Brunch des créateurs #1 : La Kitchenette

siteLa Kitchenette sera représentée par Léna et Lucie aux commandes de ce coin gourmand depuis à peine 6 mois. Après une rencontre chez Le Daniel, Lena et Lucie associent leur talent et leur amour pour la cuisine en réalisant leur rêve : tenir un petit restaurant proposant des produits salés & sucrés simples, frais, locaux. Petit déjeuner, tartes, salades, plats de saison, pâtisseries gourmandes, boissons… Le menu quotidien change au gré des saisons pour une cuisine gourmande & conviviale. Elles vous surprendront au Brunch des Créateurs avec un “Bar à Granola” (chocolat, caramel, fromage blanc, topping, fruits frais…) dont vous êtes le héros !

Pouvez-vous vous présenter ?

Lucie, 27 ans, issue des Arts du Spectacle, je me suis très vite passionnée pour la cuisine et en particulier la pâtisserie. A 24 ans j’ai passé mon CAP et j’ai créé ma première entreprise de cours de cuisine et traiteur à domicile.

Léna, 30 ans, j’ai toujours baigné dans le domaine alimentaire, serveuse pour financer mes études, responsable d’épicerie fine… Après ma rencontre avec Lucie chez le meilleur ouvrier de France, pâtissier Le Daniel en 2011, je décide de reprendre une licence en marketing alimentaire finalisée en partenariat avec Le Centre Culinaire Contemporain.

Quel est votre style de cuisine ? 

A la Kitchenette, nous proposons une cuisine de saison, simple et fait maison. Nous travaillons au maximum avec les producteurs locaux (Vincent et Jean-Paul Bocel pour les légumes ; Golaz pour le beurre ; le cidre de Coat Albert ; les bières de Sainte Colombe…). Nous cuisinons également pleins de desserts et pâtisseries comme la tarte au citron vert, les cookies sarrasin, le cheescake…

Quel est le concept de La Kitchenette? 

 Avec La Kitchenette nous avons voulu créer un endroit chaleureux et surtout convivial où les gens se sentiraient comme à la maison. On propose café, petit-déjeuners, petits plats et goûters, sur place et à emporter (seulement 10 places assises), du mardi au samedi de 9h à 18h30. Le dimanche, on brunche à partir de 11h !

Qu’allez-vous nous concocter pour le Brunch des Créateurs ?

Pour le Brunch des créateurs on vous proposera un bar à granola, fruits secs, chocolat, fruits frais, fromage blanc, lait…A vous de composer le granola de vos envies. A coté de ça, il y aura les incontournables cookies, brownies…

Le brunch parfait pour vous, c’est quoi ?

 Le brunch parfait c’est le repas où on fait ce qu’il nous plait… Sucré, salé, avant, après, bye bye l’Entrée-Plat-Dessert.

Que pensez-vous du Brunch des Créateurs ?

Une belle initiative qui fait bouger Rennes un dimanche. Des petits créateurs à l’honneur, des restaurateurs locaux… Un événement original comme on en voit peu à Rennes.

Qu’attendez-vous lors du Brunch des Créateurs ?

En vrais nanas, quelques emplettes, des découvertes… Une chouette vitrine pour la Kitchenette ! L’occasion de rencontrer les autres restaurateurs présents, bref, on a hâte d’y être…

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Un musée des montagnes à Rennes !

Du 14 avril au 28 mai 2014, la MJC Grand Cordel accueille le Musée des montagnes un projet collectif mené par l’artiste-plasticienne Hélène Leflaive qui « rassemble des images, des objets, des documents traitant des montagnes, de près ou de loin » sous la forme de notices bibliographiques.

 A la fois dérisoire, poétique, drôle mais également sérieux, méthodique et austère, pour un sujet aussi banal que sacré – cet événement s’intègre dans la programmation 2013-14 du Grand Cordel (sur la thématique FRAGILE) élaborée en partenariat avec La Collective – qui a d’ailleurs aidé au financement de l’affiche.

