Rock’n Solex 2013 – Live report

Du 8 au 12 mai dernier avait lieu sur le campus de Beaulieu la 46e édition du Festival Rock’n Solex. Deuxième plus gros évènement musical rennais après les Transmusicales, plus important rassemblement de solex en France et plus vieux festival étudiant français, Rock’n Solex est aujourd’hui un moment phare de la vie culturelle rennaise. Avec une programmation essentiellement tournée vers l’électro et à l’affiche de beaux noms venus d’ici et d’ailleurs, cette nouvelle édition promettait d’être haute en couleurs. Un pari réussi puisque les trois soirs affichaient respectivement complets, avec une capacité maximale sous le grand chapiteau de 4500 personnes.

Le Festival débute mercredi soir au Foyer de l’Insa avec une soirée Fest-Noz typique de chez nous. On pouvait y découvrir 4 représentants de la musique traditionnelle bretonne, à savoir TiTom, Stevan Vincendeau et Thomas Felder, Kedal et Les Frères Guichen.

 

JEUDI

Le grand chapiteau n’ouvre lui ses portes que le jeudi soir avec comme de coutume pour entamer les hostilités une prog’ plutôt orientée raggae/dub. Ce sont les musiciens d’Azad Lab, vainqueurs du tremplin, qui ont l’honneur d’ouvrir le bal. Mixant influences hiphop, raggae et world music, ils offrent un cocktail multiculturel dynamique à un public déjà nombreux et motivé. La soirée enchaine avec Meta & The Cornerstones, pour un retour aux sources  reggae / afro-soul / world. C’est ensuite au tour des très attendus californiens de Groundation de monter sur scène pour le plus grand plaisir des férus de raggae music. La fête se poursuit avec l’arrivée des angevins de Zenzile qui offrent au public un dub ciselé et aérien qui transporte l’esprit vers de lointaines contrées. La soirée se termine enfin en apothéose avec la prestation du slovène Gramatik, qui séduit littéralement le public avec son subtil alliage de sonorités hiphop et de trames plus old-school héritées du funk, du jazz ou encore de la soul.

Meta & The Cornerstones – Credit photo : Photo Live Ouest

VENDREDI

La prometteuse soirée du vendredi démarre sur les chapeaux de roues avec la très belle prestation d’Al’Tarba qui séduit un public déjà bien en forme avec son savoureux abstract hiphop sombre et envoutant. Derrière eux un grand écran projette des extraits choisis de films angoissants et d’ambiances gores ou cauchemardesques. Ils cèdent ensuite la place aux trois allumés de Naive New Beaters, déjà bien connus et appréciés du public rennais. Le chapiteau s’est considérablement rempli et le public se déchaine et reprend les paroles en cœur tandis que David Boring et ses deux compères assurent le show avec brio. C’est maintenant au tour de Rone, un des noms les plus attendus du Festival, d’embarquer les auditeurs pour un superbe voyage sonore. Posé sur un stand esthétique en fausses briques et accompagné d’un très beau visuel, il conquit littéralement la salle avec son electronica subtile, planante et touchante. Les festivités se poursuivent avec l’arrivée en scène de l’excellent Para One. Ce parisien passionné de cinéma et qui a grandit bercé par la culture rap nous propose un coktail ennivrant et atmosphérique à base de house music et de hiphop. La soirée se clôt avec le set de Brodinski qui dévoile une techno lourde et puissante accompagné d’un visuel abstrait et d’un gros show lumière particulièrement électrisant.

SAMEDI

C’est Cee Roo qui ouvre le bal du samedi soir. Il était déjà passé par Rennes récemment pour jouer lors du Printemps de l’Ecam. Ce jeune Suisse nous propose de re-visiter tous les plus grands classiques de la musique, remixés avec génie dans un show dynamité intitulé “The Flashback”. C’est ensuite le duo de French House Cherokee qui vient mettre le feu sous un chapiteau déjà comble avec un set aux accents funky et disco des plus convaincants. Puis Danger vient prendre le relais avec son univers opressant et apocalyptique, déclinant sous toutes ses formes la tension intrinsèque aux films d’actions et aux jeux vidéo. Silhouette entièrement masquée dans l’ombre dont on ne perçoit que deux yeux lumineux, sa prestation est accompagné d’une vidéo tout en rouge et noir alternant ambiances spatiales, décors de ville et tableau de bord réglés sur le pouls de la musique. Puis c’est au très attendu Sebastian, poulain atypique d’Ed Banger Records, de venir assurer le show. Il offre une prestation efficace mais quelque peu déroutante et qui semble laisser une partie du public perplexe, remixant notamment beaucoup de tubes d’autres artistes et proposant ainsi une performance plus proche du Dj Set que du live. La soirée se poursuit avec Popof, artiste français issu de la scène rave qui façonne une électro minimale incisive et redoutable. C’est enfin Camo & Krooked accompagnés de MC Youthstar qui assurent la dernière ligne droite du festival. Evoluant dans un courant drum’n’bass/dubstep, ils proposent un set survitaminé et transcendant.

Danger – Credit Photo : Photo Live Ouest

Encore une bien belle édition pour un Festival toujours en pleine évolution et qui montre par sa programmation qu’il soutient l’innovation musicale tout en gardant un aspect roots, old school et extrêmement convivial. Pas de doute, on est bien à Rennes ! Vivement l’année prochaine!

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Author: rennesacoupdecoeur

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