Avec les Transmusicales je pourrais vous faire le coup classique de l’image-métaphorique de la boîte de chocolat…Si, si vous voyez bien de quoi je parle, « Les Trans c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Pourtant, on commence à être habitué, ça fait un peu partie du terroir local, l’Unesco a bien inscrit le fest-noz dans la liste de son patrimoine immatériel….alors peut-être un jour les Trans qui sait ? Quand vous arrivez sur les lieux, vous perdez tous vos repères spatio-temporels le temps d’une soirée. On est au Trans avant d’être à Rennes, vous voyez des gens que vous n’avez jamais vu dans une ambiance plus que singulière. A peine dans la navette, on s’aperçoit que les festivaliers n’ont pas changés et restent fidèles à eux-mêmes…On en dira pas plus, toi même tu sais. Et ce vendredi, on est arrivés plus tôt qu’à notre habitude, pour voir Rachid Taha en direct du Hall 9, plutôt épique comme situation. Rachid démarre en douceur avant de faire danser (presque) tout le Hall 9. C’est le moment idéal pour nous montrer les résultats de vos cours de danse orientale…Car il faut dire que certains ingrédients ne jouent pas en sa faveur, il est relativement tôt et le public est plutôt éclectique mais il réussi cependant à mettre tout le monde d’accord, en entonnant » Ya Rayah « . C’est son troisième passage aux Trans, mais vous n’étiez pas tous nés… La salle est (pré)chauffée.
Maya Jane Coles prend à son tour les rênes du temple pour un live surpuissant. La Djette londonienne, n°10 du classement Resident Advisor, mêle efficacement deep-house, techno, dub et voix transportante. Elle fait désormais partie des piliers de l’electro mondiale et n’a plus à faire ses preuves. Seule ombre au tableau : le Hall 9, totalement inadapté à sa prestation, à moins de faire plus de 2m, on ne voit rien, elle est située totalement en bas de la scène, et c’est à peine si on entrevoit une mèche de cheveux…On refait la même en divisant la population par 10, ou 20 ?
A peine le temps de partir faire une pause que le Hall 9 est impraticable, car les gens sont venus en nombre voir ou revoir Vitalic. Les portes sont fermées et on se dit que finalement c’est peut-être une chance de ne pas être entré. Certains crient « remboursé » et d’autres, comme nous filent dans le Hall 3, le rendez-vous est pris avec les Von Pariahs. Six musiciens originaires de Nantes, cinq Français, un Anglais, déjà trois passages par les Trans au compteur. Les Von Pariahs nous offrent une pop-rock légèrement coldwave d’experts et comblent le public avec « Someone New ».
Petit passage par la green room, s’en suit une déambulation de halls à halls à la recherche de la perle rare avec tartiflette, falafel, pizza et chich-taouk au passage. On aurait bien vu Jupiter mais c’est trop tard, pour nous c’est l’heure de quitter le Parc Expo en attendant le troisième round, samedi.