Affiche Musée des montagnes - Hélène Leflaive

LA MONTAGNE : UNE CONSTRUCTION COLLECTIVE RÉGLEMENTÉE

Pour répondre à la solitude des artistes-plasticiens, Hélène Leflaive a souhaité créer une œuvre collective mais soumise à certaines règles de base. Projet commencé il y a 6 ans (en 2008), le Musée des montagnes  repose initialement non pas sur une plaine, mais sur un règlement intérieur composé de 18 articles, lisibles sous forme de poème graphique sur l’affiche de l’exposition.

Ce règlement est une sorte de charte des engagements qui pose les bases artistiques, juridiques, financières du Musée des montagnes et réglemente les rapports entre son auteur, Hélène Leflaive, et les propriétaires-dépositaires de montagnes. Avec une vraie méthodologie inspirée de la documentation le Musée des Montagnes a une ambition encyclopédique.
Toute personne propriétaire d’une montagne est invitée à la déposer dans son format original (texte, photographie, dessin, vidéo, article de journal) auprès d’Hélène Leflaive qui se charge alors de rédiger une notice et d’indexer cette montagne.

Le Musée des montagnes impliquant la participation de tiers, et son auteur Hélène Leflaive nouant une relation avec chaque dépositaire, le Musée des montagnes est aussi  une collection de gens, de personnes.

A partir de cette collection particulière d’œuvres indexées, Le Musée des montagnes peut prendre plusieurs formes (édition, exposition notamment) et permet plusieurs projets et adaptions possibles.
Au Grand Cordel, il s’agit d’un inventaire temporaire composé de 30 notices.

LA MONTAGNE : DE L’ARCHÉTYPE AU PRÉTEXTE

  • QU’EST-CE QU’UNE MONTAGNE ? 

La définition d’une montagne ne connaît pas de mesure ni d’exactitude, et même en géographie, sa définition est relative et problématique.

Rencontre du ciel et de la terre, demeure des dieux ou sanctuaire, symbole des frontières naturelles, conservatoire de la biodiversité de la planète, espace isolé et en marge sous de nombreuses latitudes, la montagne est également un symbole interculturel qui évoque le refuge, l’ascension humaine, la transcendance, la spiritualité, (la « manifestation ») en suggérant aussi stabilité, immutabilité, et parfois même pureté.

Rangez vos clichés, ce n’est pas une collection de sommets enneigés ni de collines bretonnes que vous découvrirez au Grand Cordel (même si on y parle du mont saint Michel de Brasparts, dans les Monts d’Arrée), mais un travail de variation plus prosaïque autour du concept  « montagne ». 

« Au-delà des caractères objectifs, l’utilisation des espaces
montagnards 
relève des représentations collectives.
Quelles que soient les époques et les continents
les populations ont projeté sur les sommets
leur cosmologie, ou plus généralement
tout un imaginaire psychique, social ou spirituel.
 »

(Bernard Ellissalde, « Montagne », in Hypergeo)

  • DES MONTAGNES DE TOUTES SORTES

Les montagnes collectées par Hélène Leflaive sont protéiformes. Il peut s’agir de véritables montagnes, de  fragments de montagnes (ex : des cailloux volcaniques) ou bien de montagnes allégoriques (ex : une pile de cours) ou des montagnes suggestives (ex : une photo gros plan d’une clé crantée).

Le Musée des montagnes d’Hélène Leflaive, sans prétention d’exhaustivité, s’avère finalement un prétexte à évoquer d’autres choses ; il parle de ce qui nous dépasse, nous semble incommensurable, et rassemble des fragments de mémoires individuelles, pour former une collection documentaire d’anecdotes et de visions subjectives sur l’idée de « montagne ».

« La montagne est une montagne par le rôle qu’elle joue dans l’imaginaire populaire »

(Roderick Peattie, Mountain Geography, a critique and field study, 1936)

POURQUOI LA MONTAGNE ?

 Pour Hélène Leflaive qui vit et travaille à Rennes depuis plusieurs années « la montagne est un archétype moins cucul que les arbres » et, sa définition ondoyante et métaphorique offre un large champ d’interprétations et d’appropriations possibles.

