Nos Années Sauvages célébrait au début du mois le lancement de son deuxième volet à la galerie Phakt du Centre Culturel Colombier. « Domestiquer » est le second numéro d’une trilogie bestiale et indomptée. Un lancement en deux temps, avec un premier mouvement à Bruxelles au Recyclart le 4 octobre puis un second à Rennes le 18. Une soirée aux tons d’exposition, pièces de créateurs, photos, magazine, et un mobilier signé Thomas Dellys qui réalise un display en fonction de chaque lancement. Le projet on vous l’avait déjà expliqué, c’est peut-être l’occasion de relire l’interview pas question de se répéter, place aux nouveaux horizons et aux prémices de réflexion autour d’un premier bilan avec Thomas Cartron, photographe et Sylvain Wavrant, styliste les « têtes » de ce joyeux troupeau.
Le magazine monte en puissance. « Lors du second lancement on a eu beaucoup plus de monde qu’au premier, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas seulement nos potes mais des gens que l’on avait jamais vu ». Un magazine certes mais pas que, le raccourci serait réducteur. « C’est un projet global dans sa forme et son contenu, c’est un objet multiple regroupant différents médiums ». Production à part entière, Nos Années Sauvages est avant tout une démarche artistique. « On ne retrouve pas vraiment le contenu classique d’un magazine, même si les choses ont beaucoup évolué depuis le n°1 où on en était à une phase d’exploration, de découverte. Le numéro 2 est plus vivant, plus assumé avec plus de pages et de textes, des rubriques et des chroniques et un cahier mode central ». Collaboratif également, Thomas et Sylvain comptent désormais sur une équipe bien rodée, il y a ceux qui sont là depuis le début Anne-Lise au design graphique et Thomas au design objet, des rédacteurs qui perdurent, et des nouveaux rencontrés en cours de route. Le « Off » dans le numéro 2 a également pris de l’assurance. « Le premier était plus léger pour les 2 et 3 nous avons invité un couple de graphistes à s’exprimer sur cet espace de production. On leur donne une quinzaine de photos du off et on leur laisse carte blanche ». Quant au cahier mode, on a pu apercevoir des accessoires d’Amandine Simon, dont Sylvain a été l’assistant ou une parure créée spécialement pour l’occasion par la styliste Zoé Violette.
1/2/3 : la naissance, la vie, la mort. Le dernier opus est quasiment bouclé, le sommaire est calé et il reste seulement à récupérer les derniers textes. Mais pour clore les choses en grand, Sylvain et Thomas rêvent d’une véritable rétrospective. « Une exposition d’une semaine par exemple avec les archives, le mobilier, une relecture du magazine. Une exposition formelle et une micro-festival avec soirées, concerts ou encore performances, que cela devienne un évènement au delà de la dimension 2D du papier, pour donner une réalité plus humaine et concrète. On a des amis dans le théâtre qui nous ont proposé d’amener un rapport vivant à la mise en page par exemple ». Pour le numéro 2, Nos Années Sauvages a déjà organisé un concert au Bistrot de la Cité, DJ set de Marc de Blanchard et masques bestiaux remarqués.
Le magazine est vendu à prix coûtant. « L’idée n’est pas de se faire de l’argent dessus mais plus de partager le coût d’un projet que l’on avait envie de réaliser. On cherche juste à rentrer dans nos frais ». Les 70 exemplaires du premier numéro sont tous partis sans exception, quant au numéro 2 il s’est tiré à 100 exemplaires et il en reste encore pour ceux qui n’étaient pas présents au lancement. A Bruxelles en novembre et décembre ou à la librairie d’art Alphagraph et sinon n’hésitez pas à les contacter directement pour une livraison exceptionnelle.
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