Le festival Travelling a ouvert ses portes mardi dernier lors d’une soirée à l’Etage, littéralement métamorphosé pour l’occasion. Un bal d’ouverture plus calme que l’édition précédente consacrée à Mexico. Travelling c’est toujours « Un moment fort pour les amoureux du cinéma ». Cette 23e édition consacrée à Bruxelles met à l’honneur films, cinéma d’animation, école du documentaire. Le 7e art belge n’a plus besoin de se faire une réputation. « Ces deux dernières années, la Belgique a reçu une pluie de récompenses internationales notamment grâce au travail des frères Dardenne ».
Près de 170 films qui vont permettre de poser un autre regard sur cette ville. « Travelling va sûrement vous amener à aimer Bruxelles. Du cinéma flamand au cinéma francophone, le cinéma belge est aussi inclassable que réel ». L’heure au discours ayant sonné, place au buffet aux couleurs de la Belgique avant de se diriger vers le Gaumont. Cette année, c’est six courts métrages qui ont été présentés en ouverture, histoire de rappeler que ce format à une place à part entière dans le Festival.
« Je suis votre voisin » (Thomas de Thier, Karine De Villiers, 1990, 0’21) : La parole est donnée aux habitants de la rue Dilles à Ixelles, au coeur de Bruxelles. Sur le perron de leurs portes, les habitants parlent de leur vision de la rue et de leur vie. Anecdotes sur anecdotes, une série de portraits aussi éclectique que touchante.
« Saida a enlevé le Manneken Pis » (Alfred Machin, 1913, 0’13) : Saïda, un félin s’échappe d’une attraction foraine, la police entreprend alors une grande course poursuite à travers la ville. Un aperçu du cinéma muet.
« 1001 Films » (André Delvaux, 1989, 0’08) : André Delvaux s’est rendu à la cinémathèque royale de Belgique pour y réaliser une ode à la pellicule en nitrate d’argent. Le devoir de mémoire à l’honneur.
« Chromophobia » (Raoul Servais, 1965, 0’10) : Les légions grises envahissent le monde de la couleur avec l’intention d’imposer leur domination. Un prémisse des films d’animation.
« E Pericoloso sporgersi » (Jaco Van Dormael, 1984, 0’12) : Le fils d’un chef de gare à six ans, il court derrière un train. A travers sa course, son avenir se dessine. S’il rattrape le train, il se fera assassiner à cinquante ans, s’il ne court pas assez vite, il tombera de la fenêtre d’un hôpital psychiatrique à soixante ans. L’éloge de l’inconscient et de la folie.
« Walking on the Wild Side » (Dominique Abel et Fiona Gordon, 2000, 0’13) : L’histoire d’une rencontre comme un parcours semé d’embûches et de malentendus. Fiona Gordon et Dominique Abel, un couple belgo-canadien, installé à Bruxelles assure la production à travers leur maison « courage mon amour », l’interprétation et la mise en scène. Héritiers du cinéma muet, ils offrent une comédie populaire aussi attachante que décalée.