Vendredi soir, c’est après s’être doré la pilule et enfilé quelques bières sur le camping de la Route du Rock qu’on rejoint les Allah Las. Sensation rock/folk californienne avec un petit air sixties, encore assez méconnue par le grand public français, Allah Las trouve déjà ses adeptes grâce à des riffs qui respirent le garage flower power. Comme s’ils étaient tombés dans le Teppaz étant petits, Allah Las nous promènent sur les plages californiennes de leur enfance, sur un fond de nostalgie yéyé. Merci les gars d’apporter autant de soleil, ici on en a jamais assez ! En pleine tournée européenne, la scène du Fort St-Père est un passage obligé. L’occasion pour nous d’oublier nos lacunes en anglais et d’utiliser nos dix petites minutes d’interview pour aller à la rencontre du quatuor composé de Miles (guitare et chant), Matthew (batterie), Spencer (basse) et Pedrum (guitare). Un groupe très attendu depuis le succès du titre « Catamaran » sur la toile depuis bientôt un an.
Allah las c’est d’abord l’histoire de deux potes de lycées, Miles et Matthew. Et comme le hasard fait parfois bien les choses, c’est dans une des plus grandes maisons de disque de Los Angeles, Amoeba Music, que la rencontre se fait avec Spencer et Pedrum. Autant dire que l’environnement est plus que propice au projet de créer un groupe…
Est-ce dans ce milieu, dans cette nostalgie des sixties, des rythmes yéyé que vous avez grandis ?
Enfants on écoutait bien sur de la musique issus des sixties, seventies mais sans forcément savoir que s’en était et chercher à la classer dans une décennie, c’était juste écouter de la musique. Chaque morceau est neuf s’il nous est inconnu, peu importe l’époque à laquelle il appartient, la décennie n’a pas vraiment d’importance, il s’agit juste d’écouter et apprécier tel ou tel morceau. On a toujours été très ouvert, et on le reste d’ailleurs, bien qu’on ait un univers très marqué.
Quelle rôle a joué le fait de travailler, tous les quatre, chez le même très grand disquaire à L.A, Amobea Music ?
Le fait de travailler chez un disquaire nous a vraiment permis de découvrir une multitude de genres musicaux et d’avoir une vison assez hétéroclite de l’univers musical. On a pu explorer les différents mouvements, et se rapprocher d’un style en particulier.
Vous avez enregistré votre premier album dans le studio de Nick Waterhouse, quelle influence a t-il eu lors de la conception de vos morceaux ?
Nick est un très vieil ami, ça fait depuis les débuts qu’on travaille avec Nick, depuis nos premières sorties (Catamaran/A long journey en 2011, ndlr) jusqu’à la sortie de l’album l’an dernier. On a probablement la même façon d’envisager la musique, les mêmes goûts. C’est pour ça qu’on a aussi choisit l’enregistrement analogique (sur bande) qui s’est révélé être la meilleure façon d’enregistrer notre album.
Comment se déroule la composition de vos morceaux ?
C’est en grande partie Matthew qui écrit les textes, et Spencer qui trouve les mélodies. Après c’est forcément quelque chose que l’on travaille en groupe, en répétant pour mettre les morceaux en place et les enregistrer tous ensemble.
Parlons un peu de ce soir, vous aviez déjà entendu parler de La Route du Rock ?
Non, pas jusqu’à ce qu’on y soit programmé. Comme on est actuellement en pleine tournée, on enchaine les festivals et c’est difficile de tous les connaitre, mais on est très heureux d’avoir cette occasion. On a pas vraiment eu le temps de jeter un coup d’œil à la programmation non plus, même si on a entendu quelques noms.
Et du coup ce soir, quel est le plan ?
On va déjà terminer avec toutes les interviews, et jouer tout simplement, on ne reste que ce soir !
Thank you Allah Las for taking the time to answer our questions !
Retrouvez notre retour des 3 jours de la Route du Rock ici !