URBAINES by LISAA, Victor et Sébastien renversent le mur et les codes. Pour la troisième année à LISAA (Institut Supérieur des Arts Appliqués), les étudiants de dernière année participent et créent le projet URBAINES. Un challenge artistique mais tout d’abord une possibilité de s’exprimer, proposer, se laisser aller entre aspiration et outils, entre formes et formats, couleurs et impressions. L’équipe de l’Antipode fait donc perdurer cette créativité partagée en posant quelques principes clés qui mèneront la réalisation :
* Un thème à La friche dans le paysage urbain
* Le timing à 1 mois
* Consigne à Aucune retouche des photos
Un thème qui inspire composition et recomposition ; en émanent des propositions originales qui à la fois intriguent et calent toutes et complètement au thème. Elles sont vivantes, parlantes, aussi décalées que concrètes. Un aperçu rapide ici mais bien sur, rien ne vaut un détour prolongé pour observer…
Aujourd’hui on rencontre Victor et Sébastien, à l’aise dans leurs pompes, les pieds sur terre pour des idées qui font sens sur l’affiche lauréate du projet URBAINES. Avis aux observateurs, l’effet est vraiment intéressant. Surtout quand ils nous expliquent qu’ils ont « tenté de renverser les codes artistiques pour représenter le paysage urbain… ».
On demande aux deux artistes, tout sourire et verre à la main, de nous raconter comment ils ont vécu cette expérience. « Pas si simple car on à peine vu le jour ; beaucoup de travail, c’était à donf’ pendant un mois, et là ce soir ouais, c’est terminé… Mais on n’a pas encore assez de recul, tout est allé vite ». Le regard des jeunes se croisent et s’évadent le temps de quelques secondes. Un sourire se dessine sur les deux visages complices… « ça fait quand même un peu bizarre de voir la photo dans la rue ». Et on les comprend ! En tout les cas, mission accomplie pour URBAINES 2012. La preuve visuelle avec l’intégration naturellement adéquate des affiches qui semblent se fondre un peu partout dans la ville. Elles sont tout simplement à leur place parce que la photo est aussi bonne que l’idée. Parce qu’on donne un regard sur un paysage dans un paysage. L’affiche fait partie du décor autant qu’elle l’anime d’une réalité retournée. Elle est bien pensée, bien faite et bien à sa place. Un équilibre qui reflète « le bon compromis abouti entre l’idée qu’on avait en tête et la demande de l’Antipode » explique Victor et Sébastien.
Ce qui n’empêche pas, et heureusement, de trouver que chacun des projets apportent son petit grain de sel novateur, novateur dans le sens de différent. La question d’une préférence peut ne pas être posée, RDV au SALON DES REFUSES, premier étage de l’Antipode.
Urbaines : Gaëlle-Miguel-Valentin-Blackout