Chère Route du Rock 2014, je ne sais pas si je dois te dire merci ou non, mais en tout cas grâce à toi je ne subirai plus les moqueries incessantes de mes camarades sur mes compensées soooo 90’ies ! En même temps, faut pas être très malin pour venir sans bottes à la Route du Rock, ça va j’ai rattrapé mon erreur le lendemain… Parce que oui, la boue, je pense que c’est la punchline du weekend. Ex-aequo avec la chenille, on l’accorde. Bon en fait si on y réfléchi bien, je crois qu’il y a un bon nombre de termes qui pourraient être mis en punchline du week-end, encore une fois rempli d’émotions, grâce à toi. Du coup, on vous fait un petit topo de ce qu’on a aimé pendant ces trois jours passés à vitesse grand V, classic shit !
Jeudi ça rime avec Fat White Family ! C’est le gros coup de cœur de cette année, les londoniens ont enfin fait respirer du rock and roll pur et dur au public parfois trop frileux du Fort St Père. Ils étaient sur la petite scène et pourtant on les auraient très bien imaginés sur la grande. Je me suis éclatée les genoux sur la grille et j’ai foutu de la boue partout, mais je commence à penser que j’ai un côté maso pour autant aimer ça ! Contrairement à Thee Oh Sees qu’on a vu plus en forme. Même si leur formation a changé, on s’attendait à un plus gros degré d’ « insolence juvénile » de John Dwyer, au moins à la taille de la scène que le groupe avait du mal à occuper. Bon, du côté electro, je ne suis pas la plus experte mais j’ai demandé aux plus avisés ce qu’ils avaient pensé de Darkside, le projet de Nicolas Jaar et Dave Harrington très attendu cette année. Je n’avais jamais vu un match nul d’avis, eh bien c’est fait. La première moitié a trouvé le set trop court et décevant, les autres étaient enchantés par les mélodies sombres et tourmentées du duo. Caribou eux, ont su mettre tout le monde d’accord, et je fais parti des convaincus !
Vendredi, c’est le soir des méga têtes d’affiches. C’est aussi le soir où j’ai troqué mes compensées contre une paire de bottes, libération ! J’ai nargué la boue qui me toisait depuis le début en y marchant à cœur joie, le pied. Arrivée sur les lieux, la magie de Portishead a opéré, bien qu’ayant pris un peu de bouteille, ils ont su faire déferler une vague de nostalgie perceptible dans tout le public avec leurs morceaux phares. Après des Liars un peu décevants, la fin de soirée est marquée par LE groupe que tous les férus d’electro attendaient, Moderat, qui n’est autre que la fusion de Modeselektor et Apparat. Deux pour le prix d’un, oui oui. Le tout accompagné par le collectif de VJ’s Pfadfinderei pour répondre aux attentes d’un public surexcité. Le regret de la soirée, avoir loupé Metz, tristesse. Mais un des temps fort de ce vendredi demeure la fameuse chenille géante, impossible de vous dire combien de personnes ont pris part à l’exploit ni la taille de cette chenille, mais c’était grand, très grand.
Dernier jour de festivité, on est samedi, pourtant il y a une ambiance de dimanche un peu morose, la pluie n’aidant pas. Par chance, Mac DeMarco a eu droit à un beau soleil et une montgolfière, preuve à l’appui. Avec son t-shirt d’ado (un peu) attardé « The Simpsons« , il nous a fait un espèce de slam géant dans presque tous les coins du public, un vrai gosse ce Mac. Je ne comprenais pas pourquoi mon voisin avait retiré sa chaussure et s’était mis à l’agiter au dessus de sa tête, puis il m’a expliqué que c’était un truc australien pour montrer que c’était ton groupe favoris dans un festival. Et c’est vrai que c’était une sacrée bonne surprise !
Meilleure en tout cas que Temples qui a livré un concert un peu trop mou à mon goût, même si je l’accorde, c’est pas devant du psyché que tu vas faire des pogos. On aurait quand même aimé un peu plus de folie. Cheveu, qui a enchaîné un sacré marathon de festivals (eh ouais, 4 pendant les 4 week-end du mois d’août, BIM) a su une fois de plus déchaîner le public avec son nouvel album et quelques morceaux phares. Oui, je me suis encore détruit les cervicales devant Charlie Sheen, mais comme je vous ai expliqué plus haut, je crois que je suis maso à recommencer à chaque fois. On a essayé de voir TOY, en bravant la foule coûte que coûte mais finalement on s’est rendu compte qu’on avait fait que 10 mètres, grosse angoisse. Obligé de laisser tomber, mais ça avait l’air bien ! Clôture de ces trois jours en beauté avec Todd Terje, mais là j’avoue que c’était un peu dur et que je ne me souviens pas de tout. Mais on m’a dit que je dansais, donc c’était cool !
Rendez-vous l’an prochain pour la 25ème édition de la Route du Rock du 13 au 16 août 2015 ! En attendant, un peu de repos…
PS : Merci Lucy Labayen, Anthony Leforestier, Tom José Beaudouin, Guillaume Agnic et Mathilde Pernin pour les photos !