Formée aux Beaux-Arts de Bordeaux, employée de passage au journal La Montagne en tant qu’assistante de rédaction, Hélène Leflaive a aussi travaillé comme médiatrice culturelle en s’exposant alors à la question du témoignage, de la transmission et de la participation du public, autrement dit des liens et des interactions entre public / œuvre / auteur.

Plus que le volume de la montagne, son essence ou sa richesse symbolique, c’est le motif pictural de la montagne qui a donné naissance  au projet du Musée des montagnes. En s’interrogeant sur la  représentation de la nature à travers la question « A quel moment la représentation de la nature est-elle crédible ? » (« A quel moment lorsque je dessine des lignes courbées, reconnaît-on qu’il s’agit de montagnes ?»), Hélène Lefalaive a réalisé elle-même la première œuvre indexée du Musée des montagnes.

En quelque sorte né d’une tentative de réponse au défi de la  « représentation »  et s’inscrivant  de fait, dans les problématiques de l’art contemporain,  Le Musée des Montagnes n’est donc pas un musée de terroir !

UN MUSÉE QUI N’EN EST PAS UN

Tout comme le rôle d’Hélène Leflaive est ambigu (artiste, commissaire d’exposition ou curatrice ?), la notion de musée l’est également dans ce projet : le  Musée des montagnes qui sous sa forme temporaire, n’a pas de murs, ni de forme figée ni réellement matérielle, questionne la notion d’’espace et de l’autorité institutionnelle du Musée.

« L’espace est un doute » (Georgres Perec)

Entre collection d’archives et cabinet de curiosités  – qui permet de découvrir autant d’univers qu’il existe de montagnes – le Musée des montagnes prend au grand Gordel une touche  minimaliste : les trente notices sont présentées alignées horizontalement, dans l’ordre d’indexation, un choix « neutre » pour Hélène Leflaive qui ne souhaitait pas d’une scénographie particulièrement sophistiquée.

Par son humour décalé et discret, Hélène Leflaive ajoute une dimension complétement dérisoire dans ce projet. Ainsi a-t-elle installé dans le jardin du Grand Cordel, un règlement intérieur sur les jardins comme pour filer d’autres variations possibles de ce projet. Elle a par ailleurs réalisé spécialement pour l’espace d’exposition du Grand Cordel, des « sculptures statistiques » (comprendre des sculptures qui représentent des statistiques). Ces sculptures qui rassemblent des donnés sur le Musée des montagnes (âge des participants, lieux de vie et un camembert des mediums proposés) offrent un côté préhensible et ludique aux donnés, loin des infographies à la mode sur le net !
Ces sculptures montrent aussi une autre forme possible de présentation du Musée des montagnes qui sera probablement amené à revêtir d’autres formes encore (facilement permises par les multiples façons d’indexer les œuvres et de les classer).

Si  le Musée des montagnes n’a pas encore de dimension numérique à proprement parlé, ce projet se nourrit d’une démarche collaborative, de réseau et de liens. A bien des égards, il se rapproche d’ailleurs d’un travail de constitution de banque d’images 

Tout comme une encyclopédie collaborative en ligne, Le Musée des montagnes s’assume comme une œuvre collective inachevée et d’ailleurs, « prend son temps » (cf : art. 2 du règlement intérieur). Il se construit, s’évapore, se reforme, disparaît et réapparaît. En-deçà de son côté impalpable, c’est l’idée de la montagne qui demeure.

Le Musée des montagnes à la MJC Grand Cordel
du lundi 14 avril 2014 au mercredi, 28 mai 2014
Entrée libre // Gratuit

Et pour ceux qui veulent déposer une montagne personnelle :
amorce@no-log.org

Des liens et des ailes 
>>  D’autres musées qui n’en sont pas :
* Dodéca, un projet autour du nombre 12 de Philippe-Liev Pourcelot (Arthotèque de Lyon 2012)
* Le « Musée d’art moderne/Département des Aigles » de Marcel Broodthaers (1924-1976)
* Le musée du Point de vue de Jean-Daniel Berclaz
>>  Sur le musée et le numérique
>>  Sur la définition de ‘montagne’ en géographie
>>  Un film !
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Brunch des créateurs #35 : Stéréo Fields Forever

