Rencontre avec Virginie Brégeon, fondatrice d’Hysope

hAujourd’hui nous vous invitons à découvrir l’atelier Hysope, studio graphique derrière lequel se cache Virginie Brégeon, jeune rennaise talentueuse et touche à tout de 23 ans. Durant ses études à Sciences Po Rennes, Virginie goûte aux joies du graphisme. Paradoxal ? Pas du tout. « J’ai commencé à jouer avec mon ordinateur et j’ai été contactée par les associations étudiantes, j’étais « Madame affiches » à l’école. Je me suis également occupée du magazine les Décloîtrés ». Lors de ses différents stages, Virginie finit toujours par se voir confier des missions de graphisme « Et pourtant je ne venais jamais pour ça à la base, mais c’est ce que j’aimais faire et c’est souvent dans ce qu’on aime qu’on se débrouille le mieux ». Après un stage de fin d’études auprès du groupe du chef étoilé Yannick Alléno, retour à Rennes pour consacrer une année 100% dédiée au graphisme « J’ai intégré l’école LISAA directement en dernière année, afin de voir si c’était juste un petit caprice ou un véritable projet de vie ».

Le graphisme donc, mais le culinaire surtout.

Fille de Véronique Brégeon, grande patronne de la célèbre maison Lecoq-Gadby, la magie s’opère. «Le culinaire est une histoire familiale, je baigne dedans depuis que je suis toute petite car j’ai été élevée dans un restaurant ». D’ailleurs, Virginie essaye de rester le plus possible proche des cuisines. « C’est là que je trouve mon inspiration, c’est important de goûter le produit, d’avoir sa texture à l’esprit. Si on est trop loin de la cuisine, on perd cette idée-là. » Aujourd’hui 60 à 70% des clients d’Hysope œuvrent dans le culinaire, pour les autres, le studio fonctionne de manière classique. « J’aime aussi toucher à d’autres domaines. Mais la prestation de conseil est centrée sur le culinaire ».

cantine-jacques-hysope-02
La création d’Hysope pour La Cantine de Jacques

« La première raison qui m’a poussée à créer Hysope est pragmatique : ce n’est pas facile de trouver du travail, alors quand on nous en propose à côté, ça ne se refuse pas ». Après plusieurs rencontres et quelques clients, Virginie décide de voler de ses propres ailes. « Ce qui m’intéressait, c’est la stratégie de marque, le culinaire et l’art de vivre, en particulier dans les petites et moyennes structures, mais il n’y avait pas vraiment d’agence qui correspondait à cela, il fallait donc que je le fasse seule. » A long moyen terme, Hysope proposera une offre globale, d’aide dans la conception de restaurants et de produits agroalimentaires : du choix du nom de la marque au positionnement, de l’élaboration de la carte d’un restaurant à la politique de prix ou la décoration… « C’est ce que j’ai fait pour la Cantine de Jacques à Rennes où j’ai pris en charge la totalité du projet, c’est là que je me sens le plus à l’aise ».

hysope3
Focus sur « Chasseur de goûts »

« Pour mon projet de fin d’études, j’ai monté un projet que j’aimerais beaucoup faire en vrai. C’est l’idée d’un restaurant-boutique de gibier, de chasse et de cueillette, avec une carte changeant au fil des arrivages. C’est compliqué de parler de la chasse et de la nourriture en même temps. Certains poissons ou champignons ne sont pas consommés juste parce qu’ils sont moins connus et ce ne sont pourtant pas des produits chers. L’idée est de revaloriser le produit et de réussir à parler de la chasse aux consommateurs sans qu’ils gardent en tête l’image d’un chasseur tirant sur une pauvre bête ».

De projets plein la tête…

« J’aime l’illustration de manière générale, travailler les couleurs et j’aimerais décliner cette passion en produits dérivés : torchons, vaisselles ou linges de maison ».

… et en bonus le Centre Culinaire Contemporain, plateforme de rencontre des professionnels des filières du manger en pleine ébullition ; où Virginie travaille quelques jours par semaine en tant que chef de projet Design et Création.

Les trois adresses gourmandes de Virginie à Rennes :

Chawp Shop. «C’est un nouveau resto Thaï à Rennes qui a ouvert rue de Penhoët et que j’adore. J’ai vécu six mois en Thaïlande et j’ai adoré la culture culinaire de ce pays. J’ai retrouvé les mêmes plaisirs que j’avais là bas. J’adore leur curry vert et le pad thaï, des classiques. »

Les herbes d’Annie Bertin au Marché des Lices. «Le marché des Lices est un passage incontournable pour les Rennais, et les herbes fraîches d’Annie Bertin à moins d’un euro la botte permettent de transformer un plat de pâtes en ajoutant du beurre et du poivre du moulin. Pratique pour les étudiants ! »

Le chausson au citron de la boulangerie la flûte Gana. «En face des petites halles, la boulangerie fait des chaussons au citron à se rouler par terre. Comme en Italie, chaque feuille se détache et est parfaitement croustillante. »

nouveau-lgoo-petit-gris-trait-09

Partager :

Author: rennesacoupdecoeur

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  • Je ne comprends pas vraiment la mise en lumière sur cette soit-disant « graphiste », la ville de Rennes regorge de vrais professionnels, quel est l’intérêt de mettre en lumière des amateurs, qui tirent les prix vers le bas, sans vraies connaissances en graphisme, merci de tuer notre profession….

  • En avant la critique, LISAA a le dos rond et la la peau dure… Elle a depuis plus de 15 ans fait preuve de ses nombreuses qualités auprès de ses différents partenaires (institutionnel, associatif)… Mais s’il vous plaît, mr les poujagraphistes, ne jugez pas sans raison et seulement guidé par vos frustrations le travail d’une futur collègue.

  • Cet article décrit très bien virginie. Elle a des idées et une imagination a couper le souffle. Pour ma part je souhaite créer une entreprise et avec ses idées je suis sûre de réussir mon projet. C’est une professionnelle en qui j’ai une entière confiance!
    Bravo pour cet article.

  • LILY ou le commentaire d’une potentielle graphiste qui semble frustrée par les compétences d’autres qui dépassent probablement les siennes.
    Je pense que l’intégration l’ISAA en sortant de science po implique inévitablement une réelle passion qui doit bien évidemment se retrouver dans le travail.

  • Faut-il juger un graphiste sur l’école qu’il a fait ? Le talent et le travail sont quand même je l’espère plus important.

  • Bonjour Lily, ce qui est dommage c’est que tu n’ai pas lu l’article en entier… Virginie a été diplômée de l’école LISAA en graphisme, et avec mention excellent en plus, même si elle a en plus été diplômée de SciencesPo.

  • Des personnes qui se présentent comme graphistes, mais qui n’ont jamais étudié le graphisme… Aujourd’hui tout le monde prétend pouvoir être graphiste et c’est bien triste pour les vrais graphistes de voir des travaux comme ceux-là… Le manque de connaissances en typographie saute aux yeux, des erreurs visuelles flagrantes, de codes couleurs et à part les professionnels du design, tout le monde n’y voit que du feu… Le graphisme est un métier, ça ne s’improvise pas!