A l’occasion de la 22ème édition de la Route du Rock, Luis Vasquez, leader de The Soft Moon, s’est volontier prêté au jeu des questions/réponses pour Rennes à Coup de Coeur.
The Soft Moon, très attendu cette année sur la scène du Fort St-Père, est un groupe originaire de San Francisco qui nous replonge dès les première notes dans la cold wave des années 80. Composé de Luis Vasquez, Justin Anastasi et Keven Tecon, le groupe s’inscrit dans la lignée de Joy Division ou plus récemment The Horrors avec un univers agréablement glaçant, se définissant eux-même « post-apocalyptic ». En tournée en Europe, la Route du Rock était un passage obligé pour présenter leur deuxième EP sortie en 2011, baptisé Total Decay. Des morceaux sombres, qui affichent une certaine pesanteur avec des rythmes synthétiques qui nous envoie directement sur leur « douce lune », à l’image du spectacle qu’ils nous ont réservé la veille de notre rencontre. Place à l’interview et on vous offre la traduction en prime !
Rennes à coup de cœur : The Soft Moon est l’aboutissement d’une histoire qui a commencé il y a déjà 23 ans…
Luis Vasquez : « J‘ai écris ma première chanson en 1989, j’ai toujours évolué dans le monde de la musique, avec d’autres groupes pour finalement reprendre les morceaux que j’avais laissé de côté en 2009. C’est à ce moment que The Soft Moon est né. »
Rennes à coup de cœur : Vous êtes très souvent comparé aux plus grands groupes de la scène cold wave des années 80, vous influencent-ils beaucoup lorsque vous composez ?
L. V. : « Cette comparaison vient du côté très sombre et froid de notre musique. En réalité, lorsque je compose, je me replonge dans mon propre passé, quand je n’étais encore qu’un enfant. J’éprouve à ce moment un certain besoin de me retrouver moi-même. Je n’écoutais pas particulièrement de la cold wave, en réalité j’étais très branché pop ! Au plus grand étonnement de tout le monde, plus jeune j’étais fan de Prince, Madona… Évidemment aujourd’hui, je me retrouve complètement dans cet univers cold rock, psyché ! »
Rennes à coup de cœur : Finalement, de quelle époque vous sentez-vous le plus proche ?
L. V. : « J’aurais adoré vivre au début des années 70, pour assister au début des sons synthétiques, psychédéliques et forcément du rock qui s’en suit. »
Rennes à coup de cœur : Pourquoi avez-vous baptisé votre groupe « The Soft Moon » ?
L. V. : « Là aussi, cela vient de mon passé, mon enfance… J’ai grandit dans le désert, et il faut savoir que la nuit est très… claire ! La lune y est donc particulièrement visible. C’est une image qui m’a beaucoup marqué et par conséquent inspiré. Cette lumière lunaire est bien le reflet de notre musique et de nos concerts qui sont accompagnés de jeux de lumières bleues, blanches. Un peu comme une nuit de pleine lune ! »
Rennes à coup de cœur : Comment avez-vous ressenti le public de la Route du Rock ?
L. V. : « On a adoré joué ici ! On a ressenti une véritable connexion avec le public, d’égal à égal. L’osmose ! On est d’ailleurs très content de rester les trois jours du festival ! »
Rennes à coup de cœur : C’était votre premier concert en France ?
L. V. : « Non, nous avons déjà joué à l’ International et à la Villette Sonique il y a environ deux mois.» (ndlr : salles parisiennes)
Évidemment, détour obligatoire par les questions « coup de cœur » !
Rennes à coup de cœur : Avez-vous un coup de cœur particulier dans la programmation de cette année ?
L. V. : « Je suis impatient de voir Mazzy Star ! C’est une pop qui comme nous, a quelque chose de lunaire, plus douce que notre musique évidemment, mais qui reste très sombre, onirique. »
Rennes à coup de cœur : Et pour terminer, avez-vous un coup de cœur en France, en Bretagne ?
L. V. : « J’adore cet endroit (les ruines du Fort St-Père) pour être honnête, je m’y sens très bien, très bonne ambiance ! Dimanche je compte bien aller visiter Saint-Malo et ses remparts, et aller me requinquer sur la plage, respirer l’air de la mer ! »