1560695_536201359859157_1030781974_nLa boutique Mint est née de l’association de 3 créatrices, Armêl s’en mêle, Guapa Factory, la Bohème et une férue de décoration vintage, Stereo Fields Forever. Ce lieu empreint de féminité et de douceur regroupe les différentes créations et trouvailles de ses membres. On y trouve de très jolis bijoux mais également de la vaisselle et de la décoration vintage, ainsi que des vêtements et des accessoires que vous pourrez retrouver le 18 mai. Présentation de Stéréo Fields Forever.

 

 

 


Stéréo Fields Forever

Stéréo Fields Forever, dont le nom s’inspire d’une célèbre chanson des Beatles, propose des objets de décoration neufs et vintages. Stereo Fields Forever a été créé par Céline, il y a quelques années. Avide de rétro, de déco, de musique et de culture pop, celle-ci chine depuis son adolescence des objets allant des années 50 aux années 80 afin de les sortir de l’oubli. Céline aime renouer avec l’histoire et donner vie à des objets décoratifs. Stereo Fields Forever, c’est aussi une sélection de marques de déco, souvent scandinaves. La créatrice défend un vrai parti pris pour la décoration graphique, composée de matières nobles ou plus alternatives, telles que les matières recyclées. Mais l’activité de Céline est principalement rythmée par ses découvertes en brocantes. Entre vintage, rétro, objets neufs et tendances, rendez-vous au Brunch des Créateurs pour découvrir son univers.

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Stereo Fields Forever

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Brunch des créateurs #34 : La Guapa Factory

1560695_536201359859157_1030781974_nLa boutique Mint est née de l’association de 3 créatrices, Armêl s’en mêle, Guapa Factory, la Bohème et une férue de décoration vintage, Stereo Fields Forever. Ce lieu empreint de féminité et de douceur regroupe les différentes créations et trouvailles de ses membres. On y trouve de très jolis bijoux mais également de la vaisselle et de la décoration vintage, ainsi que des vêtements et des accessoires que vous pourrez retrouver le 18 mai. 

 

 

 

Guapa Factory

Delphine s’oriente vers la création de vêtements, d’accessoires et de bijoux après un passage par l’école régionale des Beaux-Arts de Rennes, des études en design graphique à la faculté de Rennes 2 et deux ans en tant que graphiste. Passionnée par le travail des matières, Delphine quitte son travail pour créer Guapa Factory en 2009. Inspirée aussi bien par les codes du romantisme rétro que par les codes du casual, la créatrice propose des jupes tailles hautes, des top/sweat en pièces uniques ou en mini-séries. Minutieuse dans le choix des matières utilisées, elle porte son regard autant sur un molleton gris chiné qu’un liberty pour en faire un « mix » féminin. Au fil des années, la créatrice a fait évoluer son univers des vêtements aux bijoux. La nouvelle collection aux couleurs vives comme le bleu électrique et aux formes géométriques met en scène des bracelets et des sautoirs autour de l’or vieilli.

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Guapa Factory

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Brunch des créateurs #33 : Armêl s’en mêle

1560695_536201359859157_1030781974_nLa boutique Mint est née de l’association de 3 créatrices, Armêl s’en mêle, Gupa Factory, la Bohème et une férue de décoration vintage, Stereo Fields Forever. Ce lieu empreint de féminité et de douceur regroupe les différentes créations et trouvailles de ses membres. On y trouve de très jolis bijoux mais également de la vaisselle et de la décoration vintage, ainsi que des vêtements et des accessoires que vous pourrez retrouver le 18 mai. Focus sur Armêl s’en mêle.

