Mythos #16 : Bilan

Sous un temps menaçant et pluvieux, le festival Mythos se termine. L’heure est au bilan ! Le soleil en moins, cette seizième édition a été une vraie réussite, niveau qualité de prestation et fréquentations. En bref, sans compter la journée du lundi, on comptabilise 30 000 spectateurs, 200 bénévoles et 80 représentations de spectacles.
L’année dernière le succès était déjà à son apogée. La barre des 30 000 spectateurs a été passée et le soleil en prime ! De cet enthousiasme, Maël le Goff, directeur artistique du festival, et son équipe se posaient diverses questions : comment réitérer cette expérience ? Quelles sont les améliorations à prendre en compte et comment « faire mieux » ?

Le festival Mythos s’est développé dans de nouveaux endroits. On dénombre seize lieux partenaires cette année. Mais le festival a gardé la même recette en souhaitant, comme toujours, mettre sur le devant de la scène les arts de la parole, des « conteurs, du théâtre, des poètes, des slammeurs et des impromptus », énumère Maël.

Nouveautés : cuisine Rennaise et Blanche-Neige

Du nouveau cette année avec « Un jour, un chef » et l’Histoire de Blanche-Neige contée par les sept nains. La première s’est mise en place à cause des critiques faites l’année dernière sur la qualité de la cuisine servie. Cette initiative prise par les organisateurs a consisté à faire cuisiner deux équipes de restauration rennaises par jour pour assurer les menus dans le Cabaret-resto. Des cuisiniers qui se sont prêtés au jeu et qui ont servi 4 400 repas, sans compter la journée du lundi. « Un jour, un chef » s’est terminé sur un concours où les festivaliers ont été invités à voter pour leur repas préféré.

La seconde nouveauté est une idée initiée il y a deux ans par Pépito Mattéo, conteur, et ressortie des vieux cartons par l’équipe artistique, cette année. Pendant trois soirs, les Rennais pouvaient assister à une visite guidée nocturne du parc du Thabor commentée par les sept nains. Très appréciée des Rennais, ces représentations ont rapidement affiché complet et la billetterie a été obligée de refuser beaucoup de monde.

Points forts …

Chaque année, on retrouve la journée nationale de la Jeune Création. En 2012, le programme d’actions Mondoral a choisi la ville de Rennes où Mythos est venu appuyer cette journée en commençant ce festival ce jour-là en grande pompe. La thématique de cette année, « comment raconter des histoires au jour d’aujourd’hui ? » Débats aux Champs Libres, débats critiques sur la radio Radio Campus Rennes (RCR) et quatre spectacles, voilà de quoi était constituée la journée. Le festival a voulu parler des « artistes jeunes dans le domaine et non pas des jeunes artistes » au niveau de l’âge. Ce mercredi 4 avril a été un véritable point fort pour cette seizième édition, d’après Maël le Goff, avec des « salles bondées toute la journée ».

 « Festival dense, chargé d’émotions, de passion, de déceptions et de coups de coeur », résume Maël avant de parler plus globalement de la programmation voulue « engagée, sans concessions ». C’est le moment de parler des spectacles phares de cette édition. Bien entendu, Un homme debout, témoignage personnel d’un homme incarcéré en prison pendant une vingtaine d’années. « Il faut que des paroles comme celles de Jean-Marc Mahy soient dites ». Critiques de presse unanimes, ce moment fort a été l’évènement de la semaine à lui tout seul.

… points faibles

Les déceptions n’ont donc rien à voir avec la qualité mais sont plutôt relatives à la fréquentation, fait remarquer le directeur artistique. Les spectacles de Fabrice Murgia, Le chagrin des Ogres et Chroniques d’une ville épuisée n’ont pas eu le succès escompté comparé à son focus « Fabrice Murgia » consacré aux Enfants de Jéhovah, le samedi 7 avril. Cela n’a pas réussi « à susciter la curiosité » durant le week-end de Pâques, Maël est étonné par cette absence du public.

En contre-partie, l’équipe de Mythos est globalement satisfaite de la programmation complète. « Le public nous fait confiance depuis vingt ans, joue le jeu et on est arrivé à susciter leur curiosité avec Bangs ou Un homme debout. » 29 950 personnes, précisément, se sont déplacées dans les divers endroits que Mythos s’était approprié pour cette édition, dont, entre autre, les Champs Libres, le théâtre de la Paillette et la Parcheminerie.

La fin de Munchausen

Retour sur les têtes d’affiche du festival, Miossec, Doré, Cali, Murat ainsi que les moins connues, Mansfield.TYA, Alan Corbel et la Grande Sophie. La programmation, un concert à 18 heures, un concert à 20 heures, permet une autre relation avec le public et permet aussi de (é)changer les rôles. Les têtes d’affiches à 18 heures, les moins connues à l’autre horaire. Une disposition qui a bien plu aux artistes ainsi qu’à l’équipe organisatrice qui souhaite réitérer l’expérience l’année prochaine.

Comme à son habitude depuis cinq ans maintenant, la compagnie des Femmes à Barbe clôt le festival par un spectacle d’improvisations. Cette fois-ci, ce n’est plus la Taverne Munchausen mais Super Munchausen avec quatre super-héros plus tordus les uns que les autres. Maël le Goff n’a pas voulu nous en dire plus et Rennes à coup de cœur, non plus.

Dans tous les cas, tout ce qu’on peut dire, c’est que Munchausen à Mythos, c’est fini ! Maël le Goff nous a dit que c’était bel et bien la dernière. Il rajoute en souriant : « Oui enfin c’est la troisième fois qu’on vous fait le coup et à chaque fois, on les reprogramme. » La toute fin, c’est sûrement cette année. Gwen Aduh, le « maître de cérémonie » du spectacle, l’a bien dit  aux spectateurs à la fin de la soirée : « C’est la cinquième fois qu’on joue à Mythos et c’est la dernière ! »

En tout cas, Rennes à coup de cœur souhaite remercier toute l’équipe de Mythos et nous seront là pour la dix-septième édition de Mythos l’année prochaine, comptez-sur nous !

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Author: rennesacoupdecoeur

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