’autres veilleuses et doudous rigolos.

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Boutique Etsy

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Brunch des créateurs #28 : La Superette

Aujourd’hui, nous vous présentons La Superette. Cette petite boutique située rue Hoche, réunit quatre créatrices. Anna Ellëouet, Loulataï, Marcel Bonnet, Mina Lou, sont toutes créatrices d’accessoires et de bijoux. Défendant l’originalité et l’accessibilité, les créations de La Superette, sont à découvrir au Brunch des Créateurs dimanche 18 mai. En attendant, petit tour d’horizon de chacune d’entre elles.

 

Loulataï

Les bijoux de Loulataï (alias Marie), sont de véritables cabinets de curiosités, pleins de petits détails glissés et ancrés dans la résine. Ces bijoux poétiques racontent tous une histoire, balançant entre hier et aujourd’hui. Loulataï redonne vie à des éléments rétros, chinés et oubliés.

Marcel Bonnet

Derrière Marcel Bonnet se cache Sabrinah. Rennaise d’adoption depuis cinq ans, cette graphiste de formation propose des bijoux aux lignes géométriques, à la fois romantiques et décalés. Des bijoux qui s’adressent à « celles et ceux qui ont du caractère ». Sabrinah travaille le bronze et la résine pour des modèles uniques. La créatrice s’amuse du côté inattendu qu’offre le travail de la résine. En effet, ce matériau lui permet de créer une vingtaine de pièces différentes par session.

Mina Lou

Nathalie se passionne depuis l’enfance pour la couture, la broderie, la transformation des matériaux. Mina Lou, ce sont des bijoux poétiques créés en pièces uniques ou en petites séries. Inspirée par l’Art Nouveau et l’univers du Japon, Nathalie laisse son esprit vagabonder dans des univers divers et variés et développe ainsi sa créativité.

Anna Ellëouet

Annie s’est toujours intéressée à la céramique. Alors diplômée de l’Esmod, puis styliste-modéliste pour la Haute-Couture, la créatrice développe en parallèle ses compétences pour la céramique. Elle présente sa première collection en 1994 au Salon Européen des Jeunes Stylistes de Hyères et crée dans la foulée sa propre marque.

Loulataï
Marcel Bonnet
Mina Lou

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Rencontre avec la compagnie Maxiju « Bref… Le Grand Nord »

IMG_0234Départ imminent dans les contrées méconnues des terres Viking avec les contes trépidants de la compagnie Maxiju. Ces deux jeunes comédiens issues de la scène parisienne, Maxime le grand et robuste barbu qu’on imagine bien combattre l’assaillant et Julien, petit gringalet à l’air malicieux, nous plongent dans un univers fabuleux au fil de leurs récits. C’est au fin fond des forêts scandinaves qu’on dépose nos valises et faisons la rencontre d’une princesse sanguinaire, d’un terrible loup (pas si terrible que ça), d’un serpent fabuleux et d’une série de personnages tous plus abracadabrantesques les uns que les autres. Ce qui aurait pu ressembler à un simple récit d’histoires issues des mythes du Grand Nord devient un voyage à travers les âges sous le regard de Maxime et Julien… Conteurs un peu loufoques qui multiplient les références à des codes plus actuels,  créant une véritable ouverture contemporaine sur ces chroniques légendaires.

Comment vous-êtes vous rencontré, et avez décidé de monter ce projet ? 

Julien : On s’est rencontré à Paris, on était élèves dans des conservatoires municipaux à Paris, on est comédiens de formation. C’est au cours d’ateliers transversaux en fait, en plus de la formation dispensée au conservatoire. Ces ateliers sont autour de pleins de trucs, ça peut être de la mise en scène, du conte, marionnettes etc… On était pas dans le même conservatoire, c’est par le biais d’un atelier orchestré par Gilles Bizouerne, un conteur très important pour nous qu’on s’est trouvé. Il a été notre formateur, nous a mis le pied à l’étrier. Ça c’est fait comme ça, à l’occasion d’un événement incongrus mené par Gilles. Ça a bien marché et du coup on s’est dit qu’on allait continuer à bosser ensemble, on a intégré une autre formation, toujours avec Gilles où il n’y avait que des conteurs déjà dans le circuit avec un projet qui était donc le spectacle que tu viens de voir, crée en parti dans ce cadre.

Le conte est un domaine assez peu exploité, notamment par de jeunes comédiens tels que vous, pourquoi ce choix ?