 

 

 

 

Armêl s’en mêle

Armêl, 34 ans, rennaise « d’adoption » choisit de s’orienter vers la création de bijoux et d’accessoires après un passage par la section design de l’école régionale des Beaux-Arts de Rennes. Passionnée de broderie, un héritage qui lui vient de sa grand-mère, Armêl brodait petite sur ses feuilles au lieu de dessiner. Deux ans après son diplôme, Armêl crée sa petite entreprise et signe deux collections par an, des séries spéciales boutique entre temps, et puise ses inspirations dans absolument tout ce qui l’entoure. Des pièces dans l’air du temps, réalisées à la main à des prix abordables. Sa nouvelle collection, douce et arrondie ou géométrique et piquante, présentée au Brunch est inspirée du film Drive, de la musique de la chanson Inside You. Les pièces sont dessinées par ses soins et réalisées en laiton. De nouvelles couleurs feront leur apparition comme le « mint », clin d’œil à la boutique ainsi que le saumon. Ce qui est sûr c’est que vos bijoux seront uniques.

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Armêl s’en mêle

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Texture #1 : Report

textureL’Espace des deux rives se situe à côté de la Vilaine, dans un quartier résidentiel, avec de jolies rues en travaux au béton abimé qui côtoient des bâtiments gris, neufs et imposants. Un univers donc un peu ghetto, avec la voix du commentateur du stade tout proche qui s’impose en bruit de fond (« et la passe à Jordan, 14 ans, très bon contrôle du ballon »). Hop, on félicite nous aussi Jordan et on file au 4 avenue Georges Palante, parce que le concept est tout de même très alléchant : 14h-2h donc 12h de mix et surtout un lieu plein de promesses, le parking souterrain.

 

Arrivée aux alentours de 16h. Devant la grande entrée où raisonnent déjà un beat house tranquille se pressent des jeunes gens, Heineken à la main, casquettes colorées et sweats imprimés, son techno dans les caisses ; une allure old-school semble être de mise pour se fondre dans l’ambiance. On tend notre main pour le tattoo « TXTR » et c’est parti pour la descente dans la caverne de Platon. Le premier élément remarquable est la disposition du lieu, car les 1200 mètres carré offerts sont divisés de manière à ce que notre passage débute par les stands de créateurs qui proposent toute sorte de fringues et accessoires originaux (nœuds pap’ swaggy, t-shirts imprimés à l’effigie de l’organisme…).

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Ainsi l’organisation impose un aspect ludique en cherchant à mettre en valeur ses partenaires décalés. Nos yeux à présent rassurés par la lumière tamisée de l’espace, ce sont nos oreilles qui cherchent à rejoindre l’autre côté de la bâche, où l’assurance du mix stimule déjà un petit nombre de têtes. Chaque dj, les uns après les autres, sortent une éléctro très minimaliste, douce et sans grand danger donc sans grand impact, mais qui correspond avec justesse à la tournure lounge que prend le début de soirée. Après avoir observé la jolie scéno qui compose l’avant-scène (sculptures zébrées à la Lewis Caroll), un passage au chill s’impose entre les lourds piliers au fond du lieu, sur des canapés et matelas-palettes bienvenus.

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Ici les précédents raveurs, avides d’une musique dont l’immédiateté agite les corps, sont comme des enfants, leurs grands yeux fixés sur trois artistes plasticiens. Les œuvres se construisent lentement sur les murs et produisent une douceur insouciante qui tranche avec le caractère abrupt de l’espace. On apprécie s’y arrêter, mais nos sens sont très vite rattrapés par un travail judicieux des lumières, un peu moins par le son qui ne cesse de plonger dans une deep house un peu sèche. La musique finalement se complaît dans un trop peu d’expérimentation, une « easy listening » d’où ne ressort pas une identité suffisamment puissante pour qu’on la retienne. La prise de risque est parfois nécessaire pour entrer en adéquation avec la force de caractère du lieu investi. Cela dit, les heures passent rapidement et nous confortent dans une ambiance légère et agréable. Peut-être faudra-t-il songer, pour une prochaine soirée, à faire des choix moins évidents, afin de sauvegarder cette joyeuse particularité d’une après-midi dansante et multidisciplinaire.

