Par ce jour de beau temps, Rennes à coup de cœur a rencontré Arthur Giguelay, fondateur du collectif 18-55, collectif de photographes amateurs Rennais, jeune homme loquace et passionné par la photographie et ses techniques. A l’aide de Kévin Ruelland et de Pierre Grollier, deux amis à lui, Arthur Giguelay, étudiant en information-communication, il a créé le collectif 18-55, en octobre 2010. Ce « collectif » photographique a pour vocation d’être une entraide mutuelle entre les photographes amateurs de tout horizon et de tout niveau. Idée humaniste ou « un peu hippie », comme le dit lui-même le fondateur, mais qui peut en intéresser plus d’un. Treize membres sont dénombrés dans cette association dont sept très actifs.
La photographie, une passion
Pour comprendre les enjeux de ce collectif, il faut connaître d’où vient la motivation d’Arthur pour la photographie. Dès son plus jeune âge, il prend en photographie ce qui l’entoure. Après avoir délaissé pendant six ans le Pentax que son père lui avait donné, il reprend cette activité à l’âge de 16 ans. Puis, en 2009, « son Réflex sous le bras », raconte Arthur, quimpérois d’origine, et désormais étudiant en « info-com » à Rennes, il se « perd dans la ville » pour la photographier. Il recherche les repères visuels dans chaque cliché, chose qu’il trouve intéressante.
Photographier, c’est bien mais intégrer la sphère culturelle rennaise pour Arthur, c’est mieux. C’est avec assurance qu’il se présente, en 2009, au Jardin Moderne pour proposer ses services en matière de photographie, encore novice à l’époque. Il trouvait en effet, que ce Jardin Moderne n’était justement pas assez moderne. Il lui manquait des reportages et des images sur son site internet.
Fred Picard, chargé de communication de cet endroit, a accepté à une condition : réussir à prendre de bons clichés lors d’un concert d’un groupe de métal réunionnais, le soir-même. Plein de bonnes intentions, Arthur ne sait malheureusement pas dompter son appareil. Lors du concert, alors qu’il essayait de se débrouiller tant bien que mal, une personne est venue le conseiller pour l’aider à améliorer la qualité de ses images. Cet homme et son geste amical a été l’élément déclencheur de la naissance du collectif 18-55 et sa motivation de base.
« Tu le rêves, tu le veux et tu le vis. »
Après cette rencontre décisive, le jeune étudiant a beaucoup pensé à ce collectif. Arthur s’est fait connaître au sein du Jardin Moderne et a, au fil du temps, souhaité agrandir son activité de photographe de concerts. Il a donc contacté des établissements comme l’Antipode ou la Cantine Numérique pour collaborer. En octobre 2010, le collectif 18-55, du nom de l’objectif photographique qu’Arthur avait à l’époque, est né.
Différent d’un collectif artistique, il souhaite mettre en avant les notions de partage et d’entraide. Porteur d’un beau projet, ce collectif a tout pour plaire. Pourtant, le (trop grand) investissement personnel d’Arthur et celui de son équipe ne porte pas ses fruits. Un projet d’association comporte trois étapes, pour lui, « tu le rêves, tu le veux et tu le vis». Trois phases bien distinctes qui comportent leurs bons et leurs mauvais côtés. Arthur a souhaité arrêter l’aventure en tant que président en août 2011 pour des raisons personnelles. Il reste néanmoins membre de l’association et ses conseil influent dans la prise des décisions.
Fil conducteur : partage collectif
Hervé le Luherne assure depuis le relais. Différente sur la forme, l’association ne perd pas pour autant ses idées de base, le partage collectif. Sur tous les évènements couverts, il y a toujours un binôme de photographes amateurs. L’association souhaite faire plus connaître son forum et son site web, deux outils indispensables pour le partage d’informations sur l’appareil photo et ses périphériques. Arthur avait d’ailleurs en tête de créer des débats autour de l’identité dans le numérique pour que les internautes connaissent par exemple leurs droits. Arthur insiste sur le fait que le Collectif 18-55 n’a pas la prétention d’être un site de référence sur la photographie mais plutôt un lieu de discussion et de partage entre photographes novices ou amateurs au niveau des techniques et des spécialités de chacun.
De plus, ce partage de savoirs a été bénéfique pour le collectif. Au départ, il ne se concentrait que sur la photographie de concerts mais chacun apporte sa pierre à l’édifice. Kévin Ruelland, graphiste et créateur du site web du collectif, se concentre sur le côté visuel de la ville. Hervé quant à lui, sur le côté urbain. Les facettes de la photographie sont multiples, n’hésitez pas à vous y intéresser si vous avez le coup d’oeil du photographe ! « On ne le dit pas assez mais tout type de support est toléré », rajoute Arthur Giguelay. « Que ce soit votre téléphone androïd ou votre compact qui fait des photographies « rétro », cela ne pose pas de problème, tout le monde est le bienvenu ».
Et la suite ?
« 18-55 » couvre les évènements, entre autre, de l’Antipode, de la Cantine Numérique, du Jardin Moderne et ses « apéros code lab’ » pour le « côté geek » du collectif ! Il a la seule prétention de susciter l’intérêt des Rennais. Futures expositions au bar La Vie Enchantiée, élaboration d’un magazine photos, le collectif 18-55 a beaucoup de projets, beaucoup d’idées mais a toujours besoin de bras.