Nuit Slaapwel – Electroni[k]

En regardant la programmation d’Electroni[k] une soirée avait tout particulièrement attiré notre attention. La « Nuit Slaapwel » est un concept détonnant : le public doit dormir jusqu’au petit matin. En consigne : « Les spectateurs sont ainsi invités à amener pyjamas et brosse à dents ». Le label Slaapwel records s’est spécialisé dans les berceuses électroniques pour nous faire plonger dans les bras de Morphée jusqu’au petit matin. On enfile donc notre pyjama pour se rendre au Dojo Constant Véron. A peine arrivé sur place, petite frayeur : Mais que font ces gens en jeans et robe ? Surtout que  je suis venue en pyj….et si c’était une blague cette histoire de pyjama ? Petite attente devant l’entrée car la salle nuptiale n’est pas encore prête à nous accueillir. Et oh soulagement, des jeunes filles arrivent avec leurs couettes sous le bras et en pyjama.
Mais autre hic : on ne nous avait pas dit de prévoir les couvertures…. On attends donc tous ensemble que les portes ouvrent, des gens sont venus en couple, en solitaire ou encore en groupe. Certains ont préféré cacher leur tenue de nuit dans un sac plastique, alors que d’autres attendent déjà le prêt, feu, dormez ! Une fois les troupes constituées, le super organisateur prononce les consigne « on ne doit pas boire à l’intérieur ni accumuler les pauses clopes, on est pas là pour ça ! ». Attention ! L’ambiance de soirée est unique en son genre. On entre enfin dans le sas. Au centre, les instruments et le matériel sont en place et autour sont disposés des matelas et lampe de chevet kartel option tamisée, lit simple ou lits double. Les plus malins ont les oreillers et les couverture….pas moi !
Trois artistes vont se succéder pour nous accompagner jusqu’au sommeil profond. On débute la berceuse avec le hollandais Wouter Van Veldhoven, suivi de Simon Scott puis enfin de Greg Haines. On doit être une trentaine dans la salle, les gens sont allongés dans leur lit et son prêt à se faire transporter. Le live est magique, on a rarement l’occasion de voir les dj avec autant de proximité. On a l’impression d’être à un concert intimiste à la maison. Instrumentalisations classiques, électroniques pour une oscillation entre deux mondes pourtant si différent. Une trentaine de privilégiés seulement sont aux écoutes, jusqu’à l’endormissement. Mais est-ce que ça marche ? Oui sans hésitation, puisque je me suis endormie avant même le troisième artiste. Le lendemain matin, c’est réveil en musique à 8h et café et croissant frais. Au moins, avec une nuit comme ça, pas besoin de la journée entière pour récupérer, on se sent bien et on a l’impression d’avoir vécu quelque chose d’unique. L’expérimentation valait le jeu et entre les deux soirées clubbing c’était un bien bon remède !

Of You by Simon Scott

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Author: Kahina D.