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Organisme Texture
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Créateurs présents
FAT WHAT
La Bourgeoisie
Rock Paper Scissors

Musique
Cami / Dusty Corners / The Polewska Brothers / H.Mess / Jarod Meyer / Charles Fenckler / Hermes
Plus d’info sur l’event

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Soyez les Bienvenus, l’expo coup de poing aux Champs Libres

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Vous avez jusqu’au 11 mai (bientôt, donc) pour découvrir l’exposition Soyez les Bienvenus, aux Champs Libres. L’artiste plasticienne Fanny Bouyagui nous propose une exposition poignante sur les migrants africains, prêts à tout pour se rendre en Europe. Fanny Bouyagui a mené un véritable travail d’investigation sur deux ans, recueillant une multitude de témoignages de ces personnes migrantes.

Migrants d’hier, migrants d’aujourd’hui

Le travail de Fanny Bouyagui a pour point de départ l’expérience de son père, Baré Bouyagui. Originaire du Sénégal, celui-ci débarque en 1957, dans le port de Marseille. Baré Bouyagui est accueilli à bras ouvert, se marie rapidement à une française, trouve du travail. Qu’en est-il aujourd’hui pour les migrants africains souhaitant venir en Europe ?

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Cinquante ans après l’arrivée de son père en France, Fanny Bouyagui confronte l’expérience de celui-ci à celle des migrants africains, qu’elle est partie rencontrer en 2009 à Agadez, au Niger, point de départ des migrations vers l’Europe. Qu’ils viennent du Togo, du Ghana, du Sénégal, du Burkina Faso, tous veulent la même chose : travailler, gagner de l’argent pour en envoyer à leur famille, avoir une vie meilleure. Seulement, tous sont bercés par l’illusion que les migrants réussissent comme le père de Fanny Bouyagui.

L’artiste poursuit son investigation, en 2010, et se rend en Italie, à Castel Volturno, près de Naples. Une ville poubelle que Fanny Bouyagui ne manque pas de représenter dans l’exposition, avec des murs de déchets compressés ou encore une montagne de sacs poubelles. Véritable étape dans la longue traversée des migrants, Castel Volturno est peuplée d’immigrants exploités par les mafias italiennes, travaillant pour quelques euros par jour (s’ils arrivent à trouver un travail) ou contraints à la prostitution. Beaucoup d’entre eux souhaitent rentrer dans leur pays, mais ne peuvent pas. L’envoie d’argent à leur famille restée en Afrique les entraîne dans « une spirale de laquelle ils ne peuvent que difficilement s’échapper », précise Fanny Bouyagui. Rentrer chez soi, c’est la honte, c’est la déception de la famille.

La parole aux migrants

Lors de ces deux expéditions, l’artiste recueille des interviews vidéos, des objets, des photographies, ou encore des articles de presse. Autant de témoignages qu’elle intègre à l’installation plastique de l’exposition, participant à l’immersion dans la traversée des migrants.

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Les interviews filmées des migrants africains permettent de donner la parole à ces personnes pleines d’espoir à Agadez, ou en souffrance, une fois arrivées en Italie. Ces migrants ont tous un prénom, un visage, aspirent à une vie meilleure, digne d’un être humain. Mais Fanny Bouyagui, ne tombe jamais dans le pathos. Il s’agit de rendre compte de réalités, aussi terribles soient-elles, mais avec justesse.

Les témoignages vidéos fusent et tournent en boucle. Les paroles s’entremêlent, formant un nuage sonore quelque peu oppressant mais nous plongeant dans « une atmosphère générale, très immersive », souligne l’artiste. Une atmosphère à la fois saisissante et bouleversante, car l’exposition ne traite pas tant de l’immigration d’un point du vue politique, mais davantage de manière humaine.

Vous avez donc jusqu’au 11 mai pour voir cette exposition, aux Champs Libres. Une grosse claque, certes, mais à ne surtout pas louper !

Soyez les Bienvenus – Fanny Bouyagui
Aux Champs Libres à Rennes
Jusqu’au 11 mai

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Agenda de la semaine (du 5 au 11 Mai)

Rennes à coup de cœur vous propose une sélection des rendez-vous musicaux et artistiques à ne pas manquer cette semaine (du 5 Mai au 11 Mai).

