Allan Wexler « Drawn Into Architectur »

Depuis le 26 mai, l’exposition « Drawn Into Architectur » est en place au Musée des Beaux Arts de Rennes et à la Galerie d’Art et d’essai (GAE) de l’Université de Rennes 2. A mi-chemin entre l’art, l’architecture et le design, Allan Wexler et son épouse Ellen présentent leur première expo en France. Sculpture, architecture et performance théâtrale composent leur travail. L’artiste qui se définit lui même comme « un architecte dans le corps d’un artiste » nous propose des créations détournant le quotidien afin d’améliorer les rituels journaliers. De passage à Rennes, nous avons rencontré Allan Wexler, lors du vernissage en présence du directeur du Musée des Beaux Arts et de la conservatrice, du commissaire de l’exposition et du consul.

De votre première exposition personnelle à la Galerie Ronald Feldman en 1985 à votre « première » en France, quel bilan dressez-vous ?
C’est une période très large ! Je regarde aujourd’hui mon travail d’une manière plus spécifique. Je suis toujours intéressé par les échelles, les meubles ou l’architecture mais d’un point de vue plus spécialisé. Je regarde aujourd’hui le travail de mes débuts d’une manière différente. A l’époque, je ne voyais pas chaque projet comme une idée nouvelle. Aujourd’hui, je cherche un travail en profondeur et je m’efforce d’avoir de nouvelles idées. Il y a un mois j’ai découvert Georges Perec, je suis très inspiré par la France et le Japon. C’est donc très intéressant pour moi de venir en France. C’est comme une boucle qui se boucle. L’influence française est présente dans mon travail. Mais également la philosophie zen.

Comment s’organise votre travail au quotidien ?
Tous les deux, on a notre propre manière de faire. Moi, je préfère travailler seul, ce qui rompt avec l’image traditionnelle de l’architecture. Je travaille également comme enseignant ce qui me permet de sortir de l’atelier et de participer à des projet communs. Je collabore avec ma femme sur des créations. Je conçois les expositions d’une manière interactive.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce projet interactif…
Un projet, c’est comme un dispositif sur la manière dont on peut réfléchir. Cela permet d’avoir un nouveau regard. D’évoquer l’autre aspect très important de l’espace public. L’art public et les institutions viennent voir les artistes pour des commandes, ce qui est différent d’un travail en atelier. J’aime travailler avec le monde extérieur, alors que le monde artistique se retrouve plus souvent dans l’isolation. Mais c’est intéressant de sortir de l’atelier afin de se confronter au monde extétieur. Je passe environ 85% de mon temps en atelier et 25% en dehors.

Quels sont vos inspirations ?
Perec, mais je vous l’ai déjà dit. Mais artistiquement, je dirais la pop art des années 60 d’Andy Wahrol. Mais j’ai aussi été inspiré par John Cage ou la philosophie zen. C’est l’idée que l’insignifiant peut avoir une valeur. Le quotidien peut devenir intéressant. Il n’y a pas besoin de beaucoup pour changer les choses et réfléchir sur l’art et la façon de collaborer. Quand quelqu’un rentre en collaboration avec des vêtements, des bijoux, la place de l’auteur est sous-jacente. Le travail du réalisateur et de l’artiste, permet de laisser une place au hasard. C’est souvent une question d’échelle. Au stade de la microbiologie ou de la constellation, il n’y a pas le même recul, et les choses peuvent devenir très différentes.

 Entrée libre du mardi au vendredi 13h-18h
Place du recteur Henri Le Moal, 35000 Rennes, France

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Author: Kahina D.

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