Le trio Cubain emmené par Harold Lopez-Nussa a fait monter la température vendredi soir à L’Opéra, nous livrant un show cadencé et ensoleillé, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
A notre arrivée dans la salle, les instruments sont sur scène, un piano, une contrebasse, une batterie. Les trois musiciens sont arrivés discrètement, et ont commencé à jouer, le voyage a commencé. Harold Lopez-Nussa est pianiste, il est doué, très doué, fort de sa formation dans les meilleures écoles classiques cubaines. Ses doigts virevoltent avec une dextérité incroyable sur les touches de son instrument, passant sans transition du jazz aux musiques traditionnelles cubaines.
A la batterie, son frère (et sosie !) n’est pas en reste, le sens du rythme semble de famille. Il nous offrira un solo incroyable, tout en nuances. Je n’avais jamais vu un batteur capable de jouer une mélodie avec son instrument, et c’est pourtant ce qu’il a fait devant la salle ébahie, pendant plusieurs minutes, donnant l’impression que ses bras se détachaient de son corps, tout en maitrisant parfaitement sa prestation.
A la contrebasse, un géant, presque aussi grand que son instrument, pince ses cordes avec un air tellement décontracté que s’en est déconcertant. Une impression de facilité, alors que lui aussi excelle, faisant la balance entre le piano et la batterie. Son solo sera également mémorable : ses partenaires eux-mêmes ont semblés admiratifs.
C’est donc un concert très caliente que nous ont offert ces 3 virtuoses, entre jazz expérimental, salsa, bossa…Le voyage a duré un peu plus d’une heure, pendant laquelle l’envie de danser s’est faite sentir un peu partout dans les rangs. C’était impressionnant de talent, de swing, nous en avons pris plein les oreilles et les yeux. Une belle découverte que le trio d’Harold Lopez-Nussa.
L.R.