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Ciné-débat sur le commerce équitable – Lundi 5 Mai à partir de 18h – Lieu: Espace Ouest France, 38 Rue du pré botté, Rennes

Projection du film « Les déportés du libre échange » de Marie-Monique Robin avec la présence d’un producteur de la coopérative Cépicafé du Pérou et un producteur d’Ille-et-Vilaine. Suivi d’un débat sur le film. Gratuit.

Manifestation organisée dans le cadre de la Quinzaine du Commerce Équitable en France par le Conseil général, Artisans du monde, Terra Libra, Bretagne CENS, CAT de Bain-de-Bretagne, Lobodis, Internotes, Maison de la bio, Amap d’Armorique.

 

conduite obliqueCONDUITE OBLIQUE – Mardi 6 Mai à partir 19h – Lieu : Le Praticable Expositions, 2 rue des Portes Mordelaises, Rennes

Une exposition de Hervé Priou, Marine Semeria et Anaïs Hay

Pour cette exposition, LE PRATICABLE repart vers de nouveaux horizons à la découverte de ces trois jeunes artistes qui se rencontrent pour la première fois.
Leurs interventions nous renvoient à différentes expérimentations créées dans leurs ateliers et sur place afin de composer un ensemble original s’imprégnant pleinement de l’espace urbain.
Pour cette proposition, les artistes nous plongent dans un univers critique en plaçant au centre de leurs intentions les moyens d’action à l’échelle de l’individu.
Exposition visible du 6 au 24 mai 2014

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Rock’n Solex 47° édition – À partir de Mercredi 7 Mai – Lieu : Campus Beaulieu, Insa, Rennes 

L’histoire du festival commence alors que l’INSA de Rennes a tout juste un an : déjà, quelques étudiants veulent lancer une course de deux roues. À l’époque, une douzaine d’engins se disputent la première place. Ils ne le savent pas encore, mais cette course est la première d’une longue série !

Grâce à une équipe d’étudiants bénévoles renouvelée chaque année, les innovations ne cessent de fuser et la manifestation se voit renouvelée à chaque édition, tout en restant fidèle à ses engagements.

La motivation de ces irréductibles organisateurs a su transformer une bébé-course en le plus gros rassemblement de Solex du Monde et en le deuxième évènement musical rennais après les Transmusicales. Plus vieux festival étudiant de France, le Rock’n Solex a tout de même de beaux jours devant lui !

ALBOROSIE // CASSIUS // DIGITALISM // ANDY C // NAAMAN // THE HACKER // JABBERWOCKY // WORAKLS // CLARA MOTO // GRIZ // JUKEBOX CHAMPIONS // WAEK // CHILL BUMP // FKJ // SCARECROW // THE PROBS

+ I-SKANKERS avec CHARLIE P, DOUGIE CONSCIOUS feat S’KAYA, VIBRONICS feat MANU MESSENGER & ECHO RANKS
+ DELICIEUSE MUSIQUE avec PARRA FOR CUVA, STAVROZ, DELICIEUSE FAMILY
+ MIDI DEUX avec RENART, THEO MULLER, CALCUTA.

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Vernissage – Exposition « DécoMoMo » – Mercredi 7 Mai à partir de 17h30 – Lieu : Galerie art et essai, Université Rennes 2

Hervé Beurel vit et travaille à Rennes. Il a présenté son travail dans plusieurs institutions de la région, de la galerie du TNB à Rennes au Centre d’art Passerelle à Brest. La Galerie du Dourven lui a consacré récemment une exposition personnelle. La galerie Art & Essai présente une installation conçue spécialement pour le lieu. La double projection d’un film se développera sur deux écrans opposés dans une architecture construite au centre de la galerie, tandis que huit photographies seront présentées sur les « coursives » attenantes. Images et motifs que vous pourrez découvrir rappellent, le bâtiment, l’urbain et l’architecture moderniste.

