Be Quiet, et écoute ce que le quintet bordelais a à te dire. C’est ce qu’on a décidé de faire en allant rencontrer ce jeune groupe, à peine la vingtaine et qui s’attaque déjà aux monstres de Madchester, dans la fin des années 80. Une relecture de cette période qui influence encore et toujours, avec des codes plus actuels, plus électroniques, mais toujours aussi « cold ». Quentin, Benjamin, Lou, Mateï et Pierre, programmés le premier soir des Bars en Trans au Bar Hic, ont bien voulu répondre à nos questions avant les premières balances…
Comment est né le groupe ? Vous pouvez nous parler de votre rencontre ?
Be Quiet : On se connaît tous depuis assez longtemps, que ce soit par le lycée ou divers groupes différents sur Bordeaux, on s’est tous réunit petit à petit. Be Quiet est un projet qui a déjà 5 ans. On est issu de deux groupes différents à l’origine, du coup on s’est rencontré sur des concerts en commun.
Deux groupes de mêmes influences musicales ?
BQ : Pas du tout ! Même Be Quiet à la base c’est un projet qui a pas mal évolué. Au début il n’y avait que Benjamin et Quentin, ça a changé de style au fur et à mesure puis on s’est tous regroupé. Là on a une formation officielle depuis un an et demi. Et qui ne bougera pas, à vie, jusqu’au suicide… (rire)
Comment qualifiez-vous votre univers musical ? On sent différentes influences dans votre musique, plus ou moins récentes…
Mateï : Je ne sais plus qui avait trouvé ça mais j’aime bien le terme d’indie wave, parce que ça ne veut rien dire et c’est très bien.
Benjamin : Ah non surtout pas !
Mateï : Non mais on fait du rock, après les étiquettes on s’en fiche.
BQ : New Wave c’est cool, enfin ça ne veut plus dire grand chose non plus… Cold Wave c’est beau comme terme, et puis c’est un peu british et tout.. En gros on fait un style très années 80, 90, avec des sonorités assez actuelles, électroniques et on essaie de mélanger les deux justement, sans s’attacher à des étiquettes !
Vos influences sont-elles selon chacun de vous très différentes ?
BQ : Ouais, ben on a quand même des groupes piliers, une base commune. On a « bouffé » de la musique ensemble quoi et aujourd’hui, on a plus chacun nos trucs.
Mateï : Par exemple Pierre n’est pas du tout musique électronique, t’es plus rock un peu.. T’es un vieux punk quoi ! Y en a un (Lou) qui est fan de Crystal Castle, moi pas du tout.
Lou : Crystal Castle pour ma part, Franck Sinatra pour lui (désignant Benjamin).
Benjamin : David Bowie !
Mateï : Radiohead pour moi.
Comment vous composez ?
Lou : Je m’occupe de la composition en fait, musicale, des textes…
BQ : Il apporte la base et on travaille les arrangements, maintenant on travaille de plus en plus avec des maquettes sur ordinateurs, sur des logiciels où on compose des parties. Il y a une version électronique et une version plus rock, on essaye de mélanger les deux.
Lou : Je crée la base électronique si tu veux, et quand on arrive en répèt’ on apporte la partie juste acoustique, électrique et la portée rock s’impose, avec basse, batterie etc.
BQ : Il apporte le tronc du truc, avec les branches et nous on fait les feuilles… (rire)
Vous enregistrez sur Bordeaux ?
BQ : Juste à côté, dans le Médoc. Notre QG c’est un studio dans lequel on a enregistré notre premier EP « Primal » sorti en avril dernier, on en est très fier. Ça fait deux ans qu’on enregistre là-bas. Comme on aime bien passer du temps sur l’enregistrement, pour mieux créer. C’est résidentiel et donc t’as la partie appart, où tu peux boire dedans, etc. On y reste une, deux semaines, on commence à 9h et on fini d’enregistrer à 3h du mat. C’est notre exutoire par excellence, à chaque fois qu’on va là-bas on est bien.
C’est la première fois que vous jouez en Bretagne ? Alors, le public breton ?
BQ : Non ce n’est pas la première fois, et on vous adore, nous vous aimons très fort ! On a joué pour la première fois à Douarnenez, il y a quasiment un an jour pour jour. C’est vraiment un très bon souvenir parce qu’on était pas encore hyper connus et qu’il y a eu un vrai coup de cœur de la part des organisateurs pour nous. On a eu un chauffeur, hôtel défrayé et tout… On a passé un moment énorme, meilleur concert de notre vie, c’était génial, niveau accueil, le public était ultra cool, tout le monde était bourré c’était parfait !
C’est votre première fois aux Trans, Bars en Trans ?
BQ : Ouais, même en tant que public, car ça fait quand même un bout de chemin par rapport à Bordeaux. Par contre on en entend parler depuis très longtemps, parce que des potes de Bordeaux y ont joué, on savait un peu à quoi s’attendre. On nous a dit que c’était de la balle quoi !
Vous avez eu le temps de jeter un œil sur la prog ?
BQ : Non même pas, on s’est fait avoir avec cette question tout à l’heure aussi. Mais justement, on est très content de partager l’affiche avec We Are Match qu’on a vu en balances il y a trois semaines et on aime bien, il sont hyper sympas. Colours In The Street c’est bien aussi.
Quelle est la suite pour vous ? On a vu que vous étiez sur Kiss Kiss Bank Bank…
BQ : Oui, en fait on sort un nouvel EP « Affliction » fin janvier dont le premier single « Function » est sorti il y a une semaine, et on aimerait vraiment le sortir en physique cette année, en format vinyle , CD donc on a lancé une collecte de dons, qu’on a presque atteinte. Ça nous permettrai de faire de jolis vinyles, parce qu’on aime bien les vinyles, sauvons les vinyles !