Rencontre avec LoveLux

On continue notre petit tour de Rennes des créatrices. Après Joséphine Gravis et Sauciflard et Calendos, nous voilà partis à la rencontre de la créatrice de Love Lux. Séduits par ses créations et son site web adorable,  on a voulu en savoir un peu plus sur son univers. Nous voilà donc autour d’un café avec Stéphanie, fondatrice de la marque crée en hommage à Lux du célèbre Virgin Suicide, « la plus rock n roll des soeurs Lisbon ».

Créer des vêtements n’est pas quelque chose qui vient par hasard. Depuis son enfance Stéphanie se passionne pour les défilés à la télé. « Je pensais alors que c’étaient les mannequins qui créaient elles-mêmes leurs vêtements ». Passée par l’école rennaise LISAA, la créatrice de loveLux n’est pas allée tout de suite vers le stylisme. Une formation généraliste en design et en architecture, avant de rejoindre Paris et ses célèbres ateliers Chardon Savard. Après ses études, elle fait ses débuts dans de grandes maisons de coutures. Entrée chez Kenzo, elle travaille avec Claire Dupont, la directrice artistique. « Pour moi, c’est un véritable génie de la mode, un mentor ! ». Pendant six ans, elle fera aussi ses armes chez Machka,  Dice Kayek, Gilles Rosier, Barbara Bui, et Hanaë Mori. Mais une fois devenue maman, elle quitte Paris pour revenir à Rennes. « Je ne me suis jamais faite à Paris. J’ai crée ma marque en 2004 et j’ai décidé de me lancer ». Elle est présente au célèbre salon du prêt-à-porter de la porte de Versailles, le Who’s Next, puis continue sur sa lancée dans la capitale bretonne.


« Au départ, pour ma marque, j’ai choisi Lux, mais c’était déjà pris, cela signifie l’espoir, la lumière et puis c’est un clin d’oeil à Virgin Suicide »
. loveLux a désormais sept ans et jouit d’une petite notoriété, sans jamais avoir fait appel à un bureau de presse, c’est le bouche à oreille qui a opéré. Plusieurs petites séries par saison qui vous plongent dans un univers « un peu décalé ». Ses influences sont diverses de « Sofia Coppola et son monde poudrée et très féminin » au « tatouage, vintage et old school », ses inspirations hétéroclites « l’actualité, l’état du monde, les gens, la rue, encore le tatouage, le graphisme, le fooding ou l’air du temps ». Et ses créateurs favoris  « Marc Jacobs et Claire Dupont ».


Faire fabriquer ses vêtements en France était une évidence, « mais il faut également réussir à proposer des prix qui ne sont pas trop élevés ». La concurrence est rude avec les grandes enseignes qui font fabriquer en Chine et qui tirent les prix vers le bas. Mais pour la créatrice, le respect du droit du travail et les produits de qualités sont des points d’honneur. Comme toutes les marques, Love Lux est confronté à la difficulté de faire réaliser des petites séries. « Mes bracelets en résine sont par exemple réalisés par un artisan du sud de la France, qui officie également chez Hermès et Vuitton et qui a accepté de me faire des séries de 20 à 50 pièces ». Côté couture, les pièces de la collection sont réalisées par une Bretonne talentueuse.
Pour réussir, il faut avoir « la rage et être passionné. La couture c’est comme une drogue et je ne pourrais jamais arrêter ». Une motivation inaltérable et une envie « de multiplier les collaborations et les rencontres avec des gens passionnés ». Une poupée avec le Collectif France Tricot, un tee-shirt avec Mademoiselle Chat-Chat, des tatouages sur cuir avec Kenzo, des doudous maison dans le livre « Crazy Toys » aux éditions La Martinière…Et dans les cartons, une collaboration avec Violette Tannenbaum, styliste et blogueuse influente  et un shooting photo avec Denis Peaudeau …

Et pour clore la rencontre, Stéphanie ne coupera pas à la traditionnelle question des coups de cœur rennais : « Le Melody Maker (où nous prenons d’ailleurs un café), DMA, 40m 3 et Delko qui déménage ».


Pour trouver la marque, il y a les ventes privées (et promis on vous informera des prochaines), welovelux  et sa boutique en ligne  ouverte depuis maintenant un an et les sites Minimall  et Autreshop. Pour des commandes spéciales, vous pouvez également envoyer un petit mail à pullcherie@yahoo.fr ou passer par Facebook.

*Les pièces proposées vont de 3€ à 110€

K.D.

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Author: Kahina D.