Barroco&Co à l’IUFM

Tout commence avec un voyage au Portugal ; la commissaire d’exposition Charlotte Vitaioli ramène différents objets-souvenirs à 13 artistes et leur demande de travailler dessus. Aucune contrainte pour ces artistes plasticiens, que ce soit de support ou d’angle à adopter. Un an après, l’exposition Barroco&Co voit le jour ; et ce sont des œuvres complètement hétérogènes que l’on retrouve, mais qui ont toutes pour point commun ces souvenirs venus du Portugal.

Des objets hétéroclites

À première vue, les objets sont purement folkloriques, et typiques du Portugal : une boîte à biscuits, un azulejo, une vierge, un sucrier, une carte postale… Mais en y regardant à deux fois, on remarque qu’ils ont tous effectué une traversée du temps et de l’histoire plutôt impressionnante ; un éventail portugais « made in China », qui nous évoque le théâtre Nô japonais. La boîte à biscuits est ornée de motifs orientaux. La vitrine des objets donne littéralement une vue sur la mixité des cultures.

 

Le travail des artistes

Certains auront choisi de privilégier la forme. C’est le cas pour Pierre Budet, qui a réinterprété une Cataplana (ustensile de cuisine) en l’associant à l’image d’une palourde.

D’autres auront préféré faire des recherches approfondies sur l’objet, comme Audrey Pédron, qui a imaginé quatre affiches à partir de la boîte à biscuits Triunfo.


Morgane Besnard, présente lors de notre visite à l’exposition et faisant également parti des 13 artistes exposés, nous explique un peu son travail : « je suis partie de l’éventail, que l’on peut voir comme un écran. C’était un support pour tableaux, mais il avait aussi son aspect utilitaire. J’ai choisi de faire une vidéo et de jouer avec les effets d’ombre et de lumière. ». Et le résultat est surprenant : titrée d’après une citation de Paul Claudel sur le théâtre Nô, la projection fait défiler différentes images de paysages contemplatifs en boucle, « semblables à des métaphores de portraits », le tout sur une musique de Carlos de Seixas.

Les œuvres se font écho, constituant un ensemble cohérent même si le travail a été effectué individuellement ; « nous nous connaissons tous, alors nous en parlions forcément entre nous, mais nous ne nous sommes pas concertés pour nos travaux », nous explique Morgane Besnard.

Si vous n’êtes pas encore allés voir cette expo, n’attendez plus ! Vous avez jusqu’au 19 avril pour découvrir Barroco&Co.

– Galerie EC’ARTS de l’IUFM de Bretagne
153, rue de Saint Malo
35 000 RENNES

http://www-rennes.bretagne.iufm.fr/?p=854

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Author: rennesacoupdecoeur

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