C’est désormais un rituel, tous les deux ans, l’Opéra de Rennes met en place une opération inédite pour clôturer la saison, en donnant une représentation sur grand écran. « La Traviata sur écran(s) » vous donne ainsi rendez-vous le mardi 4 juin à 20h pour une prestation hors du commun. Après avoir fait honneur à Mozart en 2009, avec Don Giovanni et en 2011, avec L’Enlèvement au sérail, c’est Giuseppe Verdi qui occupe le devant de la scène. Après un séjour parisien en 1852 au cours duquel Verdi assiste à une représentation de ‘ »La Dame aux camélias » d’Alexandre Dumas fils, il se lance avec avec Francesco Piav, dans l’écriture d’une adaptation, la Traviata (1853). Présentée pour la première fois à La Fenice de Venise, c’est aujourd’hui l’un des opéras les plus célèbres et les plus joués au monde. L’Opéra de Rennes célèbre par la même occasion l’année Verdi (bicentenaire de la naissance du compositeur), qui est aussi l’année Wagner, en témoigne la représentation de la Walkyrie (du 7 au 13 février). L’équipe de Rennes à coup de cœur était présente lors de la répétition générale qui a eu lieu samedi 25 mai et nous avons qu’un seul conseil à vous donner, foncez-y les yeux fermés ! La Traviata sera ainsi retransmise sur écran géant sur la place de la mairie de Rennes, mais aussi dans les communes de Betton, Bruz, Cesson-Sévigné, Dinard, Jersey, Lorient et Saint-Malo et sur différentes chaînes de télévision (Armor TV, Tébéo, Tytélé, TV Rennes en direct et France 3 en différé).
Traviata en Italien signifie une dévoyée, une prostituée, une femme qui s’est écarté du droit chemin… La Traviata de Verdi se joue en trois actes. Mis en scène par Jean-Romain Vesperini, assisté de Frédérique Lombard, la direction musicale de la Traviata est quant à elle orchestrée par Anthony Hermus. Les plus grandes cantatrices du monde ont interprétée le rôle de la Traviata, Maria Callas, Renata Tebaldi ou encore Joan Sutherland, pour ne citer qu’elles. A l’Opéra de Rennes, ce rôle clé a été confié à la chanteuse soprano d’origine kazahke, Maïra Kerey, lauréate de nombreux concours internationaux. Et le rôle d’Alfredo revient quant à lui au tenor Léonardo Caimi, qui a étudié le chant au conservatoire de Messine, et qui lui a aussi a remporté de nombreux prix internationaux.
La Traviata est une des premières manifestation de la modernité, qui rompt avec la dramaturgie lyrique du XIXe siècle. Abordant des thématiques sociétales comme les courtisanes, les valeurs bourgeoises, le sacrifice de l’amour, la figure du père ou encore la vie mondaine au 20e siècle
Violetta interprétée avec brio par Maïra Kerey va de fêtes mondaines en fêtes mondaines et d’hommes en hommes jusqu’à sa rencontre avec Alfredo. Amoureux l’un de l’autre, ils filent le parfait amour jusqu’à ce que le Père d’Alfredo demande à Violetta de quitter son fils, car ce dernier souhaite marier sa fille. Violetta décide de se sacrifier et quitte Alfredo, qui n’est pas au courant de l’arrangement conclu entre sa bien-aimée et son père. Ils se retrouvent lors d’une fête et Alfredo insulte celle qu’il a tant aimer. Mais Violetta tombe malade et retrouve alors Alfredo. Malgré leur amour intact et retrouvé, Violetta est emportée par la maladie.
– La Traviata –
3h, 1 entracte
Opéra chanté en italien, surtitré en français
Direction musicale Antony Hermus assisté de Arnaud Oosterbaan
Mise en scène Jean-Romain Vesperini assisté de frédérique Lombard
Scénographie Emmanuelle Roy
Costumes Sonia Bosc
Lumières Christophe Chaupin
Choeur de l’Opéra de Rennes (direction Gildas Pungier)
Orchestre symphonique de Bretagne
Violetta Valéry Maïra Kerey
Flora bervoix Sophie Pondjiclis
Annina Karine Audebert
Alfredo Germont Leonardo Caimi
Giorgio Germont Marzio Giossi
Gastone Marlon Soufflet
Barone Douphol Jean-Vincent Blot
Marchese d’Orbigny Thomas Roullon
Dottor Grenvil Bernard Deletré