Samedi soir c’était direction Mondo Bizarro avec Super Drakkar qui accueillait la Suédoise Molly Nilsson, Animal Trophies, Satan et Pocket Burger ; un beau voyage en perspective… Pas de chance, le Mondo étant un peu loin, nous arrivons à la fin d’Animal Trophies et avons loupé Pocket Burger. Ambiance agréablement sombre, rockabilly, un des lieux qui a le mérite de nous sortir de notre Rennes de centre-ville habituel. Une fois de plus, le public est au rendez-vous pour l’événement de Super Drakkar et heureusement, il nous reste les « métaleux » de Satan et les mélodies oniriques de Molly Nilsson et ses musiciens à découvrir.
Et c’est reparti, on est fin prêt à écouter les Grenoblois de Satan : et autant dire que ça réveille ! Satan nous transporte dans leur black métal à coups de guitare électrique et batterie aux rythmes frénétiques, s’accélérant au fil des morceaux, suivant le chanteur qui fait vibrer ses cordes vocales à en faire pâlir un cadavre. Il nous confie que le groupe enchaîne sur un autre concert le lendemain… Avouons qu’on aimerait connaître son secret pour ne pas risquer l’extinction de voix, pas sûr qu’il ne boive que du thé au miel ! Alors que certains restent captivés par ce spectacle détonant, d’autres préféreront profiter de la terrasse un peu plus loin pour se préparer au concert suivant.
Changement radical de genre musical, on passe maintenant de la fureur inquiétante de Satan à la douce, un tantinet mélancolique, pop de la très attendue Molly Nilsson.
Une chose est sûre, tout le monde se met d’accord dès son entrée sur scène, on est silencieux et surtout, curieux du spectacle que va nous offrir Molly. Le public se réunit et se laisse hypnotiser par la suédoise blonde platine, coupe au carré. Elle parvient à charmer la salle par sa fragilité et une certaine nonchalance, autant dans son personnage que dans sa musique. Une musique « coup de cœur » justement ! On l’accompagne volontiers dans une longue balade menée par sa pop légère, presque aérienne mais particulièrement profonde. « Particulière », un adjectif qui colle bien à Molly, elle qui compose une pop aux allures un peu rétro, nous rappelant certains airs synthétiques des années 80, soutenue par une douce électro qui donne toute sa fraîcheur à son album History.
Une très belle soirée donc, qui a su nous faire passer de black métal à une pop subtile et enivrante, rien que pour ça on dit chapeau !
Et en plus, le bonus, belle rencontre avec un des membres des Bumble Bees à qui on réserve un article très vite !