Aujourd’hui le public est au rendez-vous très tôt pour cette soirée concert gratuite organisée par lesRicard S.A. Live Sessions à l’UBU. Dès 20h, une longue file d’attente s’amasse jusqu’aux locaux de France 3, dont de nombreuses personnes sans réservation. Ce soir la salle accueille 3 groupes qui font respectivement beaucoup parler d’eux ces derniers temps : Naive New Beaters, Colours in the Streets et Olympia Fields.
Ce sont les 5 jeunes rennais d’Olympia Fields qui ont l’honneur d’ouvrir le bal devant une salle déjà largement comble. Une basse bien présente, des rythmiques efficaces et des mélodies de guitare accrocheuses, le set s’annonce captivant. A la fois classes et authentiques, ils proposent un show pétillant et envoûtant, mixant tour à tour guitares planantes et passages plus énergiques et euphorisants. Paroles entêtantes, rythmiques dansantes et sautillantes, le public rentre vite dans l’univers mystique et Foalsien du groupe. La pêche du chanteur et les nombreux passages à plusieurs sur des toms intensifient la prestation. Une très belle première partie à cette soirée qui s’annonce sans aucun doute vitaminée!
C’est ensuite aux Colours in the Street, un jeune quatuor masculin originaire de Niort, de monter sur scène. Dans un style très proche de celui de Two Door Cinema Club, que la voix du chanteur rappelle tout particulièrement, le groupe mélange des sonorités très indie pop avec des éléments parfois un peu plus électro. Abreuvés par les influences de la nouvelle scène émergente, leur musique alterne entre des passages plutôt calmes très centrés sur l’émotion de la voix et des montées instrumentales puissantes. La section rythmique est bien assurée avec un batteur en pleine forme et un bassiste précis et très investi scéniquement. La chaleur continue de monter dans la salle et les artistes de fondre sur scène sous les feux des projecteurs.
C’est enfin aux trois énergumènes de Naive New Beaters de faire leur entrée sur scène pour le plus grand bonheur d’une salle bondée et en partie déguisée en leur honneur. Palmiers en plastiques, spots colorés, costumes excentriques, basse décoiffante et gros sons electro, on se croirait vite dans un dance-club californien, chaleur incluse. Le chanteur charismatique, surnommé « David Boring », veste de toréador et chapka sur la tête, semble monté sur ressort et fait preuve d’un dynamisme incroyable tout en déversant son flow de lyrics décalés. Quelque part entre l’humoriste du dimanche et l’animateur camping, il enflamme la salle tout au long du set alternant anecdotes au 10e degré, gymnastiques en tous genres et déhanché sulfureux. Étonnant mix entre du rap parodique, du rock et de la dance, le trio clownesque propose une musique facile d’accès et relativement répétitive, ayant pour principal atout de provoquer un trémoussement général sur une boite à rythme infatigable. « Eurobelix » se charge lui de l’électronique et « Martin Luther BB King » sous sa chevelure eighties fait preuve d’une belle technicité guitaristique. Vers la fin du set quelques jeunes filles bien échauffées parviennent même à envahir la scène et restent se dandiner avec insistance de part et d’autre des musiciens. Une belle rencontre entre des shows-men hors pairs et un public réceptif et enthousiaste.
Une excellente soirée en résumé, on regrettera seulement des basses réglées beaucoup trop fortes et particulièrement assommantes, et un manque de nuance assez lassant à la longue au sein du set des Naive New Beaters.
Retrouvez ces groupes sur le web :
Olympia Fields
Colours in the Streets
Naive New Beaters