Jardin Numérique : La Clôture !

couv

Samedi dernier nous étions à la clôture du jardin numérique et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous sommes repartis ravis, les oreilles pleines de souvenirs ! Entre sonorités et samples en tout genre, cette soirée semblait musicalement sortir de l’ordinaire, et nous n’avons pas été déçus.

Nous sommes donc arrivés à l’Antipode dans une bonne optique : entre programmation alléchante et douceur printanière, il ne fallait pas passer à côté. 

Dans le cadre de sa 3ème édition, le Jardin Numérique qui proposait depuis quatre jours d’événements, clôturait ce samedi soir avec une programmation composée de quatre artistes aussi différents qu’intéressants. Tout cela orchestré dans un esprit fidèle à celui du Jardin Moderne, et bien illustré par le talentueux Mioshe.

Re-mise en bouche.

Le line-up se lance avec SYRACUSE LIVE CLUB appelé plus communément Syracuse. Issu du label parisien Antinote, ce duo mixte est un voyage psyché analogique, caressant la house acide et le côté sombre de la disco 80’s.

Vers 2h s’enchaîne le british Untold, fondateur du label Hemlock, où siègent entre autre Breton et James Blake. C’est étrange car ce n’est pas si étonnant, esthétiquement parlant.

Bonne ambiance : atmosphère tantôt minimaliste et froide, ou encore exaltante au son d’un petit sample exotique. Untold, avec une vision décomplexée de la techno, réconcilie la froideur des warehouses et le feu des clubs anglais. C’est une bonne mise en bouche de la soirée.

Vers 3h30, SVENGALISGHOST était là pour nous rebooster à coup de synthés. Une folie frénétique au son d’un BPM élevé, des casquettes et lunettes de soleil : il semblait en pleine symbiose avec ses machines.

Selon Vice, SvengalisGhost signifie allégoriquement la représentation de sa situation, après être passé par l’activité de simple producteur, il s’est ressuscité en artiste live décomplexé. Et c’est le moins qu’on puisse dire, en live, il incarne un vrai personnage ou devrait-on dire un « animal ». Tout droit venu de Chicago, il a signé sur le célèbre label New-Yorkais L.I.E.S, où il travaille notamment avec le patron Ron Morelli.

Face à son envie de rompre avec ce qu’il appelle « la house flasque» (nldr : house commerciale) il compose de manière originale. On le décrit en effet pour sa particularité à faire une musique avec des synthétiseurs qui se superposent. Une musique de machines, presque aucune vocale et des samples mélodiques très réduits, ce qui nous rappelle la vieille house. Ce n’est pas mauvais pour autant : parfois trop redondant, mais il a réussit à augmenter la tonalité de la soirée pour nous emmener vers une atmosphère rythmée et passionnément acide…

Vers 4h30, on assiste à l’arrivée du maître de cérémonie : Mister French Fries comme il se fait appeler, va montrer qu’il sait parler à nos oreilles.

Dès le début ou presque, nous sommes envoyés dans une sorte de rêve froid et sec, illustré par une bass music aguicheuse et sensuelle. Puis la température augmente vers 5h au son d’une house smoothie et deep house qui s’éveille. Entre sample vocaux et sonorités « braziliantes » pourrait-on dire, c’est une parfaite cuisine French Fries. Les gens semblent presque portés par les percussions du prince.

Une ambiance très caliente, très chaude : c’est exquis.

Avec son premier bébé Kepler, sorti en février, entre autre désigné comme « unique » et « fat » par Laurent Garnier, cet album propose un voyage au cœur de l’imaginaire de Valentino Canzani Mora aka French Fries.

Excellent dj,  il n’a cessé de développer sa propre version de la musique club. Après deux années d’hyper-activité et plus de 15 sorties à son actif, ClekClekBoom s’attaque finalement au long format. Crée par Mr French Fries himself en 2011, Clek Clek boom résonne comme un track qui nous étonne pour son originalité ou sa force, et c’est exactement le ressenti de son voyage électronique de ce samedi soir ! Il nous étonne une dernière fois pour nous laisser monter dans un paradis musical et sensoriel avec Key Tronics Ensemble – Calypso Of House (Paradise version).

Une soirée réussie donc, pour un bel événement. Des artistes très hétérogènes, entre confirmés et talents émergeant venant de tous horizons.

Mr French Fries, par sa fin magistrale, restera la performance de la soirée. Le bébé Clek Clek Boom nous ramène d’ailleurs son pote Aleqs Notal le 30 avril à Rennes. Affaire à suivre.

Partager :

Author: rennesacoupdecoeur

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.