Tout part d’une rencontre il y a quatre ans entre entre Laurent Petitot, aujourd’hui étudiant en 4e année aux Beaux-Arts de Rennes et Aristide Gripon, étudiant en 3e année en Arts Plastiques à l’Université de Rennes 2. Après quelques projets communs et une vision partagée des choses, ils décident tout naturellement de « mettre en relation » leurs travaux au sein d’un même espace. Rendez-vous à la Galerie du Praticable au 2 rue des portes Mordelaises pour découvrir leur univers et ce jusqu’au 21 juin. De nombreux travaux sont présentés autour du thème de la surface, de l’artifice et du superficiel. La mise en scène résonne avec le lieu d’accueil et le fil rouge de cette exposition en binôme est l’interrogation de la surface dans toutes ses dimensions. Aristide et Laurent jouent avec la superficialité des choses et la profondeur des fantasmes, ils les tournent et retournent, les exhibent et les malmènent pour tenter d’en extraire leur essence. On a souhaité en savoir un peu plus…Rencontre avec les deux artistes.
Avez-vous choisi de travailler ensemble sur le thème retenu (la surface, l’artificiel et le superficiel) ou l’exposition est-elle le fruit de deux interprétations juxtaposées ?
Aristide Gripon : « Cet axe de travail est celui que nous avons suivi chacun de notre côté durant nos quelques années d’études en Art (lui aux Beaux Arts et moi à l’Université Rennes 2 en Arts Plastiques). A vrai dire, nous ne nous étions pas rendus compte des similitudes entre ses sujets de réflexion et les miens, et c’est peu avant ce projet d’exposition que nous en avons pris la pleine mesure ».
Sans gâcher la surprise, peux-tu nous dire ce qui est visible à la Galerie ?
A.G. « Il y a des travaux de trois différentes « natures » présents dans l’exposition, tout d’abord mes peintures et les photographies de Laurent. Ensuite, vous pourrez retrouver tout ce qui est aménagement de l’espace, (à mi-chemin entre travaux et décors), fruit d’une installation commune durant les quelques jours de mise en place. Ces derniers permettent d’éclaircir le dialogue entre nos différents travaux. Une installation vidéo (conçue à partir de photographies mises bout à bout) et sonore est également visible au sous-sol, toujours sur le même thème.
Même si nos travaux ne sont pas esthétiquement très ressemblants, ils fonctionnent néanmoins conjointement car ce sont des images conçues et organisées, résultats de notre volonté de rendre apparent leur mode de fabrication, leur nature artificielle. Si nous devions faire une comparaison avec l’univers de cinéma, il s’agirait de montrer conjointement ce qui est filmé et le processus de production des images (plateau, moyens techniques…). Finalement, l‘envers du décor trouve sa place à côté du décor lui même ».
Tu évoques le fait de jouer avec la « superficialité des choses » dans la présentation de l’exposition. Mais c’est quoi exactement ?
A.G. « En effet, oui, nous parlons de la « superficialité des choses », ce terme est très vague, et c’est l’effet que nous voulions donner au texte de présentation, nous n’avons pas cherché à décrire précisément l’exposition mais plutôt à rester dans le flou, et ainsi garder une large marge d’interprétation des travaux montrés. Certaines choses peuvent sembler « superficielles » de prime abord mais, parfois, il suffit de gratter un peu derrière cette façade plate pour accéder à ce qu’il y a d’enfoui plus profondément ».
Quelle est la prochaine étape ?
A.G. « La prochaine étape, c’est de continuer de travailler, encore longtemps « .
– Informations complémentaires –
Site d’Aristide Gripon
Site de Laurent Petitot