Organisé au départ, en atelier ouvert et participatif, ce projet s’est progressivement refermé autour d’une troupe d’une douzaine d’acteurs portés au talent et à l’harmonie, par un enthousiasme débordant, bien visible sur scène.
Si le spectacle est entièrement original, résultant du travail des différents ateliers et de la participation d’intervenants-satellites, il n’en est pas moins pétri de références littéraires (à entendre, des extraits de James Joyce, Georges Perec, Eugène Guillevic ou encore d’Attila József) et de danse (une scène fait d’ailleurs directement référence à un passage de Kontakthof de Pina Bausch)
Riche de ses nombreuses remises en question et de critiques multipolaires, En ville est donc un spectacle d’étudiants à mi-chemin entre le pré-professionnalisme et l’amateurisme. Le résultat est d’ailleurs totalement conçu et assumé comme tel : « Il y a des milliards de choses à dire sur la ville, l’esquisse est un refus assumé d’exhaustivité » (dixit P.-B. Nantel).
On peut dire que l’objectif atteint est réussi à savoir « susciter l’envie de créer » et montrer qu’avec une bonne volonté, une synergie bien orchestrée, et certes un grain de folie, on arrive à créer des choses qui dépassent la sueur et la poussière du plancher.
Et, Pierre-Benjamin Nantel, qui a ce goût fraîchement désinvolte pour dépasser les frontières, rappelle cette phrase empruntée à l’artiste américain Allan Kaprow avec son enthousiasme généreux : « Les jeunes artistes d’aujourd’hui n’ont plus besoin de dire : je suis« peintre » ou « poète » ou » danseur« , ils sont simplement « artistes « , tout de la vie leur est ouvert ».
La bande-annonce de la pièce
(musique Tony Beauverger et Samuel Floury)
Ayant bénéficié du partenariat de l’Arène Théâtre, association étudiante de pratiques scéniques, de l’Université Rennes 2, d’autres représentations de ce spectacle auront lieu à Dinan au Théâtre des Jacobins (dans le cadre du Festival Théâtre en Rance) le jeudi 24 mai (à 21h30), et à Brest, dans la salle Mac Orlan, le mercredi 30 mai 2012.
Et, pour un petit aperçu critique du spectacle : rdv sur le site du collectif 18-55
Chorégraphie et mise en scène : Issues des Ateliers de la foule qui vrille sous la direction de Pierre-Benjamin Nantel
La foule qui vrille : Lola de Cazenove / Agathe Launay / Nelia Courtais / Loïc Huet / Agathe Pifaud / Aline Berthou / Louise Depoutot / Thomas Bleton / Gaëtan Chauvière / Marion Coutel / Aurore Marc / Benjamin Fouchard / Pierre-Benjamin Nantel
Textes : Elsa Borel / Dorothée Petroff / Pierre-Benjamin Nantel / Thomas Bleton
Musique : Thibault Allain (DOIST !) / Antoine Nouel / Tony Beauverger / Samuel Floury
Création graphique et plastiques : Thomas Bleton / Anne-Sophie Petit / David Vogeli / Taline Kassar-Thomassian
Vidéo : Aurore Marc / Pierre-Benjamin Nantel / Clémence Beaucé / Sarah Lebrati
Lumière : Corentin Forveille / Nolwenn Kerlo
A voir et à aimer @ l’ADEC (Maison du Théâtre Amateur),
45 rue Papu 35000 Rennes
le mercredi 11 avril 2012 (21h)
Entrée : 3 € / 2 € (tarif étudiant)