Au 24 de la rue Hoche se situe la galerie et atelier de l’artiste peintre et illustratrice Anaïs Colin. Nous l’avons rencontrée.
A 29 ans, Anaïs a ouvert sa propre galerie en janvier dernier. Mais ce n’est pas seulement sa galerie, il s’agit également de son atelier. Originaire du Finistère, plus précisément de Douarnenez, cette jeune artiste a habité dix ans à Paris. Elle y a fait l’Ecole d’Arts Appliqués Dupperré en design et textile puis l’Ecole des Arts Déco également en section « vêtement ».
Mais alors pourquoi la peinture ? « C’est venu plutôt par hasard » d’après Anaïs. Elle commence à faire des expositions dans le Finistère ainsi qu’à Paris. L’artiste prend de plus en plus goût à la peinture, d’autant plus que cela plaît au public. Mais Anaïs a beau faire de la peinture, toute sa formation en design et textile se retrouve dans ses travaux.
En effet, elle s’inspire d’éléments de la vie quotidienne qu’elle travaille de manière sérielle et par thème. On retrouve ainsi des séries de théières, bols, parapluies, pommes, ou maisons. Ces objets sont représentés à répétition dans ses tableaux. On croirait voir des étagères remplies d’un seul et même objet. Mais, par un jeu astucieux de couleurs, l’ensemble est vivant, gai, et très plaisant. L’objet devient alors un motif, qui est à chaque fois différent. Visuellement, les tableaux sont presque ludiques.
Tout comme sa manière de travailler d’ailleurs. Pour certains de ses tableaux, Anaïs prépare à l’avance une série de motifs en papier destinés à être collés en relief sur la toile. Elle découpe, dessine, accroche à l’aide de fils ces petits éléments, qu’elle range ensuite dans des petites boites. On croirait une petite fille qui fait des perles ou autre petit bricolage créatif. « C’est un peu ça, cela me rappelle lorsque j’étais enfant. Je n’arrivais pas à faire quelque chose de manière passive, comme regarder la télé. Il fallait que je fasse en même temps quelque chose de mes mains, comme aujourd’hui ». Anaïs confie être comme « boulimique » de ses petits travaux manuels qui l’amuse.
Techniquement, Anaïs utilise différents procédés. Marouflage de vieux papiers dénichés en brocante (pages de cahiers d’écoliers, anciens journaux ), peinture acrylique, tracés à l’encre de chine, en passant par la sérigraphie.
Notre coup de cœur ? Un tableau sous verre tout en poésie, mêlant collage et peinture de motifs représentant des petites maisons et montgolfières. On retrouve encore une fois cet aspect ludique, où l’on décèle toujours plus de détails et d’éléments amusants.
Bref, son travail mérite vraiment d’être observé, d’autant plus que l’artiste est super accueillante !
Ah, et si vous souhaitez découvrir les tableaux d’Anaïs Colin et son univers, rendez-vous le 25 mai à la galerie, pour une dégustation de vins organisée en collaboration avec Eric Macé, gérant de La cave du Sommelier, située la porte à côté.
Site d’Anaïs Colin