Le festival Mythos continue sur sa belle lancée. Samedi soir au menu de la soirée du cabaret botanique Yannick Jaulin et Lilly Wood & The Prick dans les jardins du Thabor. Chanteur, compteur, acteur, humoriste, définir en un mot le travail de Yannick Jaulin relèverait de l’impossible. Son spectacle intitulé le DODO, nous transporte dans un univers propre à son interprète. Le dodo, cet oiseau originaire de l’Ile Maurice qui s’est éteint à la fin du XVIIIe siècle, renaît de ses cendres sur scène. Yannick Jaulin s’interroge alors sur le rapport à la normalité de cet oiseau dont il ne reste rien hormis « un bec et une patte dans une vitrine du musée d’Oxford ».« On pourrait se battre mais on ne se bat pas. ». De la présentation de la relique du dodo, au récit d’un combat de boxe entre Forman et Ali, Yannick Jaulin nous transporte pendant une heure et demi de spectacle avec lui. Il chante sur scène, et incarne avec ferveur son personnage, nous emmenant avec lui. Dans la salle, le public, plutôt composé de familles semble conquis par les accents de patois poitevin du conteur.
LWTP a pris le relai de la soirée. Une nouvelle occasion pour le groupe de revenir à Rennes, une occasion pour le public de les voir, de les revoir ou pour certains, de les découvrir, et oui il y’en a encore…A 23h00 donc dans les jardins du Thabor, l’univers féérique de Lilly Wood & The Prick investit les lieux. On sent très vite que l’ambiance est bonne entre les teenagers, les parents accompagnateurs, les étudiants, les spectateurs en quête de découverte, vous, moi, eux… nous quoi ! L’unique problème qui nous taraude est de savoir si la participation du public se fera rapidement, ou si à l’inverse nous allons assiter à un concert avec de la bonne musique dans une ambiance cul-pincé. Le cocktail non-alcoolisé – mélodies pop-folk-electro-rock accompagnées de la sublime voix de Nili – fait très vite son effet. Dés les premiers accords, on sent que la réceptivité et l’envie du public sont au rendez-vous de nos attentes.
Après une grosse heure de concert, sous des projecteurs bleus et rouges chauffant la scène et les premiers rangs, la déception est pourtant palpable…c’est déjà la fin.
Leurs plus gros tubes (« Down the Drain » et « This is a love song »), la chanson qui leur a permis d’être découvert (Les artistes de SantiGold ) chantée à la façon d’un gros rap américain, quelques titres de leur album comme « hopeless kids » ou bien « Little Johnny » avec la participation du public, la présentation de deux nouvelles chansons (« Middle of the night » et « La mode x 3 »), quelques spectateurs montant sur scène pour danser…et les lumières s’éteignent.
Un sentiment partagé trotte dans nos têtes ; d’une part, celui d’avoir assister à un superbe show, avec une Nili déchainée, sachant haranguer la foule par des compliments tel que « On a toujours bien été accueillis à Rennes » ou bien par la provocation, « J’ai une folle envie de vous faire l’amour ». D’autre part, on aurait aimé que le moment se prolonge encore un peu…Et là, le public rennais d’une seule et même voix entonne un « une autre, une autre » des plus bruyant…
C’est sans tarder que réapparaissent les musiciens et la chanteuse pour trois dernières chansons. Le concert se finit sous les sauts et les applaudissements des spectateurs dansant sur « my best » , les Rennais ont l’air contents, sentiments partagés par les artistes…
L’équation parfaite d’une soirée réussie, mais pas totalement finie pour l’équipe de Rennes à coup de cœur. En effet, Lilly Wood & The Prick nous a fait le plaisir d’accepter de répondre à quelques unes de nos questions.