DécoMoMo est une exposition ou l’architecture est également source du « décoratif » et où la formule « MoMo » renvoie au Mouvement Moderne dans lequel prennent source nombre de motifs photographiés par Hervé Beurel.

trotskidsTROTSKIDS + TROMATIZED YOUTH + RADICAL FAILURE – Mercredi 7 Mai à partir de 20h30 – Lieu : Le Mondo Bizarro, Rennes 

TROTSKIDS (Rennes-Paris/Chaos Punk-Rock 80’s)
Le groupe voit le jour à Rennes en 1982 alors que la new-wave est le genre musical dominant.
À sa formation, le quatuor se compose des deux frères Doumé (D. Septier) au chant et Félipé (P. Septier) à la batterie, Yvan à la guitare, Ruff à la basse et de temps en temps Nono (Al Kapott) comme deuxième batteur.
Rapidement après les premiers concerts, ils sont conviés le 15 décembre 1982 aux Rencontres Trans Musicales de Rennes.
Pour des raisons professionnelles, en 1983, Doumé, Félipé et Ruff rejoignent Paris.
Oliv remplace alors Yvan à la guitare, celui-ci ayant dû rester à Rennes.
Après une nouvelle série de concerts, un premier titre « Gueule d’Enfer » sort sur la compilation Chaos en France Vol. 1. Dans la foulée, le label Chaos Productions leur permet d’enregistrer leur premier album de 6 titres.
La compilation Chaos en France vol. 2 contient de nouveau un de leurs titres « Pas de voyous dans mon Bar ».
En juin 1984, Ruff quitte le groupe. Il est remplacé par Bugs Denis (Nana Bonnard). Puis, l’année suivante, c’est le départ d’Oliv, remplacé par Gus (Sherwood).
Le deuxième album est enregistré en 1986 à Londres pour le label Terminal Records.
En 1987, ils enregistrent, toujours pour Terminal Records, le 45 tours « Mise à Sac » juste avant de se séparer en juin 1987 pour des raisons de divergences musicales.
Doumé part chanter dans le groupe Hoax, Gus et Félipé forment les Comix. Denis forme les Pungy Sticks.
En 2008, 21 ans après le split, Doumé et Félipé se réunissent à nouveau, aux côtés de deux nouveaux membres, Marco (Mass Murderers, Orville Brody) à la guitare et Bruno (Gunners, TV Men, The Outside) à la basse.
Ils enchaînent de nouveau les concerts de Mai 2008 à Octobre 2011 avant de retrouver une nouvelle période de stand-by.
Octobre 2013, le groupe reprend les répétitions (Doumé/Félipé/Marco/Bruno) et de nouvelles séries de concerts sont en prévision.

 

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SUPERDIGG DISQUES & DESIGN – Jeudi 8 Mai à partir de 14h – Lieu : Dma Galerie, Rennes 

Brocante design et record shop le 8 Mai à la Dma Galerie de 14H à 20H.

Vends/achètes tes disques (techno-house-electro-disco-ebm-synth…) et tes meubles & objets & matos de son dans une ambiance stylée !!!
(Déposer vos objets entre lundi 5 et mercredi 7 prochain + vos disques* dans un bac le mercredi 7)

☉2 points d’écoute
☉Merch tees & bags ossiii
☉Think Bro à température ambiante (important)
☉Mix dans le Bargain (Mioshe, Ringard, La denrée, Côme, Françoijak, Calcuta ….)

*Mettre une gommette en haut à droite avec le prix/une couleur par vendeur le jour de la vente + taper et imprimer liste des disques mis en ventes (titres – auteur – label)

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Sieste Indolente et Collective # Projet 12-14 – Samedi 10 Mai à partir de Midi – Lieu : Square Hyacinthe Lorette, Rennes

Après ses deux premiers 12-14 présentés dans les rues rennaises au cours des dernières semaines, le Collectif Kronophage vous propose samedi 10 mai de partager un moment de repos tous ensemble pour bien finir votre nuit ou démarrer votre journée.

La sieste aura lieu de 12h à 15h au square Hyacinthe Lorette, en contrebas de la place de Bretagne. Musiciens, masseur, et magicien accompagneront ce doux moment.

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