Maxime : Moi je ne connaissais pas ce milieu, ou alors de loin en loin, comme tout le monde. C’était un peu connoté à tord pour les enfants. C’est surtout par curiosité, pour rencontrer une nouvelle pratique… D’abord j’ai été moyennement étonné qu’il y ait des gens qui s’emparent de ces histoires pour les adultes aussi. C’est une parole qui est très différente de la parole du comédien, c’est une adresse vachement directe au public qui  m’a beaucoup plu.

Julien : Mais je pense que la rencontre avec Gilles a joué pour beaucoup, on aurait pas abordé le travail de la parole contée sans ce mec là. C’est quelqu’un de très ouvert.

M : Et qui tiens une formation qui contrairement à beaucoup de mecs qui ont des cours comme ça, qui ont une façon un peu despotique de travailler avec une seule vision de la chose, va faire venir d’une semaine à l’autre pleins d’intervenants différents. Des mecs qui n’auront pas forcément la même manière de travailler que lui, d’autres techniques, manières d’aborder le truc. On a donc eu la chance de pouvoir rencontrer pleins de paroles différentes et diverses façons de s’emparer des histoires. Et on s’est régalé, on s’est dit qu’il y a moyen de faire des conneries…

Avant d’en venir au contes justement, vous aviez déjà des préférences dans le théâtre, la comédie ?

J : Avant je ne sais pas car je ne connaissais pas Maxime, mais en fait il n’y a pas vraiment d’avant et d’après puisqu’on continue à faire autre choses, tous les deux dans le théâtre. Je travaille avec un collectif que j’ai cofondé, Arts/traversée Grenier de la GARE, il y a plusieurs années maintenant, à Ivry sur Seine. On travaille essentiellement sur des créations, ça peut être tout et son contraire mais l’une des spécificité de ce collectif c’est de faire du théâtre déambulatoire dans lequel le spectateur est inclus dans la fiction.

M : D’ailleurs Julien a mis en scène un spectacle qu’on jouera en juin à Paris, dans lequel je joue aussi. C’est un peu dans cette veine là, du théâtre déambulatoire. Pas du tout du conte. Je fais aussi de la marionnette, à la base je suis plasticien, je faisais ça en parallèle.

J : Et puis on a aussi tous les deux une activité de comédiens au service de différents metteurs en scène, et là ça dépend des rencontres, des auditions.

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Comment avez-vous monté ce spectacle ? On imagine que le domaine des contes, mythes scandinaves nécessitent beaucoup de recherches, d’infos à récolter en amont…

M : Il y a eu pas mal de recherches oui. En fait la genèse du truc c’est qu’on a commencé à bosser sur l’histoire du Milieu, l’histoire russe parce qu’il s’agissait d’une commande pour une soirée russe. On est allé piocher dans le répertoire russe, un peu au petit bonheur la chance. On a cherché chez un mec qui s’appelle Afanassiev, un peu le pendant des frères Grimm, de tous ces grands collecteurs d’histoires, qui lui a travaillé en Russie au XVIIIème siècle, très très connu dans ce répertoire. On a farfouillé dans ces trucs là, on était un peu pris dans le jus parce qu’il a fallu être rapide. On est tombé sur cette histoire qui nous a plu parce qu’elle est complètement absurde.

J : Elle nous posait beaucoup de questions en fait.

M : C’était un peu un challenge de traiter ça, on s’est lancé et ça a marché, autant nous dans le travail on s’est bien trouvé parce qu’on avait jamais bossé ensemble, et le retour du public qui a été hyper bien. Alors qu’à cela ne tienne, on a commencé à monter le spectacle en partant de cette base là. C’est à ce moment qu’on s’est posé la question « qu’est-ce qui nous intéresse vraiment dans cette histoire ? ». En ce moment où dans les médias, dans le monde en général et malheureusement pour longtemps je pense, on est gavé de violence dans tous les sens, on a donc eu envie de bosser là dessus, sur l’exclusion aussi. On s’est demandé pourquoi la violence, comment on en arrive à se fritter sur la gueule, à se tuer. On a voulu continuer à explorer un répertoire assez traditionnel et là on s’est dit boum les vikings quoi ! Ils ont une mythologie de guerrier. On est allé farfouiller la dedans et on a trouvé ces histoires. L’histoire de Fenrir, c’est vraiment l’histoire de l’exclusion, du loup ou en tout cas de l’entité qui se fait exclure, juste parce qu’elle est différente.

J : Et potentiellement puissante…

M : On a fait pleins de recherches, il y a pleins de versions où le loup se pointe et il est de suite méchant. Les Dieux l’excluent, parce que c’est un bâtard et il y a d’autres versions, comme celle que nous on a faite et qui nous intéressait plus, ou le loup arrive et il est cool quoi  ! Il joue avec les gamins, les dieux l’excluent quand même juste parce que c’est un loup.

