Loin de faire leurs premiers pas sur scène, les 4 membres de People Panda sont déjà des musiciens chevronnés qui n’en sont plus à leur premier projet. Anciens ou actuels interprètes pour des groupes bien connus de la région (et d’ailleurs) tels que Ladylike Lily, Deportivo, We Only Said, Manceau, Florian Mona, Garbo, We Are Van Peebles ou encore Wonderboy, ils ont décidé cette fois de monter un projet « plus personnel », « entre potes », en s’appuyant sur une formation rock à la fois simple et efficace, et avec comme ambition avant tout de se faire plaisir…
Rencontre avec Loïg (chanteur/guitariste), Vincent (guitariste), et Florian (batteur) / (et petite dédicace au bassiste Samuel n’ayant pas pu se libérer).
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C’est Loïg qui est à l’origine du projet, et lorsqu’il cherche à s’entourer pour monter un nouveau groupe, c’est assez naturellement qu’il se tourne vers des musiciens expérimentés qu’il connait déjà et avec qui le courant passe bien : « J’ai été pas mal musicien pour d’autres groupes, arrangeur aussi, et un moment donné j’ai eu envie de faire des choses un peu plus personnelles, et de faire ça avec les potes ».
Déjà bien rôdés au lancement de nouveaux projets musicaux, les 4 collègues s’attaquent de suite à l’enregistrement d’un EP, avant même d’avoir réalisé le moindre live : «ça a été rapide, grosso modo on a fait 4/5 répètes, on avait 4 titres et on les a enregistré directement […] l’idée c’était vraiment d’avoir les morceaux assez rapidement, de rentrer en studio assez vite, de balancer les titres et de les diffuser, sans prendre 1 an à savoir si on allait sortir le truc ou pas… »
Question style, le quatuor ne se fixe rien de précis à l’avance, cherchant simplement avec une formation simple à créer une musique qui lui plait : « C’est venu assez naturellement, comme on traine pas mal ensemble, on se connait assez bien musicalement aussi, on écoute beaucoup de choses en commun, donc on n’a pas eu besoin de se dire tiens faut qu’on fasse ci ou ça […] Mais faut savoir quand même qu’on avait jamais entendu chanter Loïg avant qu’il nous envoie les démos ! Il nous a proposé le truc à tous les trois, et pour diverses raisons nous on a naturellement dis oui sans avoir jamais rien entendu de ce qu’il avait fait… heureusement ça nous a plu, mais ça aurait aussi bien pu être un fiasco ! »
En termes d’influences et de style, le groupe se situe quelque part entre les héritages UK et US, et imagine qu’on le rangerait dans la catégorie pop/rock à la FNAC : « -Dans le style on pourrait dire… le rock ! -Alternatif ? -Ah non j’irais pas jusque-là… -Bah c’est pop-rock quoi ! -Y a un côté péjoratif dans pop-rock je trouve… -Ben ouais tout le monde trouve ça péjoratif mais au final on a tous tort parce que parce que par exemple les Beatles c’est du pop-rock… -Disons que si on sort un disque, on le mettra dans le back pop-rock et pas ska quoi ! -Y a une espèce de mélange de pop/rock anglais avec des trucs un peu plus ricains… on parle parfois d’un mélange entre Artic Monkeys et Ennio Morricone parce qu’y a des morceaux avec des ambiances un peu plus américaines, et puis en même temps des morceaux un peu plus évidents peut-être pour certains titres, avec des riffs plus affirmés et ce côté un peu plus anglais… enfin par là quoi ! -Non mais j’sais pas, c’est difficile de définir un projet, nous on a des influences mais on s’est pas dit tiens on va faire Motorhead ou je sais pas quoi, on s’est dit on joue ensemble et on voit ce qui se passe, et pour l’instant on n’a pas fait 40 morceaux, donc l’identité se crée au fur et à mesure, après on sait ce qu’on veut faire mais on se laisse des portes ouvertes, même si le son du groupe défini sur l’EP va servir de base pour construire l’identité du projet ».
Quand on aborde la question du live, on sent l’expérience qui ressort avec cette volonté de ne pas s’encombrer de trop d’outils électroniques qui risqueraient de venir complexifier le plateau et de noyer l’énergie initiale : « L ’idée c’est de faire quelque chose qui puisse se tenir à 4, sans avoir besoin d’ordinateurs, de clavier… on a tous bossé dans d’autres projets avec des bandes, tout ça… et en fait pour ce projet là on s’est dit : deux guitares/basse/bat’ et on y va ! L’idée c’est juste, voilà, de faire un groupe de rock quoi ! Après on n’est pas fermés à d’autres trucs, mais l’idée c’est que ça sonne à 4 sans autre chose. C’est lié à une forme de plaisir de jeu aussi… Puis on avait pas envie d’une formation où tu déboules avec tes samples, tes machines…tu prends du temps pour la balance, t’as plus de piles, il te manque le stand du troisième clavier… Nous on prend le parti d’une formation simple, efficace, on aime jouer dans cette configuration, c’est surtout un projet où on se fait plaisir en fait ! D’ailleurs sur l’EP aussi il n’y a que deux guitares / basse / batterie, rien de plus ! »
Quant au pourquoi du nom du groupe, le quatuor détient une explication très claire et un concept en béton armé : «-Il y a pas d’explications. -On n’a pas droit d’en parler.-C’est secret. -C’est venu comme ça.-Ouais en fait c’est un peu la galère les noms de groupes souvent, et au bout d’un moment on avait enregistré l’EP, donc avant de le sortir il fallait un nom, donc ben, brainstorming à l’apéro quoi ! -On a bu un petit thé, puis on s’est regardé, on s’est dit, People Panda, okay, très bien c’est ça, vendu ! -Y a pas d’explication philosophique, mais on aime bien les pandas quand même ! -Empaillé dans le salon c’est simpa ! -En peau de bête devant la cheminée ! -On est pour les fourures et la déforestation ! Brigitte, c’est pour toi ! »
Un grand merci aux People Panda pour cette sympathique interview, et rendez vous le 28 février au Jardin Moderne pour assister à leur premier concert !
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