Mercredi dernier, la scène de l’Antipode accueillait le premier volet de la session Route du Rock collection hiver. Belle occasion pour nous d’ aller à la rencontre d’un groupe dont le nom ne vous est surement pas inconnu si vous avez un penchant pour le bon gros rock à l’état brut ! En effet, les Girondins de J.C Satàn ont accepté une petite entrevue à quelques heures de leur show sur la scène rennaise… Bonus, on a même assisté à la fin des balances !
Derrière J.C Satàn, on trouve une bande de potes qui à leurs débuts, n’imaginaient pas le succès qu’ils allaient rencontrer. Le maître mot c’est « faire de la musique et s’éclater sur scène » ! Paula (chant) organisait des concerts garage/punk à Turin tandis qu’Arthur évoluait avec sa guitare au sein de divers groupes. Partageant la même passion, ils décident d’enregistrer quelques morceaux, arrive alors Dorian à la production et au clavier. De retour à Bordeaux, le groupe se complète, toujours entre potes, avec Alice à la basse et Romain à la batterie…
On vous colle souvent l’étiquette de groupe « garage », cependant à force d’utiliser ce terme, on fait l’amalgame entre plusieurs styles de rock… Quelle serait votre définition pour votre musique ? Déjà, on est pas un groupe « garage » ! Dans l’état d’esprit, oui, le garage est une manière de faire, pas le fond de la musique. On ne cherche pas vraiment à définir ce que l’on fait, c’est du bon gros rock américain ! On retrouve des sons pop, lo-fi… En fait c’est du gros rock alternatif aux tendances noisy !
Vous avez commencé avec Slovenly Recordings, mais vous êtes maintenant avec le jeune label Teenage Menopause… Pourquoi ce changement ? Ici encore, c’est une histoire de potes, c’est parti d’un vieux pari à la con. Le label a été crée pour sortir l’EP Amazon Hunt des Catholic Spray, aussi sur un pari d’ailleurs, et ça a marché. Arrive ensuite le pari de sortir J.C Satàn, c’est des potes et ça paraissait plus drôle que Slovenly donc le choix était vite fait ! C’est plus pratique d’avoir un label en France qu’aux Etats-Unis où en plus on a jamais tourné.
Vous étiez deux au départ, cinq maintenant.. On imagine bien que le processus de composition de vos morceaux a du évoluer, comment cela se passe-t-il maintenant ? A la maison, chacun sait ce qu’il a à faire et fait ses choix. On enregistre pas en studio, ce qui nous laisse une certaine liberté. C’est assez simple, Paula écrit les textes, Dorian est au son.. Tous les morceaux sont enregistrés avant qu’on les bosse ensemble, on les réadapte et ça va assez vite. Après quelques répèt’, tout est monté sur ordi. Il faut bien distinguer le disque de la scène, c’est tout autre chose. Il y a une énergie en live qui n’est transmissible que grâce à la scène. Il n’y a pas d’enregistrements live pour l’instant, mais pourquoi pas, la captation live reste est une idée.
Vous évoluez dans un univers très mystique, ésotérique, en le revendiquant à chaque album avec une imagerie satanique dessinée par Paula et des titres évocateurs. Vous faites rimer religion avec chaos, d’où vient cette passion pour le religieux, l’occulte ? C’est juste une imagerie, du second degré. J’étais dans mon trip où je dessinais des vierges. Après évidemment toutes les pochettes que je dessine restent dans cet univers un peu chaotique mais ça n’a rien à voir avec quelconques convictions sataniques, ou religieuses (Paula). On a pas pensé à un nom, c’est venu comme ça, on a trouvé ça cool… Ça aurait très bien pu être « Flying Donuts » ou « Sexy Chocolate » ! Beaucoup de gens, de journalistes, aiment imaginer quelques chose derrière J.C, comme « Jean-Christophe » par exemple, on a même eu droit à « Juan Carlos » ! Mais non, J.C Satàn c’est juste J.C Satàn.
Aujourd’hui, la prière de J.C Satàn, elle donnerait quoi ? Ah ce serait sans hésiter le titre Hell Death Samba, car c’est une sorte de louange à l’orgie, ça parle de dépravation, dans un univers assez mystique.. « Invoke the DEATH SAMBA, crowned with flowers of corruption and hate« .
Ce n’est pas la première fois que vous rendez visite au public rennais, et notre site s’appelle Rennes à coup de cœur, s’ensuit la question inévitable : quels sont vos coups de cœur rennais ? Et tant qu’à faire, vos coups de cœur musicaux de 2012/2013 ? Notre coup de coeur rennais c’est Kamal ! Il a organisé notre premier passage à Rennes avec Super Drakkar, on en garde un très bon souvenir, et on compte bien le voir ce soir ! Pour les coups de coeur musicaux, Black Bug qui est le groupe du copain de Paula, les Catholic Spray avec qui on tourne beaucoup et l’album « Racism » de The Uv Race.
Le dernier album de J.C Satàn Faraway Land est diponible ici !