J : Voilà, du coup l’idée c’était ça, comment on peut traiter les questions liées à la violence sans en faire une histoire dramatique, évidemment on sait qu’il s’agit de questions sérieuses mais ça peut-être une solution de les aborder de manière plutôt légère ou à travers l’humour. En tout cas pour voir comment on peut la désamorcer cette violence, et montrer que finalement, elle n’est pas plus forte que ça. C’est l’un des enjeux du spectacle, et au final c’est un spectacle où l’on rigole beaucoup.

Oui, c’est sur ! Vous avez également l’air passionné par l’histoire !

J : Ah ben on y touche forcément, c’est un passage obligé !

M: Moi je me souviens, très petit j’étais fasciné par les mythologies, les délires de dieux etc. Ceux sont des histoires intemporelles qui parlent beaucoup. De vrais symboles.

Et qui traversent les époques…

J : Ouais voilà. C’est un enjeu intéressant de se demander comment on fait pour raconter ces histoires là aux autres, pour qu’elles vivent. Elles sont intemporelles, c’est une évidence, les questions sont les mêmes que celles que l’on se pose aujourd’hui, simplement la question est comment les traiter pour qu’on puisse les recevoir.

M : On les fait vivre à des gens de notre génération qui ne les connaissent pas forcément et qui se disent « Ah ouais on peut se marrer avec des histoires de sorcières, de babayaga.. »  et pourtant ceux sont des contes populaires, mais ces histoires racontent plus que ce qu’elle semble raconter.

J : On va travailler sur un projet autour du mythe Gilgamesh, dont le titre provisoire est Gilgaclash. Il y aura une troisième personne, un  musicien, beat-boxer qui vient du monde du hip-hop. L’idée est de travailler seulement avec les voix mais en utilisant des techniques musicales. C’est un gros challenge mais on a envie de le faire, à notre manière, parce que les histoires on les respecte dans le sens où on les aime.

 Vous touchez un public très large ! Vous vous attendiez à autant de diversité, dans les âges ou même types de public ?

J : Là aussi, c’était un peu l’enjeu, au début on voulait faire un spectacle pour tout le monde. On voulait surtout faire un spectacle qui nous plaise, qui nous fait rire nous, et en fait au fur et à mesure de la création on s’est rendu compte que ça allait toucher tout le monde.

M : Mais on s’est pas du tout posé la question des gamins, et il se trouve que les gamins accrochent. On était étonné tout à l’heure de voir un petit minot de 4 ans, sa maman nous a dit que c’était son premier spectacle, il pleurait à la fin… On s’est dit merde qu’est ce qu’il se passe, je suis allé le voir et en fait il pleurait parce qu’il voulait que ça recommence vraiment. On dit que c’est à partir de 8 ans mais finalement même lui avait accroché. Il n’attrape pas tout, enfin même à 8 ans les marmots ils n’attrapent pas trop, comme on est souvent sur du second degré, des références grivoises.

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En même temps comme il y a beaucoup de gestuelle, quelque chose de très théâtrale justement, des mimiques, un vrai jeu sur scène, cela a beaucoup d’impact…

J : Voilà, comme c’est un travail qui est à la frontière de pratiques, si jamais il fallait cloisonner, on est dans le théâtre, dans le conte, finalement on est dans les deux en même temps. Et effectivement l’une des réussites, je pense, c’est aussi ça. C’est que là où les enfants prendront beaucoup ce qui est mimes, gestes, incarnations parce qu’on fait des gueules rigolotes, les parents attrapent plus ce qui passe par la parole, ou des petites allusions.

Toutes ces références ont une place très importante, vous faîtes de nombreux clins d’oeil au cinéma, séries, même à la publicité, je pense notamment à la description de la princesse. Comment arrivent-elles dans votre jeu ? Evoluent-elles au fur et à mesure des représentations ?

M : Ce qu’on veut c’est raconter cette histoire avec nos propres références. Tu vois par exemple je balance un kamehameha (cf. Dragon Ball Z) au moment de la bataille. C’est notre délire , c’est comme ça qu’on voit la guerre et du coup c’est vraiment ramener cette mythologie là à nos références. Après, comme ce que tu dis par rapport à la pub, c’est marrant c’est justement un truc qu’on a remodifié il y a trois jours avec un copain. Cette phrase là (cf. la description de la princesse, ndlr) je ne la disais pas de façon publicitaire, et là ce qu’on travaille c’est de se la jouer à fond pub parfum Chanel etc. et tu vois par exemple, on a pas du tout changé les mots, mais on a changé la manière de le traiter. Donc effectivement il y a des choses qui arrivent, des choses qui partent parce qu’elle font moins rire.

