Suzy, Hélène, Maxime, Clémence, Sabine, Lola. Ces six étudiants en Master 1 de Sciences Politiques à Rennes sont à l’origine du projet d’un court-métrage documentaire intitulé Extra Muros. Actuellement en phase de montage, ce documentaire entend explorer les multiples facettes de l’art urbain à Rennes. Un travail ambitieux et pertinent qui interroge ce domaine en profondeur en allant directement à la rencontre des acteurs qui transforment les murs de la ville. Première projection prévue le 27 mai, au 4Bis.
Tag, graffiti, street art, blaze, sont autant de termes employés (à tort et à travers parfois), pour parler de l’art urbain. Alors que Rennes est une ville pionnière en la matière, (à l’échelle nationale) avec la mise à disposition en 2002 de murs légaux et l’accueil du Festival international d’art urbain Teenage Kicks, les six étudiants s’interrogent sur la « face cachée » des pratiques exploitées sur les murs de la capitale bretonne.
Concernant la bande de copains, tous sont étudiants en Sciences Politiques. Et tous s’intéressent de près à l’audiovisuel, au cinéma ou encore au journalisme. Ce court-métrage documentaire était le moyen idéal de réunir et exploiter leurs diverses compétences. Et c’est avec détermination qu’ils s’investissent au sein de ce projet qui leur tient à cœur. De la prise de contact avec les différents interlocuteurs (qui n’est pas toujours chose facile) à la réalisation. Dans un souci de professionnalisme et de qualité, le groupe a sollicité la solidarité des internautes par le biais d’une campagne de financement sur Kiss Kiss Bank Bank. En peu de temps, l’équipe a ainsi réuni les fonds nécessaires afin d’engager un monteur professionnel.
Suzy, Hélène, Maxime, Clémence, Sabine et Lola ont un autre point commun. Chacun est parti étudier une année à l’étranger. Aux Etats-Unis, au Mexique ou encore en Australie, les étudiants ont « pu remarquer que l’identité d’une ville pouvait aussi se lire sur les murs, au travers de graffitis, de tags et de fresques en tout genre ». Une attention particulière qu’ils ont appliqué à la ville de Rennes, à leur retour. Prenant conscience que la ville regorge de pratiquants et de pratiques divers et variés, l’équipe s’est naturellement tournée vers ce sujet.
Un sujet aussi complexe que l’art urbain est en perpétuelle évolution. Entre street-art, graffitis légaux, vandalisme, quelles sont les motivations des pratiquants ? Quels sont leurs démarches et leurs différents moyens d’expression? Comment se positionnent-ils à l’heure où les institutions culturelles offre la possibilité à certains pratiquants d’être visibles, alors que le graffiti n’a pas pour vocation, à l’origine, de plaire à tout le monde ?
C’est à ces questions que l’équipe d’Extra Muros souhaite répondre en dressant le portrait de six pratiquants de Rennes. Par une véritable enquête de terrain, les étudiants vont chercher informations, avis divergents et philosophies différentes, directement à la source. Loin des idées préconçues de l’art urbain qui tend à se démocratiser de plus en plus. Ce documentaire est finalement « un espace d’expression en images et en paroles, pour les différents pratiquants », qu’ils soient graffeurs, taggueurs, ou street artistes. Adeptes du pochoir, de la bombe, des pinceaux ou du collage, Extra Muros donnent la parole à ceux qui font vivre les murs et les rues de la ville. Qui y a-t-il au-delà des murs de Rennes ?
Pour le savoir, rendez-vous au 4Bis le 27 mai (on a hâte !), pour la première projection de ce court-métrage documentaire. En attendant, vous pouvez suivre les actus de l’équipe sur leur page Facebook !