Début de semaine difficile ? Courbatures, bleus, les yeux qui piquent, ou toutes autres traces d’une lutte marathonienne de six jours ? Coup classique de la fin avril, le festival Mythos aura encore marqué les esprits ET les corps pour sa 12ème édition ! Belle occasion pour partir à la rencontre d’un des groupes les plus attendus cette année, j’ai nommé La Femme. Profitant du beau soleil régnant sur le parc du Thabor vendredi aprèm, on leur a posé quelques questions juste avant qu’ils ne partent faire les balances pour la carte blanche qui leur était réservée le soir même, à l’Antipode.
Psycho Tropical Berlin, premier album tant attendu (utile de le préciser ?) de La Femme, s’illustrant comme un des groupes DIY phare de ces trois dernières années. Trois termes, parfaits reflets d’une musique aux multiples facettes. Psycho Tropical Berlin, d’ excellents symboles pour représenter les mélodies surfant entre psychédélisme, esprit post-punk DIY résolument underground, soutenues par un instrumental rétro, nostalgique des années yéyé. Un album qui remet à la une des morceaux sur lesquels on avait déjà dansé frénétiquement comme Anti Taxi, Amour dans le motu, l’ultra-connu Sur la Planche et des inédits gardant toutes les caractéristiques qui ont fait le succès des biarrots, ces ritournelles insolentes sur lesquelles on aime gigoter avec une certaine nonchalance…
Dans votre premier album Psycho Tropical Berlin, on retrouve des morceaux déjà connus et des inédits, pourquoi avoir choisi de les rassembler ? Pourquoi avoir ressorti Sur la Planche comme « tube » de l’album ?
En fait on avait l’idée de faire un album depuis pas mal de temps, sans vraiment trop pouvoir le faire. Tou les morceaux qui sont dedans ont été composés à la même époque, mais pas toujours enregistrés. L’édition de cet album nous a permis de le faire, et de réenregistrer des morceaux comme Sur La Planche, d’où notre choix, dans une version plus ressemblante à la toute première qu’on a faite. On a retravaillé le son, la texture est plus ressemblante.
Justement, c’est après votre contrat « licence » avec Barclay que tout ça s’est mis en route. Comment ça se passe avec Barclay, à quel moment interviennent-ils puisque vous revendiquez toujours votre côté DIY ?
Barclay n’a eu que le produit fini en quelque sorte. On est en autoproduction, en contrat avec notre maison de disques Les Disques Pointus. Barclay n’est que le distributeur, il n’entre en rien dans le processus de compo ou de production. Il s’occupe de ce qu’on a pas le temps de faire comme organiser des interviews, diffuser l’album… Ça nous permet de garder du temps pour la musique, ce qu’il aurait été difficile de faire autrement.
Votre musique est un vrai métissage, c’est teinté de yéyé, surf mais aussi punk, psyché, ce qui forge une forte personnalité au groupe… D’où viennent ces multiples influences ?
On écoute vraiment plein de trucs… A la base on avait chacun un peu nos préférences comme la surf music californienne, le punk ou même le rockab’, mais tout ça se ressent dans notre musique. Dans chaque style de musique, il y a quelque chose à prendre, et puis plus on grandit, plus on évolue.
On constate souvent que le nombre de vos chanteuses est variable… Donc finalement, combien de chanteuses avez-vous (eu) ? Et Pourquoi ?
Sur scène, il y a toujours Clémence qui est là depuis le début. Sur l’album il y a cinq chanteuses, parce que chaque voix a quelque chose, sa spécificité. C’est très intéressant dans le processus de composition de pouvoir avoir plusieurs voix. Évidemment c’est difficile de partir tous ensemble en tournée, sinon on n’hésiterait pas !
Afin de clore ce petit moment passé au parc du Thabor, quels seraient vos coups de cœur sur le festival Mythos, et à Rennes tant qu’à faire ?
Honnêtement on n’a pas vraiment regardé la prog, mais il y a Lescop apparemment…Fauve aussi. Sinon, ben les groupes qu’on fait jouer ce soir, Bon Voyage, Sudden Death Of Stars et le djset des Superets. Rennes c’est une ville qu’on aime beaucoup. On y a déjà joué cinq fois donc, tous les lieux qui nous ont accueillis comme le Sambre, l’Antipode, et ici au Jardin Botanique… Les Trans, un excellent souvenir aussi. On a pas mal de potes ici, les Superets, le Twist Komintern aussi !
Le soir même, direction l’Antipode pour voir La Femme se rebeller en live, avec un show détonnant, on en ressort (ok, pas tous) avec des bleus si l’on ose batailler dans la jungle humaine présente dans la salle de l’Antipode qui affiche complet. Univers érotico burlesque avec le show de Dyna Dagger invitée par le groupe, La Femme séduit, La Femme est violente et nous, on prend notre pied.