J : Oui ou qui nous plaisent moins, nous semblent moins judicieuses. C’est un spectacle qui n’est pas figé dans le sens où justement on se laisse de la latitude pour faire bouger les choses au fur et à mesure et en même temps il est très en place depuis maintenant un bon bout de temps. Il y a une forme de souplesse mais avec une structure très forte.

Comment vous répartissez-vous les rôles, personnages ?

M : C’est au feeling, c’est vraiment comme ça vient. Mais pour le prochain c’est moi qui ferai la princesse.

J : C’est vrai que la princesse on se bataille pour la faire… ! Mais ce n’est pas si vrai que ça, c’est pas comme ça vient, par exemple Yvan Tsarevitch et Katoma, Yvan c’est le gringalet et Katoma le gros balèze, et voilà le grand fait le petit et le petit fait le grand, c’est plus rigolo comme ça. Parce que c’est là où on ne nous attend pas en fait.

Vous jouez souvent lors de festivals ? Quelles types de scènes arpentez-vous en général ?

J : On joue partout où il est possible de jouer ! Comme tu l’as vu, c’est un spectacle qui est facile à transporter puisqu’il n’y a absolument rien à part deux chaises et nous. C’était un peu l’idée au début, de pouvoir jouer n’importe où, aussi bien lors de festivals que chez des particuliers, dans des universités, en hôpital, dans des bars, squats, théâtre…

Vous avez encore beaucoup de dates à venir ?

M : Oui on continue à tourner, on joue beaucoup. On a un gros projet  qui est de créer une salle de spectacle mobile, en forme de chapiteau. On travaille avec un copain qui est architecte, on va fabriquer un dôme géométrique en bois. On a lancé un projet de financement participatif avec ulule, au nom de So Dôme and Go More, c’est un projet qu’on monte avec deux copines, également conteuses.

J : Oui, elles racontent aussi en duo. Ce n’est pas le même travail mais il se rapproche du nôtre puisque le théâtre et le conte s’y rencontre aussi. L’idée c’est de partir faire tourner nos spectacles ensemble sur les routes de France avec cette structure. Cela nous permet d’être autonome et de ne pas dépendre de programmateurs. On va se balader avec cet été quoi !

M : Voilà, faire les romanichelles parce qu’on aime ça aussi !

Merci à Maxime et Julien pour leur sympathie ! Retrouvez-les sur leur page Facebook et sur leur site, Le Scrupule du Gravier.

Merci à Gaëlle Evellin pour ses jolies photos !

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Brunch des créateurs #27 : Wendy

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Wendy, c’est une toute jeune marque de tee-shirts rennaise derrière laquelle se cachent Thomas et Jacques. Les deux amis, qui sont résolument restés de grands gamins, proposent des pièces aux visuels inspirés du thème de l’enfance. A travers ces tee-shirts, chacun pourra y retrouver son souvenir d’enfant à lui. En attendant de les découvrir le 18 mai, au Brunch des Créateurs, rencontre avec ces deux nostalgiques, à l’origine du projet.

Qui se cache derrière Wendy ?

Nous sommes deux : Jacques Le Coz, qui s’occupe de l’identité et de la création des visuels et moi, Thomas Le Roux qui m’occupe du côté plus administratif et commercial. Nous sommes très complémentaires dans toute l’évolution du projet. A côté de ça, nos potes nous aident et nous soutiennent pas mal aussi.

Depuis quand la marque existe-t-elle ?

La marque existe depuis 2012 mais on va dire qu’elle colle bien à son concept, elle refuse de grandir. Non en vrai, on a voulu prendre notre temps pour se trouver une identité qui nous correspondait totalement avant de réellement se lancer.

Quel est le concept de Wendy ?

Le concept c’est le refus de grandir, le syndrome de Peter Pan mais dans le bon sens du terme, garder son âme d’enfant, rester curieux de tout. Notre idée se rapproche un peu de celle de la madeleine de Proust : en voyant nos produits les gens se rappellent de leurs souvenirs d’enfance.

Que défend la marque ?

En vérité on ne s’était jamais posé la question de savoir si on défendait vraiment quelque chose… Mais si on devait définir ce que défend la marque ça serait plutôt une manière de vivre, faire ce qu’on aime sans se prendre la tête.

Trois mots pour décrire Wendy ?

Rêve, souvenir et clairement, plaisir. Parce qu’on fait avant tout ce qu’on aime !

Qu’attendez-vous du Brunch des Créateurs ?

Rencontrer les créateurs rennais, les Rennais eux-mêmes et pouvoir échanger directement avec eux.

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