Nouveau lieu, nouvelle adresse, nouvelle déco. Un an après une entrée fracassante sur le marché de la cosmétique rennaise, David de Blush déménage. Blush voit les choses en grand et nous surprend. Pas de panique pour les habitués, la boutique sise toujours rue du Chapitre, au numéro 3, au rez-de-chaussée de la maison d’hôtes Marnie & Mister H. Nous avons découvert aujourd’hui en avant-première les prémices de cette adresse qui s’apprête à devenir un haut temple de la cosmétique, du soin et du parfum. On vous en dit un peu plus sans tout vous dévoiler, pour attiser votre curiosité. Rendez-vous dès demain 10h30 autour d’un café, bien installé dans le superbe canapé vert émeraude, aux allures de divan.
Bon David, tu n’es pas parti bien loin… Finalement tu y es attaché à la rue du Chapitre ?
Bien sûr, c’est une des plus belles rues rennaises, si ce n’est la plus. C’est une vraie rue piétonne et commerçante qui a souffert il y a quelques années et qu’il faut remettre sur le devant de la scène. C’est une rue différenciante.
Tu commences à avoir tes petites habitudes dans la ville, on te retrouve où pour déjeuner ?
Pour manger rue du Chapitre, j’adore aller à la Saint-Georges, mais il n’y a pas de surprise. Sinon, il y a le Tire-Bouchon qui est un peu devenu ma cantine. Les mezzés et les couscous au fond de la rue (Le Méditerranée) sont dingues, ce sont mes trois adresses phares.
On te retrouve au rez-de-chaussée des chambres d’hôtes Marnie et Mister H, c’est peu commun ?
C’est l’histoire d’une rencontre avec Marion, qui est venue me voir à la boutique il y a quelques mois et qui voulait habiller ses chambres de cosmétiques. Un vrai coup de cœur commun, nous avions des goûts et projets similaires. Faire un projet commun est venu tout naturellement. Nous souhaitions proposer un endroit nouveau, qui pouvait surprendre… Et puis, je suis tombé amoureux de ses chambres et de son univers.
Voire un peu risqué ?
Si on regarde de plus près, toutes les belles adresses parisiennes sont aujourd’hui en fonds de cours. Prenez l’exemple de chez Merci ou Empreintes, ils n’ont pas de vitrine. Quand les gens ont envie de marcher, ils y vont. Au final toutes les dernières adresses rennaises en vue n’ont ni vitrine canon ni accès facile : Petite Nature, le Hibou, le Saint-Germain, le Mabilay…
Le commerce se transforme, et aujourd’hui le pouvoir de prescription dépasserait-il la vitrine ?
La prescription mais aussi et surtout l’expérience. Les gens ont envie de passer un moment d’exception et d’entendre parler d’un produit de manière différente.
C’était l’ADN de Blush en quelque sorte…
Oui et l’ADN n’a pas changé, il restera. On parle de maisons confidentielles rares avec le plus d’expertise possible.
Et on nous a parlé d’une cabine de soins ?
Ça nous paraissait logique, on travaillait avec des marques qui ont une vraie expertise technique sur les soins cabines visages, on orientait nos clientes vers des soins mais sans pouvoir les maitriser. On propose une prise en charge globale de la cliente.
En maquillage, une nouveauté ?
Une très très grosse en exclusivité dans tout l’Ouest. Nous serons les quatrièmes en France à distribuer cette maison.
La marque de Kylie Jenner ?
Ah non, on a un peu plus de respect pour la cosmétique que ça 🙂
« Le parfum c’est une suite logique de la cosmétique, c’est un peu un chapeau, une ceinture après un look »
Et Blush se lance dans le parfum ?
Avant, on parfumait les maisons, aujourd’hui on parfume les gens. En fin de compte c’est une suite logique de la cosmétique, c’est un peu un chapeau, une ceinture après un look. Le parfum est la signature olfactive d’une personne, comme un bijou. Quand on parle de cosmétique, on pense rapidement parfumerie, parce que les fragrances ont un vrai pouvoir de séduction, cela peut faire partie intégrante de la personne.
Peux-tu nous parler de deux coups de cœur ?
Impossible de choisir, c’est comme des « bébés ».
Bon, c’est pas grave, nous on va choisir à ta place : D.S. & Durga et Atelier Cologne.
D.S. & DURGA, c’est l’histoire d’un couple new-yorkais, ils ont tout pour être heureux, ils sont beaux, ils sont intelligents. Lui est Nez, il a travaillé pour de grosses maisons, elle est architecte. Ils ont décidé de créer un projet commun, une maison qui lierait l’olfactif au visuel, leur projet est très simple : se remémorer des souvenirs d’américains.
Ce sont des parfums racés qui n’ont pas peur de prendre des partis forts, nous ne sommes pas dans la séduction des création du mass market.
Atelier Cologne : c’est drôle car là aussi, c’est une histoire d’amour entre Sylvie et Christophe qui avaient chacun leurs vies. Ils ont décidé de tout quitter par amour et de partir vivre dans leur ville de cœur, New York. On reproche souvent à la Cologne de ne pas tenir. Ils ont fait le pari de réaliser des colognes qui tiennent et qui ne sentent pas forcément la Cologne.
Niveau déco, c’est du made in Rennes : Anouchka Potdevin, Laurence de chez Garance…Peux-tu nous en dire un peu plus ?
De la même manière que pour les marques, c’est une histoire de rencontres, de rencontres en coups de cœur, que tout s’est construit. On est dans une Maison du 15e, une des plus anciennes maisons de Rennes, et on souhaitait apporter quelque chose de nouveau, et aussi de mettre les gens à l’aise.
« La façon de vendre le luxe doit être simple »
Et au niveau des références produits ?
De jolies nouveautés produits mais nous les avons rendus davantage palpables. On peut tous les attraper, à l’inverse de la boutique précédente, où il fallait nous demander. Le luxe pour moi c’est toujours palpable, j’ai horreur de cette expression de luxe accessible, car ça ne l’est pas. Mais la façon de vendre le luxe doit être simple, nous jouons un rôle de médiateur, en expliquant pourquoi ça coûte ce prix-là.
Tu n’oublies pas les petits budgets malgré ce lieu d’exception. Peux-tu nous citer trois produits à moins de 20 euros ?
Les vernis Kure Bazar, nos best-sellers. Ce sont les meilleurs vernis du monde, composés de fécules de pommes de terre, complètement naturels.
Les crèmes pour les mains LA Bruket, on a rentré toutes les fragrances, 100% naturelles. C’est une maison qui a le snobisme de refuser le label bio, car il n’est pas assez exigeant.
Benamôr, des savons saponifiés à froid à Lisbonne qui sont magiques en petits cadeaux (6 euros seulement). C’est une Maison qui a été reprise par le fils, en conservant les anciennes formules sans rien changer à cette maison. Aujourd’hui ça cartonne.
On vous sent trépigner d’impatience, bonne nouvelle, vous pourrez découvrir tout ça dès demain.