39 000. A l’heure des bilans, le Festival Travelling estimait sa fréquentation à 39 000 sans compter les chiffres des deux derniers jours. A l’identique de l’édition de 2011 consacrée à Mexico, Bruxelles a su attirer les foules. 46 invités, plus de 100 films et 230 projections sans compter les 800 kilos de pommes de terre nécessaires à faire tourner la barque à frites de Kenny et Maurice, le temps d’un week-end. La clôture du festival est également l’occasion de faire le point avec le président Eric Gouzannet et la directrice artistique, Anne Le Henaff. « L’Etage est devenu le coeur, le poumon et la tête de l’animation, accueillant aussi bien le concert de Anne Pierlé que le cinéma Nova ou encore le blind test de Canal B. C’est devenu un lieu de rencontre avec le public et les professionnels, de respect, d’écoute et de curiosité ».
Le Festival Travelling, il vaut le vivre pour pouvoir en parler. Armé du fameux catalogue, on parcourt la ville soit en ayant repéré une séance convoitée ou seulement au gré de ses envies. Il faut savoir se laisser surprendre et oser découvrir ou redécouvrir des moments de cinéma. « La magie du festival s’empare de Rennes et on est amené à vivre des moments un peu inexplicables ».
L’an dernier, l’édition de Mexico avait été un peu touchée par les évènements politiques et notamment l’affaire Florence Cassez. Mais pour l’édition de Bruxelles, les craintes n’avaient finalement pas lieu d’être. « La question de l’identité n’a jamais été abordée ».
Les organisateurs ont été très surpris de l’engouement qu’a suscité la baraque à frites. « Elle fait parti intégrante du paysage culturel, c’est une institution en Belgique » comme peut en témoigner le documentaire Frikot de Manuel Poutte, évidemment projeté dans le cadre du festival. Le Waterzooï, comprenez le bar-restaurant de l’Etage avec cuisine belge mijotée par des professionnels permettait alors de « poursuivre la discussion, d’échanger sur les films ».
Seul regret, la fréquentation des scolaires est en légère baisse. « La langue belge ne permet pas la mobilisation qu’il peut y avoir pour des films en langue anglaise ou espagnole. Cela rentre plus difficilement dans les programmes. Et puis, le temps n’a pas été en notre faveur, avec le verglas et l’absence de transport ».
Certains films n’ont pas pu être programmés dans le cadre de Travelling car le coût des copies atteint parfois des prix hors normes. Il y a donc eu moins de séances que l’an dernier. Mais au final, on gardera le souvenir d’une édition très réussie avec certaines séances à guichet fermé et des salles contraintes de refuser des spectateurs.
Rendez-vous l’an prochain. Un indice, l’association Clair Obscur nous emmènera du côté de l’Ecosse…
Films testés par notre rédaction :
Coup de coeur :
« Eldorado » de Bouli Lanners
« Au cul du loup » de Pierre Duculot
« La merditude des choses » de Felix Van Groeningen
« Les géants » de Bouli Lanners
A voir et à revoir :
« C’est arrivé près de chez-vous » de Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde
» Dikkenek » de Olivier Van Hoofstadt
A découvrir :
« Cowboy » de Benoit Mariage
« Le Gamin au vélo » de Luc et Jean-Pierre Dardenne